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ECONOMIE

L'économie, ou l'activité économique (du grec ancien οἰκονομία / oikonomía : « administration d'un foyer », créé à partir de οἶκος / oîkos : « maison », dans le sens de patrimoine et νόμος / nómos : « loi, coutume ») est l'activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l'échange et la consommation de biens et de services. L'économie au sens moderne du terme commence à s'imposer à partir des mercantilistes et développe à partir d'Adam Smith un important corpus analytique qui est généralement scindé en deux grandes branches : la microéconomie ou étude des comportements individuels et la macroéconomie qui émerge dans l'entre-deux-guerres. De nos jours l'économie applique ce corpus à l'analyse et à la gestion de nombreuses organisations humaines (puissance publique, entreprises privées, coopératives etc.) et de certains domaines : international, finance, développement des pays, environnement, marché du travail, culture, agriculture, etc.


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Russie - problématique et enjeux de la politique culturelle

Une situation peu satisfaisante
L'analyse du cadre institutionnel et financier qui détermine la politique culturelle conduit A  un constat simple: le statut et le rôle du ministère de la Culture ne sont pas encore A  la mesure de l'enjeu. Le jugement peut paraitre abrupt, et l'analyse sans concession. Le groupe d'experts croit cependant préférable d'exprimer sa pensée avec une certaine franchise plutôt que de la cacher ou de la déguiser derrière des propos convenus, eu égard A  l'importance d'un pays comme la Russie et des richesses culturelles qu'il recèle.
La dispersion des compétences en matière de culture entre plusieurs instances ministérielles, comme le poids plutôt limité que semble avoir le ministère de la Culture dans l'appareil de l'Etat, empASche toute vue globale dans le domaine culturel. Elle exclue en tout cas la définition d'une stratégie d'ensemble, qu'il serait pourtant opportun de concevoir afin de préparer l'avenir. Il pourrait certes AStre rétorqué que la e culturelle n'a nul besoin d'inspirateur unique, que l'action de l'Etat doit rester humble, et consister surtout A  donner des moyens aux artistes pour travailler et créer, et que le statut modeste de l'administration culturelle et le pluralisme de ses intervenants sont le meilleur garant de l'indépendance de la création et de l'épanouissement des initiatives indiduelles.
Ce serait pourtant demeurer A  côté du sujet, car ce qui est en jeu, derrière les modalités d'organisation des pouvoirs publics, n'est pas la liberté des créateurs, qui, chèrement acquise, doit AStre A  tout prix préservée. Ce qui pose question est l'efficience et la qualité des aides de toute sorte qui sont allouées A  ceux-ci, et aussi, peut-AStre davantage encore, la faA§on dont la culture est proée dans le public, c'est-A -dire la relation que le patrimoine culturel et l'art d'aujourd'hui entretiennent avec la société. La segmentation de l'administration et le cloisonnement des secteurs contribuent en définitive A  enfermer la e culturelle sur elle-mASme, et contrarient l'émergence de thématiques -horizontales-.
Les conclusions que l'on peut tirer de l'analyse financière convergent avec les réserves que suscite le cadre institutionnel. Une triple dérive caractérise, on l'a vu, les dépenses fédérales: la conservation plutôt que la création, l'institution plutôt que l'innovation, les capitales plutôt que la pronce. Ainsi la rétraction sur un problématique -noyau dur- de la e culturelle se surajoute au rétrécissement des points de vue issu de la distribution des compétences administratives, et, A  proprement parler, la renforce.
En 1994, 48 % des dépenses du ministère de la Culture ont été consacrés A  un seul secteur, les musées. Le choix a-t-il été fait par cette administration de prilégier un seul secteur, qui a donc reA§u A  peu près la moitié du budget, aux dépens de tous les autres? La croissance systématique, et plutôt vertigineuse, des dépenses consacrées aux musées depuis 3 ans, 22 % en 1992, 31 % en 1993, 48 % en 1994, a-t-elle été programmée? Pourquoi les musées reA§oivent-ils nettement plus de crédits que le théatre et la musique? Ces questions de bon sens ne sont formulées ici que pour montrer comment un budget reflète toujours, d'une faA§on ou d'une autre, une politique, volontaire ou non, qui traduit des choix, explicites ou implicites. Ou encore, s'il est vrai que toute politique doit prendre en compte des contraintes, qui limitent les marges de manouvre, il y a toujours plusieurs faA§ons de gérer ces dernières, et de les circonscrire, comme il est toujours possible de programmer une réforme échelonnée dans le temps, et de retrouver une certaine liberté d'action.
La pénurie budgétaire, la sectorialité des actions et des crédits, ainsi que les attentes et les exigences accrues des grandes institutions ou des artistes de renom, eux-mASmes confrontés A  la dureté des temps, mettent quasi automatiquement le ministère de la Culture, et, pour ce qui le concerne, le Comité d'Etat pour le cinéma, dans une position difficile A  l'égard des intérASts catégoriels, dont la pression est croissante, et dont les voix savent se faire entendre. C'est ainsi qu'un observateur russe de la e culturelle a pu exprimer sans ambages son point de vue: -Qu'est-ce qui sépare la période actuelle du passé? Aujourd'hui la censure n'existe plus, mais l'argent a diminué, tandis que les modalités de financement et les priorités sont restées les mASmes. Auparavant, le pouvoir appartenait au parti communiste, A  présent, il appartient A  l'élite de la communauté artistique-. Ce jugement lapidaire n'est cité que pour témoigner de l'amertume ou du désabusement qui a envahi certains cercles culturels. Mais il est clair que la logique des clientèles et le poids des corporatismes ne sont guère négligeables dans la structure et le contexte actuels de l'administration culturelle.
Les personnalités ou les groupes les plus influents ont en outre la possibilité de défendre leur cause ou de négocier des aides au niveau supérieur, celui du Premier ministre ou de la présidence. Ce lien direct et particulier entre -le Prince- et les intellectuels et les artistes existe certes ailleurs qu'en Russie, mais il semble ici particulièrement resserré. L'obtention de crédits spécifiques pour des projets, exposition, film ou spectacle, sur les financements de -droit commun- existants, en est la forme, pourrait-on dire, habituelle. La mise en place de fonds spéciaux ou de procédures exceptionnelles en est une modalité plus élaborée. Ainsi un décret du président de la Fédération de Russie a attribué des pensions A  -des artistes particulièrement remarquables-, dont le montant est dix fois supérieur au salaire minimal en gueur. Le nombre des artistes concernés est de quatre-ngt-quatre, leur liste a été élie sur recommandation du ministère de la Culture, et les crédits de ces pensions sont alloués par le ministère des Finances.
De mASme, en 1992, un autre décret présidentiel a instauré le statut d'-ouvrage particulièrement précieux- pour certains monuments du patrimoine culturel, et aussi, si l'on a bien compris, pour certains élissements culturels. Ce statut s'accomne de formes spéciales de protection et de soutien, qui aboutissent A  sortir les bénéficiaires du budget -ordinaire- du ministère de la Culture, et A  leur réserver des crédits spécifiques. La décision d'octroyer ce statut est prise par un conseil d'experts placé auprès du président de la Fédération de Russie.
Toutefois, il y a l'envers de la médaille. Il faut certes se réjouir que les plus hautes autorités de l'Etat attachent un intérASt particulier A  la e culturelle, et, en dépit de toutes les difficultés du pays, tiennent, de faA§on symbolique, A  souligner l'importance des arts. Un appui bienvenu est ainsi accordé A  des artistes ou des structures qui, sans nul doute, le méritent. De plus, le budget de la culture en tire bénéfice, soit que des crédits nouveaux soient dégagés, venant ainsi compenser, ne serait-ce qu'en partie, la faiblesse des moyens du ministère, soit qu'une partie des crédits existants deenne -sanctuarisée-.
Mais l'impression que certains ressentent, A  tort ou A  raison, que les aides financières baignent dans le clientélisme ou sont surtout accordées aux puissants ou A  ceux jouissant d'une notoriété, s'en trouve renforcée. Et, mASme si cette administration peut d'aventure ne pas AStre totalement absente de ces procédures, le statut du ministère n'en sort pas pour autant nécessairement grandi, puisque les décisions sont prises au-dessus de lui.
En bref, l'administration culturelle parait davantage passive, isolée, voire marginalisée qu'actrice des temps nouveaux ou initiatrice de perspectives d'avenir.


Les grands enjeux de la politique culturelle

Bien sûr, la politique culturelle a d'abord pour objet de préserver le patrimoine national et de le léguer dans de bonnes conditions aux générations futures, ainsi que de soutenir la création artistique, dans toute sa diversité. Elle se aussi A  diffuser toutes les formes de culture, des plus anciennes aux plus contemporaines, auprès du public le plus large, afin de démocratiser l'accès A  l'art.
Ces objectifs généraux, si essentiels soient-ils, ne suffisent probablement pas A  démontrer l'importance primordiale que peut avoir la politique culturelle dans la Russie d'aujourd'hui, ni A  convaincre les principaux décideurs que la culture est autre chose qu'un supplément d'ame, dont le caractère prioritaire en temps de crise n'a rien d'édent au regard de la lutte contre le chômage, de la protection sociale des plus démunis ou de la reconversion des industries d'armement. Il y a tant de besoins A  satisfaire, de situations critiques A  traiter, d'inégalités criantes A  corriger
Quel peut donc AStre l'apport spécifique d'une politique culturelle ambitieuse et entreprenante dans la société d'aujourd'hui, en proie A  des changements aussi profonds que douloureux, quelle légitimité a-t-elle pour revendiquer une place égale A  celle d'autres, dont la mission s'impose en apparence avec davantage d'urgence?
Le premier élément est le lien entre la culture et le développement, pris au sens large. La culture n'est pas seulement un secteur, dont la part dans la production intérieure brute, mASme éventuellement appelée A  croitre, restera durablement d'un poids inférieur A  d'autres. Elle est aussi une dimension du développement lui-mASme, dès lors que l'on admet que celui-ci ne se réduit pas A  une augmentation quantitative des biens et serces disponibles, ni mASme A  leur distribution équilibrée entre toutes les couches de la population, mais implique des paramètres qualitatifs, trop souvent absents en Russie comme sur l'ensemble de la ète.
Ce pays doit assurément reconstruire son économie, maitriser les grands équilibres financiers, poursuivre la privatisation de certains secteurs, trouver une place nouvelle dans le concert politique des nations. Il doit de plus inventer un projet de société, donner une perspective A  une large majorité de femmes et d'hommes en quASte non seulement d'un niveau de e décent mais encore d'un nouveau système de références, trouver un nouvel élan pour mobiliser les énergies aujourd'hui sans emploi et assaillies par le doute. La culture est de ce second point de vue un ressort essentiel, par ce qu'elle peut dire et proposer sur tous les sujets de l'heure, par ce qu'elle peut insuffler de démarches et de solutions novatrices.
Il ne s'agit pas de faire de la culture un ersatz, un substitut A  l'économie ou A  la politique, encore moins de s'imaginer, de faA§on bien illusoire, qu'elle résoudra tous les problèmes. En revanche, elle peut contribuer de faA§on décisive A  aider A  les poser mieux.
Restructuration des lles, préservation de l'enronnement, action en faveur des minorités, éducation, lutte contre l'insécurité, télécommunications, commerce extérieur: la dimension culturelle est partout, et doit donc imprégner l'ensemble de l'action gouvernementale. Autrement dit, les autres ministères, et plus généralement l'ensemble des pouvoirs publics, gagnent A  la considérer comme entrant dans leur sphère de responsabilité. Cela ne veut pas dire que le ministère de la Culture devrait avoir préséance ou autorité sur les autres ministères, ou, A  l'inverse, qu'il faille le supprimer, et diluer l'action culturelle dans l'ensemble de l'appareil de l'Etat. Cela signifie qu'une conscience culturelle doit naitre dans l'ensemble de l'administration.
Le second élément est celui de la recherche de nouvelles valeurs et de nouveaux repères, moraux et psychologiques, dans une société totalement désilisée par les changements en cours. La décomposition de l'idéologie communiste, l'irruption brutale du capitalisme dans ses formes ultra-libérales, le retour sur le devant de la scène des religions, le luxe étalé par de nouveaux riches dont l'opulence est acquise dans des conditions souvent troubles, ont suscité le désarroi des esprits et un tourbillon d'idées, neuves ou plus anciennes, futiles ou sérieuses. Comment trouver ou retrouver une identité, comment découvrir un sens dans le -maelstrôm- où s'agite et se perd la société russe d'aujourd'hui?
Le rapport national souligne A  juste titre dans sa conclusion l'exacerba-tion de la contradiction, non résolue, de l'histoire russe, le conflit entre la tradition et la modernisation. Certains tournent leur regards vers l'Ouest, seul A  mASme, selon eux, d'apporter la prospérité et la liberté, jusqu'A  en épouser sans états d'ame les modes, les tics ou les illusions. D'autres en revanche croient devoir trouver un refuge dans les valeurs spirituelles de la Russie d'autrefois, quitte A  refuser les influences extérieures et A  adopter la posture du nationalisme le plus intransigeant.
Une politique culturelle audacieuse a dans ce contexte un rôle fondamental A  jouer: non pas pour dicter les choix ou imposer la voie A  suivre, car l'Etat, définitivement, doit renoncer A  AStre un guide idéologique et A  vouloir contrôler les esprits; telle est la condition de la démocratie. Mais la politique culturelle peut avoir pour fonction de faciliter le débat, de favoriser la confrontation sereine des idées, de poser les jalons d'un nouvel équilibre qu'il appartiendra au peuple russe seul d'élir, ou non. C'est pourquoi l'une des taches essentielles est d'encourager la circulation des ouvres et des courants d'opinion, d'organiser leur contact et leur échange, de stimuler une dynamique de dialogue. Tout ce qui décloisonne doit AStre prilégié sur ce qui enferme, tout ce qui rassemble doit l'emporter sur ce qui segmente. La politique culturelle doit systématiquement inventer des synergies nouvelles, entre les grosses institutions et les petites structures, entre les cultures dominantes et les identités minoritaires, entre le secteur public et le secteur privé, entre les grandes lles et le monde rural.
Cela conduit au troisième élément. La politique culturelle se doit d'avoir un autre objectif, non moins impérieux que les précédents: encourager le développement de la société cile. Qu'est-ce que la société cile? Elle peut AStre définie comme une société où s'épanouissent les droits indiduels et où de multiples associations ou organismes développent leurs projets propres, dans un cadre de libre compétition que les pouvoirs publics se contentent de garantir'. Primauté de l'indidu, respect de la e privée, pluralisme des opinions et des initiatives, ouverture des marchés, reconnaissance de la diversité des intérASts ou des classes sociales, dont les conflits se règlent par le compromis et la négociation, tels en sont les éléments constitutifs.
Une telle société cile est-elle en train d'émerger en Russie dans le domaine culturel? Il semble que la création de nombreuses jeunes comnies de théatre professionnelles, le développement de l'édition phonographique ou littéraire indépendante, le surgissement spontané de groupes de rock, en représentent les prémisses et soient de bon augure.
A titre d'exemple, le groupe d'experts a rencontré une association de bibliothèques indépendantes, initiative originale créée dès 1988 par des personnes privées et des éditeurs privés. Son objet est de faciliter la circulation d'une information peu ou pas traitée par les journaux et les bibliothèques publiques, par exemple sur les droits de l'homme, ou les mouvements de citoyens. C'est le type mASme de projet indépendant dont le développement est souhaile, A  la fois regroupement d'indidus, centre de documentation, lieu de discussion. Autonomie, contre-pouvoir, esprit d'entreprise: tels sont les mots-clés.
Que devrait AStre le rôle du ministère de la Culture A  son égard? L'aider tout simplement, si l'association en fait la demande: en donnant des moyens financiers et matériels, en subventionnant des projets précis. Et l'aide en question ne devrait pas consister A  prendre en charge le fonctionnement, réintégrant de fait l'initiative privée dans le secteur public, mais A  apporter un soutien ponctuel et incitatif qui permette un développement plus rapide ou plus efficace. Ce faisant, le contrôle des pouvoirs publics ne devrait pas porter sur le contenu de l'action, mais seulement sur la bonne utilisation des fonds publics, conformément A  leur finalité. Or les habitudes sont A  ce point ancrées dans les esprits, et les pratiques A  ce point considérées comme immuables, que les promoteurs de l'opération n'imaginent mASme pas pouvoir recevoir des aides publiques, tandis que les autorités de leur côté, A  supposer qu'ils la connaissent, ne disposent pas de crédits adaptés pour la soutenir. Telle est la situation. N'est-ce pas ce qui devrait changer?
Simple en effet était le contexte de l'Union Soétique, où la culture était un serce public comme les autres, assumé dans sa totalité par le pouvoir politique, lequel n'autorisait pas, ou très rarement, les initiatives autonomes. Autrement complexe est l'organisation de la e culturelle dans un enronnement démocratique, où la responsabilité générale de l'Etat n'a pas A  s'effacer, mais implique cependant la reconnaissance d'autres pôles d'initiatives soumis A  des logiques différentes de celle du serce public.
Ainsi pour la préservation du patrimoine. L'Etat doit bien sûr assumer une part de cette fonction essentielle, par ses crédits et son rôle de régulation, mais il serait souhaile que des propriétaires privés, des associations de sauvegarde et de mise en valeur de monuments ou de centres anciens, et l'opinion publique elle-mASme, jouent un rôle croissant.
Ainsi pour la création. L'Etat doit la soutenir directement par des commandes et des achats, et subventionner les projets par nature non renles, mais, en créant un cadre juridique et économique propice, il encouragera aussi l'initiative des particuliers et des entreprises, et facilitera le développement des ressources propres des institutions culturelles.
Parmi ces pôles qui vont naitre ou existent déjA , il conent de citer les religions, dont la vocation est d'AStre partie prenante de la société cile ou d'étendre sur elle leur influence. Au Tatarstan, la réouverture ou la création de nombreuses mosquées attestent de la gueur de l'islam. Dans la Russie de tradition chrétienne, l'Eglise orthodoxe entend bien retrouver tout ou partie des positions qu'elle détenait autrefois. Sous le régime soétique, elle a su survre, plutôt surveillée que tolérée, plutôt souterraine qu'officielle. Aujourd'hui regorée, son poids social et politique est d'ores et déjA  sensible, et elle veut offrir A  la population russe une alternative spirituelle. La réédification rapide de la plus grande cathédrale de Moscou, la cathédrale du Christ-Sauveur, dont le coût total s'élève A  plus de 250 millions de dollars, et dont le financement est assuré en principe par les seuls dons privés, mais en fait aussi par des banques, et, selon des rumeurs non confirmées, par la lle de Moscou elle-mASme, illustre son f renouveau. De l'influence étrangère, en outre, l'Eglise orthodoxe accepte la technologie moderne davantage que la culture ou les valeurs.
Dans le domaine culturel au sens strict, l'Eglise orthodoxe est loin d'AStre inactive. La question de la restitution de ses biens, c'est-A -dire d'un patrimoine immobilier et mobilier souvent de grande importance, est au centre du débat qu'elle entretient avec les pouvoirs publics. Un certain nombre d'organisations qui lui sont liées mènent en outre des projets artistiques, notamment dans le domaine musical.
Le rôle croissant de l'Eglise est donc un élément de cette complexité de la donne actuelle. De la clarté des relations que l'Etat parendra A  tisser avec elle, dépend dès lors aussi la nature de la société cile en train de se construire.



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