La notion de - pouvoir - demande A  AStre précisée tant elle est importante. Elle est déjA  probablement présente dans l'esprit du lecteur A  propos de la notion de manipulation. Il est clair que communiquer c'est tenter de prendre également le pouvoir sur l'autre. Toute autre conception est naïve et donc suspecte. Dans le cadre des techniques de communication, je is essayer de définir ce qu'est la notion de pouvoir. Lorsqu'on considère une interaction entre A et B, le pouvoir que peut exercer, par exemple, A sur B n'est pas dans le fait que A décide ce que fait B, mais dans le fait que A décide du contexte de B. Il s'agit d'une définition et d'une appréhension beaucoup plus large du pouvoir que la simple idée d'un ordre donné. Elle est systémique car elle prend en compte non seulement le contexte des deux interlocuteurs mais également un ensemble d'interactions dans leur complexité et leur évolutivité.
En ce sens, le pouvoir devient dans la communication un enjeu qui est sans cesse (re)négocié, comme l'illustre fort bien la dialectique du maitre et de l'esclave où l'interdépendance, A  des niveaux évidemment différents, renforce ce type de lien. Autrement dit, le pouvoir d'une personne sur une autre ne s'exerce pas directement, mais, avec bien plus d'efficacité, de manière indirecte sur le système dans lequel B se trouve situé. L'exercice du pouvoir est donc essentiellement un problème de contexte. C'est la raison pour laquelle le pouvoir, dans le sens où je viens de le définir, n'est pas nécessairement une question de force. Par exemple, la personne qui gagne et se maintient dans une position basse décide du contexte de l'autre, elle met l'autre dans un contexte de relation d'aide, ce qui est loin d'AStre négligeable dans le cadre du trail.