Les seuls changements qui nous paraissent pertinents chez l'autre, sont ceux qui surviennent, pour cet autre, dans ce qui semble AStre la spontanéité. Lorsqu'une personne change A la demande d'une autre, la première risque de ne recevoir, en retour, que le mépris de la seconde. Inrsement, lorsqu'une personne introduit un changement de sa propre initiati, sans qu'il soit sollicité par une autre qui le juge pertinent, il est reconnu c'est-A -dire valorisé. Il s'agit lA d'un des paradoxes auquel se trou confronté tout consultant dont le rôle est, a priori, de provoquer des changements. Il ne les rend donc pas, par définition, spontanés. Comment faire alors? Deux attitudes permettent de contourner cet obstacle afin de restituer A tout changement cette spontanéité qui le rend plus crédible et ouvre sur d'autres changements.
La première, la plus facile A énoncer et la plus difficile A conduire, est tout simplement de ne rien demander. Mais, précisément, lorsqu'un consultant ne demande rien, il contrevient A son contrat car on lui demande de demander. Il est bien évidemment difficile pour lui de s'en tenir A cette position basse où il laisse les autres prendre le risque de montrer spontanément ce dont ils sont capables, ce qu'ils craignent donc le plus. La seconde attitude consiste A faire une proposition qui, dans sa forme ou son contenu, est impossible A respecter, de manière A ce que, par réaction, les personnes concernées prennent spontanément position en introduisant elles-mASmes un changement. Elles peunt non seulement en recueillir tout le mérite mais également s'impliquer ainsi bien plus facilement dans un processus dont elles ont l'initiati. Ce qui se produit pour chacun de nous dans un ascenseur agrémenté de miroirs est une illustration de la force de la spontanéité.