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ECONOMIE

L'économie, ou l'activité économique (du grec ancien οἰκονομία / oikonomía : « administration d'un foyer », créé à partir de οἶκος / oîkos : « maison », dans le sens de patrimoine et νόμος / nómos : « loi, coutume ») est l'activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l'échange et la consommation de biens et de services. L'économie au sens moderne du terme commence à s'imposer à partir des mercantilistes et développe à partir d'Adam Smith un important corpus analytique qui est généralement scindé en deux grandes branches : la microéconomie ou étude des comportements individuels et la macroéconomie qui émerge dans l'entre-deux-guerres. De nos jours l'économie applique ce corpus à l'analyse et à la gestion de nombreuses organisations humaines (puissance publique, entreprises privées, coopératives etc.) et de certains domaines : international, finance, développement des pays, environnement, marché du travail, culture, agriculture, etc.


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Pays-bas - la structure du rapport national et l'approche historique nécessaire

Justification méthodique de certaines notions utilisées et de l'approche historique


Le contexte politique actuel

La description de la politique se fonde dans une large mesure sur les objectifs et instruments du gouvernement actuel. Il s'agit du programme d'action dont le ministre social-démocrate Hedy d'Ancona assume la responsabilité politique. Madame Hedy d'Ancona fait partie d'une coalition de chrétiens-démocrates et de sociaux-démocrates au sein du gouvernement -Lub-bers III-, dont la composition politique diffère de celle des deux cabinets précédents présidés par Ruud Lubbers, lesquels étaient formés par une coalition de chrétiens-démocrates et de libéraux conserteurs et dont le portefeuille de la culture était géré par le chrétien-démocrate Elco Brinkman.
Pour donner une description claire de la politique actuelle, nous devrons toutefois faire souvent référence A  des programmes, priorités ou documents arrAStés pendant les deux gouvernements précédents, c'est-A -dire sous la responsabilité d'un ministre appartenant A  un autre parti politique. Dans la pratique, la divergence entre les conceptions des sociaux démocrates et des chrétiens-démocrates sur les grandes lignes de la politique culturelle n'est pas chose insurmonle. Lorsqu'il y a divergence de vues, un compromis est trouvé, solution qui caractérise les gouvernements de coalition.
L'un des principes clés des sociaux-démocrates est la grande accessibilité de l'expression culturelle. Et la participation est un fer de lance de l'actuel ministre socialiste de la Culture.
L'importance des informations de fond générales sur la politique et la société néerlandaises
Le phénomène des coalitions est étroitement lié au système politique et administratif des Pays-Bas. C'est pourquoi la description de la politique actuelle commencera par celle de l'organisation administrative et du système politique du pays.
La tradition des coalitions, qui fait obstacle A  des changements politiques radicaux dans les programmes d'action, a aussi un effet dépolarisant sur la politique culturelle. Ce serait cependant surestimer l'influence du politique sur l'action culturelle que d'imputer la continuité du programme A  la seule constellation politique qui caractérise les Pays-Bas, et dans laquelle les chrétiens-démocrates forment presque toujours le noyau d'une coalition. On peut en effet dire, d'une manière générale, que les principaux courants politiques ne contestent plus depuis longtemps déjA  la subvention des arts et de la culture ni les objectifs globaux recherchés. Le débat politique porte surtout sur l'ampleur ou sur la destination des subventions. La différence entre les programmes politiques s'exprime aussi dans la signification sociale que les courants politiques accordent A  la culture et A  la participation culturelle et dans la terminologie qu'ils utilisent.


Consensus politique sur les grandes lignes de l'action

Beaucoup des équipements culturels mis en place au cours des années A  l'aide des deniers publics sont A  l'heure actuelle largement appréciés dans le monde politique. Il s'agit des musées, des bibliothèques, de la protection des monuments historiques, des orchestres, des troupes de danse, du système pluriforme de radiodiffusion-télévision, des écoles de musique, etc. Les partis qui apprécient le trail de ces institutions savent que de ce fait la majeure partie du budget de la culture est fixe. En admettant que l'on ressente dantage le besoin de politiser le système d'octroi des subventions, la marge que laisse le budget A  cet effet est relativement petite. Cependant, il est devenu tout A  fait inhabituel de favoriser par des subventions les partisans de la mASme doctrine ou les expressions culturelles proches de l'idéologie propre, tout comme il n'est pas de bon ton, dans la tradition néerlandaise, qu'un politique ayant des jugements moraux ou idéologiques se permette d'émettre des appréciations sur la leur d'une ouvre d'art.

L'importance méthodique d'un chapitre historique
Il n'est pas possible de décrire les us et coutumes de la politique culturelle néerlandaise A  l'aide d'un relevé des programmes d'action actuels. Pour en comprendre les caractéristiques, il faut des connaissances historiques complémentaires. C'est pourquoi le chapitre 3 de ce rapport est consacré A  l'historique de la politique culturelle aux Pays-Bas, en particulier A  celle des différents systèmes visant le soutien aux équipements culturels, la prise de décisions décentralisées les concernant et l'augmentation de la participation de la population.
La politique culturelle néerlandaise est un édifice qui a été érigé en plusieurs phases historiques A  partir de matériaux idéologiques différents. Chaque grand courant politique ou spirituel y a contribué, tout comme A  l'Etat providence. Et chaque courant y exagère évidemment ses propres mérites et y défend ses propres conceptions. L'élément le plus caractéristique de la politique culturelle dans son ensemble réside dans le fait qu'elle s'est développée A  partir de conceptions divergentes. Cela signifie qu'il est impossible de la décrire sous la forme d'un manifeste politique contemporain ou d'un programme issu dans tous ses éléments d'une seule vision. Les acquis du système culturel néerlandais portent manifestement les traces des différentes phases historiques de construction (certains secteurs de l'action culturelle remontent A  plus de cent ans), mais aussi des différentes obédiences des maitres d'ouvre. Le meilleur moyen d'esquisser les caractéristiques du système est d'expliquer comment et A  partir de quels leitmotive elles se sont formées.
Les thèmes formulés dans le contexte du projet commun du Conseil de l'Europe - aide A  la créativité artistique, décentralisation de la politique et encouragement de la participation - sont issus d'idées et d'idéaux récents se rapportant A  la politique culturelle nationale. L'idée de base est celle d'un Etat national ayant pour tradition de subventionner l'élite des expressions culturelles nobles ainsi que les acquis culturels, tout en dent partager avec les pouvoirs régionaux le droit de décider de l'affectation des subventions et consacrer beaucoup d'attention aux possibilités de participation du public aux expressions culturelles protégées. Les thèmes et leurs idées sous-jacentes ne conviennent pas entièrement pour esquisser le caractère spécifique de la politique culturelle néerlandaise.


Représentativité et distinction

Action culturelle déléguée: représentativité
Qualité, liberté d'expression, pluralité et ingérence minimale sont les thèmes centraux de la politique culturelle néerlandaise. L'application de ces principes ne s'est pas traduite par une intervention publique univoque. Il existe aux Pays-Bas une différence fondamentale entre la faA§on dont l'Etat s'occupe des médias et celle dont il traite les arts. En ce qui concerne les musées et les arts, l'intervention souhaitée est d'une tout autre nature que pour la presse et la radiodiffusion-télévision. S'agissant de cette dernière, l'Etat joue le rôle de notaire impartial chargé de transférer d'une manière proportionnelle les compétences et les deniers publics afin d'assurer l'autosuffisan-ce culturelle des groupes de la population. En principe, l'Etat n'associe pas de jugements de leur aux produits qui en résultent. Ceux ci doivent AStre en premier lieu élués sur la base de leur représentativité des idées et des goûts de la population, dont ils doivent AStre le reflet. Nous utilisons cette notion de -représentativité- dans la suite de ce rapport pour désigner le principe découlant du cloisonnement de la société néerlandaise et de la tradition politique de représentation proportionnelle datant du début du siècle. Dans la période précédant le regroupement administratif, en 1985, de la politique des médias et de la politique culturelle, le principe de la représentativité déterminait l'orientation du secteur de l'éducation populaire, qui englobait alors, outre la presse et la radiodiffusion-télévision, les bibliothèques, l'action formative et la pratique artistique en amateur.
Action culturelle nationale: distinction
Pour ce qui est des arts, des musées et de la protection des monuments historiques, l'aide de l'Etat s'est développée A  partir de fondements différents. Ici, l'action se concentre sur des biens culturels et des performances artistiques qui se distinguent. Vu son intervention, l'Etat ne reste pas impartial; il protège ou soutient des expressions artistiques considérées comme supérieures, et on attend de lui qu'il diffuse le -bon goût- parmi la population, par le biais de la formation esthétique. Mais ce n'est pas l'Etat qui détermine quelles expressions artistiques satisfont A  ce critère ni d'ailleurs - comme c'est le cas dans la politique de représentativité - l'appréciation qu'elles recueillent dans la société ni le nombre de leurs partisans. L'Etat engage des connaisseurs et des conseillers chargés de juger de l'originalité et de la qualité. Ce principe sous-tendant la politique culturelle est en soi sélectif et partial. Dans la suite de ce rapport, nous l'appellerons le principe de la -distinction-.
Il correspond A  une tradition d'éluation de la qualité, issue de corporations de sants et de membres de la profession. Cette tradition est beaucoup plus ancienne que celle de la représentativité. Ses origines corporatives sont confirmées par la composition des organes consultatifs, en l'occurrence le Conseil des arts, qui se compose presque entièrement d'experts professionnels et/ou d'artistes professionnels. Le Conseil des arts donne A  l'Etat des avis sur l'octroi des subventions aux arts. Un autre cercle de connaisseurs et d'initiés, le Conseil du patrimoine culturel, est chargé de la sélection d'objets et de collections pour les musées et d'exemples d'architecture A  protéger/
Les principes de la représentativité et de la distinction, introduits ici, renvoient A  deux idéaux de politique culturelle dont aucun n'existe ni n'a existé dans sa forme pure aux Pays-Bas/ Cette différence dans la faA§on d'encourager la culture sert surtout A  ramener, si possible, A  un dénominateur commun la complexité et la diversité de la politique artistique et culturelle néerlandaise. Elle aide aussi A  analyser et A  éluer les différents aspects des secteurs d'activité et les dilemmes qui s'y présentent]


Deux principes divergents pour la promotion de la culture

Les Pays-Bas étaient jadis un Etat fédéral, où l'on respectait généralement la diversité régionale et spirituelle. Ant le XIXe siècle, les autorités les plus influentes n'étaient pas le gouvernement ou la cour, mais les magistrats des villes, les patriciens et - au XVIIIe siècle - les sociétés santes ou culturelles. La politique unitariste des noles et du pouvoir central rencontra l'opposition des groupes confessionnels qui, armés des droits démocratiques qu'ils venaient d'acquérir, cherchèrent A  se défendre contre l'intervention de l'Etat dans leur culture. Au début de notre siècle ces querelles culturelles prirent fin, les parties ayant trouvé un modus Vivendi, selon lequel le domaine de la culture commune publique se limitait aux terrains qui n'étaient pas soumis expressément A  la souveraineté des mouvements religieux et politiques. L'enseignement, l'éducation populaire extrascolaire, l'information parla presse et sur les ondes, l'encouragement de la lecture, la pratique artistique en amateur, mais aussi la création de musées pour la consertion du patrimoine conceptuel étaient considérés comme appartenant A  la souveraineté culturelle des mouvements politiques et religieux. Le but était de préserver ces terrains de l'influence de l'Etat et du commerce.
Les musées d'histoire et de civilisation, les archives, la consertion des monuments d'importance nationale et, en partie, les beaux-arts ne furent pas réclamés lors du partage des souverainetés et tombèrent donc dans le domaine culturel public, dont la portée resta toutefois longtemps limitée. En effet, la politique culturelle se concentra pendant longtemps non pas sur les expressions artistiques et culturelles dépassant les idéologies, mais sur celles exprimant les idéologies.
Ce serait donc trahir la diversité des rapports existant au sein de la société néerlandaise que de parler de la culture, de l'encouragement de la participation culturelle et de la décentralisation sous l'angle exclusif du secteur culturel public ou du premier responsable de ce secteur, le pouvoir national. Longtemps ant leur diffusion dans le contexte de la culture publique et supérieure, les concepts de participation et de décentralisation étaient déjA  mis en pratique sous une autre bannière, d'une part par le rôle important joué depuis toujours par les villes en tant que commanditaire et donneur de subventions, d'autre part par le fait que l'autorité sur les équipements culturels ait été confiée dans une large mesure A  des groupements philosophiques et religieux (blocs). []

Réalisation du rapport national
Le ministre du Bien-AStre, de la Santé publique et de la Culture assume la responsabilité finale du rapport national. Celui-ci a été rédigé en grande partie par deux rapporteurs, M. Hans Van Dulken, attaché A  la Fondation Boek-man A  Amsterdam et M. Dos Elshout, conseiller indépendant et attaché au département des Etudes culturelles de l'université d'Amsterdam. Les rapporteurs ont été encadrés par un groupe de trail présidé par Theodoor Adams, chef suppléant de la direction centrale Politique culturelle. Ce groupe de trail était d'autre part composé de représentants des directions concernées, lesquelles ont chacune apporté une contribution importante A  la partie centrale du rapport. Ces représentants étaient:
- Anneke Boot, de la direction Médias, Littérature et Bibliothèques,
- Claartje Bunnik et Léo Spaans, de la direction Politique en matière de patrimoine culturel.
- Aad Hogervorst et Fred Voncken, de la direction Arts (Fred Voncken A  la direction centrale Politique culturelle depuis le 1e' octobre I992).
M. Henk Heikamp du Bureau de la politique culturelle internationale de la direction centrale Politique culturelle a coordonné l'organisation du projet ainsi que la production du rapport.
Le groupe de trail et les rapporteurs ont été conseillés par M. Wim Knulst, chef de la section Médias, Culture et Loisirs du SCP
Le président et le conseiller du groupe de trail ont assuré la rédaction du rapport, A  l'inclusion de la composition des chapitres d'introduction et de conclusion (I et 6).
Le rapport fut clos au printemps I993.



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