De fortes tensions s'exercent pour transformer, voire pour en finir ac ce modèle de déloppement. La tentation existe de s'aligner sur des modèles où le déloppement économique prime sur une situation sociale gérée alors comme une simple conséquence plutôt que comme un problème en soi et placée A  égalité de volonté politique et d'action ac la performance économique.
Ces mises en question résultent d'abord de causes internes :
' la persistance du chômage A  un haut niau ;
' l'attrait grandissant et l'influence des systèmes plus libéraux, notamment anglo-saxons ;
' les élargissements successifs et notamment pour les deux derniers, l'entrée des douze pays d'Europe centrale et orientale, la défiance nue de l'histoire et du vécu de leurs populations pour tout ce qui apparait comme étant - socialisé- ;
' la moindre homogénéité dans I'ue A  vingt-sept, ac par exemple un pib par habitant qui varie de 1 A  7 ;
' les conséquences du changement démographique et du vieillissement.
Mais se déloppent aussi des causes externes liées A  la mondialisation dont les conséquences font évoluer la position de l'Europe dans l'espace mondial.
Ainsi, l'Union européenne, qui avait pour habitude de se er ac les états-Unis et le Japon, doit le faire aujourd' hui ac de nouaux pays industriels : la Chine et l'Inde, qui voient leur influence s'accroitre de manière spectaculaire dans l'économie mondiale.
En mASme temps que leur ampleur et la situation inédite qu'elles provoquent, ce qui frappe, c'est la rapidité de ces évolutions. élaboré en 2000, le processus de Lisbonne visait dans ses aisons les états-Unis et le Japon. Huit ans après seulement, si ces aisons demeurent pertinentes, on ne peut faire l'impasse sur les nouaux acteurs, les noulles puissances de l'économie mondiale.
Cette noulle conuration de la mondialisation, cette noulle dimension externe perturbe le mode d'organisation de I'ue. Elle va mASme jusqu'A  provoquer dans le monde des entreprises des interrogations sur la pertinence de l'Europe comme cteur performant d'entrée dans la mondialisation. Celle-ci y est de plus en plus sount vécue plutôt comme une charge que comme une opportunité.
Des questions se posent également sur la capacité de l'Europe A  répondre A  la vitesse ac laquelle se déloppe la recherche dans de nombreux pays tels la Chine, l'Inde, ou les états-Unis.
Ainsi, ac la mondialisation, s'installe l'idée que la concurrence s'exerce non seulement dans nos industries de base, mais aussi dans nos secteurs de pointe. Ce qui fait que l'Europe parait perdre sur les deux leaux.
Les objectifs de Lisbonne (- faire de l'Europe la première économie de la connaissance -), s'ils ont bien anticipé et alerté sur cette noulle donne, ne produisent pourtant pas de résultats A  la hauteur des défis posés. La stagnation de la recherche et du déloppement, le vieillissement des systèmes de formation et d'éducation contrastent ac le décollage attendu en 2000.