NAVIGATION RAPIDE : » Index » ECONOMIE » ECONOMIE EUROPENEANA » Le modèle de développement européen a-t-il un avenir dans la mondialisation? Existe-t-il un modèle social européen? quel modèle? comment le qualifier ?En réponse à ces ques- Le développement de systèmes de protection sociale solidaires, de services publics accessibles à tous, de grandes infrastructures date d'une époque adaptée à un développement industriel qui paraissait sans limites. De ce point de vue, il est significatif que le premier traité européen ait porté sur le charbon et l'acier, éléments premiers du développement industriel. Si le contenu de ces politiques et les formes qu'elles empruntent apparaissent quelquefois mal adaptés aux évolutions de notre temps au point de faire dire, abusivement, à certains qu'« il faut en finir avec le programme de la Résistance », il n'en demeure pas moins que ce qui structure ce modèle demeure pertinent. En effet, ce qui fait modèle est plus le mode de développement choisi que la forme sociale qu'il revêt. Aussi, plutôt que de parler de « modèle social européen », il est sans doute plus approprié de se référer à un « modèle de développement européen » tendu vers la recherche d'un équilibre entre développement économique et performance sociale. Ce modèle englobe un ensemble de modèles nationaux, héritiers de cultures et traditions différentes, ayant en commun des leurs fondamentales. Il porte en lui-même comme objectif à atteindre au même titre, voire à égalité avec la performance économique, la réalisation du bien-être social. Si l'Europe constitue une entité spécifique dans le concert mondial comme expression d'un regroupement régional en mouvement, en extension et en progrès, elle est aussi un espace sans équilent au monde du fait de ce modèle de développement. Si l'on doit risquer une définition concrète, on peut dire que partout en Europe, dans un espace démocratique et apaisé (base des leurs fondatrices de l'Europe), développement économique et développement social ancent ensemble et assurent : - la liberté de s'associer et de négocier librement son salaire, son contrat de trail et les conditions de son exercice; - des systèmes de protection sociale collectifs et solidaires, différents selon les pays, mais ne laissant pas les individus seuls face aux risques les plus lourds : santé, décès, chômage, vieillesse ; - un libre accès à des services publics de qualité, dont les coûts sont élis de façon à être supporles par tous ; - la lutte contre toutes les formes de discrimination dans l'emploi et au trail. À cela s'ajoute l'existence d'un espace autonome de dialogue social inclus dans la structure même de l'Union européenne. Cette réalité fait de l'Union européenne l'espace le plus performant au regard des préconisations de l'on en matière de respect des droits fondamentaux et de promotion du trail décent. Si l'on se réfère à l'objectif fondamental de l'on, tel que le formule son directeur général, Juan Somavia, «promouvoir l'accès des hommes et des femmes à un trail décent et productif dans des conditions de liberté, d'équité, de sécurité et de dignité humaine», on doit faire le constat que dans le monde, c'est l'Europe qui s'approche le plus de cet objectif. |
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