NAVIGATION RAPIDE : » Index » MANAGEMENT » management général Se concentrer sur sa contributionL'HOMME EFFICACE se concentre sur sa contribution. Il détache ses yeux de sa tache, regarde dehors, plus haut, vers des objectifs, et se demande: - Que puis-je apporter qui améliore de faA§on significative la performance et les résultats de l'institution où je sers? - Son souci, c'est sa responsabilité. La grande majorité des gens regardent vers le bas. Ils s'intéressent A l'effort plutôt qu'au résultat. Ils se préoccupent de ce que l'organisation et leurs supérieurs leur - doivent - et devraient faire pour eux. Et surtout, ils sont obsédés par leur autorité, celle qu'ils - se doivent d'avoir -. Résultat, ils se condamnent A l'inefficacité. Lorsqu'il entreprend un nouveau client, le patron d'une grande firme de conseil commence toujours par contacter un par un les cadres supérieurs de l'entreprise. Il barde avec eux A propos de leur fonction, de l'organisation de la comnie, de son histoire et de son personnel, et enfin leur demande (rarement, toutefois, en ces termes) : - Et vous, que faites-vous pour justifier votre salaire ? -. La plupart, raconte-t-il, répondent: - Je dirige le service compilité - ou - Je suis responsable de la force de vente. - Assez souvent, il s'entend dire: - J'ai huit cent cinquante personnes sous mes ordres. - Bien peu, cependant, répondent: - Mon job est de fournir aux patrons l'information qui leur est nécessaire pour prendre les bonnes décisions - ou - J'ai la responsabilité de découvrir quels produits le client désirera demain - ou encore - Je dois réfléchir et préparer les décisions qui vont incomber bientôt au PDG. - Celui qui se concentre sur ses efforts et met en ant son autorité hiérarchique est un subordonné, quels que soient son titre et son rang. Celui qui se concentre sur sa contribution et assume la responsabilité des résultats, lui, si jeunot soit-il, est un - dirigeant - au sens le plus littéral du terme. Il se tient pour débiteur de la performance d'ensemble de l'entreprise. L'engagement personnel Quand on se concentre sur sa contribution, on potte moins d'attention A sa spécialité, A ses petits talents, au service qu'on dirige, et on s'intéresse A la performance de l'ensemble. On observe le monde extérieur, lA où se produisent les résultats. On aura probablement A réfléchir aux rapports existant entre les talents, la spécialité qu'on possède, la fonction qu'on exerce, le service qu'on dirige et l'organisation elle-mASme avec tous ses projets. On en viendra ainsi A penser A l'usager, au client, au patient ' raison d'AStre ultime de l'organisation et de sa production, qu'il s'agisse de biens matériels, de politique de l'état ou de soins médicaux. Du coup, ce qu'on fait changer matériellement, et la faA§on de le faire se modifier. Une importante agence scientifique de l'état américain en a fait l'expérience voici quelques années. Son directeur des publications, en poste depuis la création de l'agence dans les années 1930, venait de prendre sa retraite. Ce n'était pas un scientifique, ni un rédacteur très qualifié. On reprochait souvent A ses publications de manquer de brillant professionnel. Et voilA qu'on le remplace par un rédacteur scientifique accompli. Aussitôt, les revues revAStent un aspect très - pro - - et la communauté scientifique A laquelle elles sont destinées cesse de les lire. Pourquoi ? Un universitaire de grand renom, qui ait traillé assidûment avec l'agence pendant de longues années, l'expliqua A son directeur: - L'ancien éditeur écriit pour nous; le nouveau, lui, écrit contre nous. - L'ancien éditeur s'était posé la bonne question : - Comment puis-je contribuer aux résultats de l'agence ? - Sa réponse ait été: - Je peux intéresser A notre trail les jeunes scientifiques de l'extérieur, leur donner envie de venir trailler avec nous. - Il ait ainsi mis l'accent sur les grands problèmes, les grandes décisions de l'agence, et mASme les grandes controverses qui s'y développaient. Plus d'une fois, cela lui ait, lu les reproches de son directeur, mais le vieux bonhomme n'en ait pas démordu : - Ce qui fait la leur de nos publications, ce n'est pas qu'elles nous plaisent, c'est le nombre et la qualité des jeunes qui postulent pour un emploi. - Se demander - Que puis-je apporter comme contribution ? - c'est se mettre A la recherche de son potentiel en jachère. Et ce que l'on considère comme une excellente performance n'est souvent que le pale reflet du vérile potentiel de contribution d'un homme. Le trailleur du savoir qui ne se demande pas - Quelle peut AStre ma contribution? - non seulement vise trop bas, mais vise vraisemblablement A côté de la plaque. Surtout, il se fait une idée trop étroite de son rôle. Le mot de contribution peut avoir des sens divers. Toute organisation, en effet, demande des performances dans trois grands domaines: ses résultats directs, la création et la réaffirmation de ses leurs, la formation et la promotion des hommes pour l'avenir. Si la performance manque sur l'un de ces points, elle déclinera et elle mourra. Chaque trailleur du savoir doit donc apporter sa contribution dans ces trois domaines, mais selon une hiérarchie qui peut rier considérablement en fonction de son savoir et de sa position, ainsi que des besoins de l'organisation. - Le résultat direct prime. Dans le méolisme d'une organisation, il joue le mASme rôle que la nourriture pour le corps humain. Mais une organisation doit aussi s'attacher A la création de leurs et A leur réaffirmation constante, tout comme le corps humain a besoin de vitamines et de sels minéraux. Il lui faut quelque chose A - promouvoir -, sinon elle dégénère, victime de désorganisation, de confusion et de paralysie. Pour une entreprise, cela peut consister dans un leadership technique, ou, comme dans le cas de Sears, Roebuck, A imaginer les produits et services convenant A la famille américaine et A les lui procurer au prix le plus bas et dans la qualité la meilleure. La quASte de leurs, comme le résultat direct, n'est pas dépourvue d'ambiguïté. Le ministère de l'Agriculture des états-Unis a été déchiré pendant de nombreuses années entre deux engagements fondamentalement incompatibles ' l'un envers la productivité agricole, l'autre envers l'exploitation familiale, considérée comme - l'épine dorsale - de la nation. Le premier poussait le pays vers une agriculture industrielle, fortement mécanisée et industrialisée ' fondamentalement vers un système capitaliste A ste échelle; le second prASchait nostalgique-ment en faveur d'un prolétariat rural peu productif. Mais comme la politique adoptée (du moins jusqu'A une date récente) hésitait entre ces deux leurs, elle n'a réussi qu'A dépenser en in des sommes prodigieuses. Dernier point: l'organisation se définit dans une large mesure comme un moyen de dépasser les limites que la mort impose A la contribution individuelle. Si elle est incapable de se perpétuer, elle a échoué. Elle doit par conséquent se procurer aujourd'hui les hommes et les femmes capables de la diriger demain. Elle doit renouveler son capital humain, améliorer constamment sa ressource humaine. La prochaine génération doit tenir pour assuré que la génération présente a accompli sa lourde tache; elle pourra alors, montée sur les épaules de ses prédécesseurs, arrASter A son tour un objectif encore plus haut pour la génération qui la suivra. Une organisation qui se contente de maintenir A leurs niveaux actuels sa vision, son excellence, ses talents, a perdu sa capacité d'adaptation. Et comme la seule chose sûre dans les affaires humaines, c'est le changement, elle ne survivra pas dans un avenir forcément différent d'aujourd'hui. L'obsession de la contribution est, A elle seule, un outil puissant pour la promotion des hommes. Les gens s'adaptent aux exigences qu'on leur impose. Quiconque s'attache A sa contribution relève du mASme coup le niveau des préoccupations de ceux avec qui il traille. Un directeur d'hôpital, récemment nommé, tenait sa première réunion de direction. Un problème assez délicat venait d'AStre résolu, A la satisfaction de tous, lorsque l'une des personnes présentes demanda soudain : - Est-ce que l'infirmière Bryan serait d'accord ? - Du coup, le débat fut relancé, jusqu'A ce qu'une autre solution, beaucoup plus ambitieuse, eut été forgée. L'infirmière Bryan, apprit le nouveau directeur, ait traillé longtemps A l'hôpital. Elle ne s'était pas distinguée particulièrement, n'ait pas été nommée surveillante. Mais chaque fois qu'une décision médicale allait AStre prise dans son service, elle demandait - Est-ce lA ce que nous pouvons faire de mieux pour ce malade ? - Ses patients se portaient mieux et récupéraient plus vite. Au fil des ans, tout l'hôpital ait fini par adopter ce qu'on appelait la règle de l'infirmière Bryan -se demander : - Apportons-nous vraiment la meilleure contribution A la vocation de notre élissement ? - L'infirmière Bryan ait pris sa retraite depuis plus de dix ans, mais son exigence continuait d'inspirer des gens qui, par leur formation et leur position, étaient ses supérieurs. S'attacher A la contribution, c'est s'attacher A l'efficacité responsable. Quiconque oublie cela s'escroque lui-mASme, filoute son organisation et triche avec ses collègues. Pour un trailleur du savoir, la cause d'échec la plus fréquente est l'incapacité, ou le refus, de changer lui-mASme quand il change de poste. S'il continue d'agir comme il le faisait - avec succès ' ant d'AStre promu, il se casser la ure presque A coup sûr. Le changement ne porte pas seulement sur les résultats auxquels il doit contribuer; il porte aussi sur l'importance relative des trois dimensions de cette contribution. Si notre trailleur du savoir ne comprend pas cela, il fera maladroitement du mauis trail ' mASme s'il continue de produire ce qui était, A son ancien poste, du bon trail exécuté dans les règles de l'art.
Pour un trailleur du savoir, il est essentiel de se concentrer sur sa contribution. C'est le seul moyen pour lui de se rendre utile. |
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