NAVIGATION RAPIDE : » Index » ECONOMIE » politique économique Le problème du climat
Introduction 1. On n'arrive pas A éviter le refroidissement brutal de la ète : Conséquences : la popidation s'effondre, les sols sont gravement atteints et des conflits apparaissent. 2. On bloque le processus en construisant des barrages dans les fjords principaux, ou mASme en procédant A des bombardements ciblés. 3. Solution plus fine : on élabore dès A présent des solutions plus sophistiquées qui permettraient d'éviter un refroidissement brutal éventuel. état des lieux Durant le xxe siècle, la hausse des températures fut en moyenne de l'ordre do 0,5 degrés Celsius. Mais, selon les hypothèses démographiques et économiques retenues, l'avenir est nettement plus inquiétant : les températures deaient en effet augmenter de 2 A 5 degrés dans les cent prochaines années. Le réchauffement a commencé A s'accélérer nettement depuis 1980, et l'année 1998, elle, a été classée comme la plus chaude du millénaire ; l'année 2001 s'en est étroitement approchée. Cette chaleur excessive provoque A la fois la fonte des glaciers des zones tempérées ' la banquise arctique diminue de 37 000 km carrés par an, en moyenne, depuis 1978 ! et l'épaisseur de la couche de glace est passée, en trente ans, de 3,1 mètres A 1,8 mètre, soit une diminution de 40 % ! - et le gonflement océanique (l'eau de l'océan, en s'évaporant, laisse un résidu de sel, ce qui rend l'eau plus lourde et la fait couler) ; d'après les calculs des spécialistes, le niveau de la mer deait s'AStre élevé en 2100 de 15 A 95 cm. Ce qui est énorme. De plus, les émissions de gaz carbonique (+ 30%) et de méthane (+150%), produits par les chauffages, les transports, les usines, captent de plus en plus les rayonnements infrarouges émis par la surface de la terre et créent un effet de serre qui a pour effet une brutale montée des températures alors que ces mASmes températures n'avaient augmenté en 20 000 ans (!) que de 5 degrés. D'autre part, les climatologues s'interrogent sur l'influence du phénomène cyclique El Nino, qui est, lui, un processus tout A fait naturel de réchauffement des eaux du Pacifique. Son amplitude pourrait en effet AStre régulièrement aggravée par le changement climatique en cours. Il en est de mASme pour d'autres pays moins arides avec le phénomène La Nina. Globalement, le pronostic dominant est une aggravation de la sécheresse dans les régions arides. Ce qui est d'autant plus inquiétant que le phénomène se produit dans un contexte mondial de dégradation des terres, dont la désertification est un facteur majeur : selon une étude de l'IFPR (International Food Policy Research Institute) paru en septembre 2000, la dégradation des sols a déjA eu des conséquences négatives sur la productivité de 16 % des terres agricoles, la difficulté A les arroser suffisamment constituant, dans l'avenir, le principal obstacle au développement de la production alimentaire. MASme des régions autrefois bien arrosées et fertiles (nord-est du Brésil, nord-ouest de la Chine. Moyen-Orient) sont menacées aujourd'hui par l'aridité. Et la sécheresse, en restreignant la production agricole, et donc en poussant les populations vers les grandes agglomérations urbaines, est un facteur non négligeable de désilisation politique dans ces régions. Bref, il semble que l'on assiste A une accélération des phénomènes extrASmes : du Danube au Yang Tsé, les inondations sont devenues les - crues du siècle - ; les cyclones qui ont touché l'Amérique centrale ou l'est de l'Inde, au début du mois de novembre 1999, les tornades en Europe au début de ce siècle, sont considérés comme exceptionnels, tout comme les sécheresses qui ont accablé le Sud-Est asiatique en plein période de mousson. Ces phénomènes inquiétants coûtent fort cher aux pays concernés, d'abord en vies humaines, ensuite en frais de tous ordres pour la reconstruction, la réparation, les secours aux sinistrés, etc. Quelles explications rationnelles pour ce dérèglement climatique ? Plus l'air est chaud, plus il est capable d'emmagasiner la vapeur d'eau, qui tôt ou tard se changera en pluies et neiges plus ou moins abondantes. C'est donc la quantité d'eau présente dans l'atmosphère qui détermine ces phénomènes climatiques- Michael Coughlan, de l'Organisation Météorologique Mondiale, a d'ailleurs fait un calcul : - II suffit d'une augmentation de température de 1 degré pour que l'air puisse contenir deux fois plus d'eau. Ce qui accroit évidemment les risques d'inondations. Non seulement la température élève le taux de saturation de l'air en vapeur d'eau, mais en plus elle accélère i'évapo-ration. Et comme, l'humidité atmosphérique contribue ù l'effet de serre, le phénomène ne peut que s'auto-accélérer -. Et lorsqu'il fait plus chaud, il fait plus humide, donc encore plus chaud, donc encore plus humide Ce sérail sans fin si certains effets ne limitaient cette course folle ; il s'agit essentiellement de la présence des masses nuageuses, qui interceptent la chaleur solaire et entrainent par lA un refroidissement de la surface ainsi qu'un freinage de l'évaporation. Les autres effets de la variation climatique chaotique Au-delA des conséquences sur l'environnement, les dérèglements répétés du climat ont également une forte incidence sur la santé des AStres humains : du stress physiologique aux maladies respiratoires, aux radiations UV ou aux virus transportés souvent contagieux, l'effet yo-yo a de quoi soucier les responsables de la santé publique. Le meilleur exemple que nous puissions citer est celui de la Chine : avec sa gigantesque population et ses grandes ambitions économiques, c'est le pays dont l'action affecte le plus ' hormis les états-Unis, bien entendu - l'environnement de notre monde. Or, les maladies respiratoires issues de la pollution de l'air et du agisme sont responsables de 26 % des décès ; 80 % du charbon extrait n'est pas lavé avant d'AStre brûlé et la Chine veut construire plus de 100 nouvelles centrales électriques dans la prochaine décennie : cela va favoriser les pluies acides sur le pays et entrainer des problèmes de pollution énormes qui, A terme, mettront la ète entière en danger. Ce qui se passe en Chine pose donc A toute l'humanité la question de sa survie Certes, on a signé des lois et des accords, mais ont-ils été mis réellement en application ? Il est permis d'en douter. En effet, la plupart des Chinois trouvent normal que l'évolution économique entraine des dégats environnementaux. .. et eux sont prASts A en payer le prix. De plus, ils arguent du fait que ' A leur avis ! ' leur population n'est pas mise en danger par la pollution de l'air. Bref, si les - outsiders - souhaitaient que la Chine se plie A des efforts concernant la pollution, il faudrait qu'ils y mettent le prix ! Solutions pour tenter de maitriser les changements de climat Stocker le carbone ? Actuellement, la moitié des émissions carboniques restent dans l'atmosphère. L'autre partie est stockée par les océans et les forASts qui absorbent du gaz carbonique. Il est fort possible qu'un changement climatique réduise les possibilités de stockage dans les profondeurs marines et la végétation. La situation devenant plus qu'alarmante, les pays les plus riches multiplient les rencontres inter-étatiques afin d'apporter une solution, aussi modeste soit-elle, A cette question cruciale qui semble s'aggraver chaque année davantage. Les pays industrialisés se sont engagés, A l'occasion de l'une d'entre elles, en 1997. A Kyoto, A avoir réduit de 5 % leurs émissions de gaz A effet de serre en 2010, par rapport A 1990. Pourtant, A l'occasion de la Conférence mondiale préparatoire sur le climat, qui s'est tenue A Lyon les quinze premiers jours du mois de septembre 2000, on n'était pas encore parvenu A recueillir des participants un avis optimiste sur le déroulement de cette mASme affaire. Bien que tous les pays soient d'accord sur le principe (pourtant seuls 20 pays ont ratifié le traité), un nouveau dossier a émergé : celui des - puits - de carbone. Peut-on utiliser - et comment ? - les forASts et la - biomasse - (masse de la matière vivante animale et végétale) pour lutter contre les émissions de gaz A effet de serre ? Cette éventualité est vivement contestée, bien sûr. par les mouvements écologistes, et cela d'autant plus qu'elle n'est pas élie avec certitude sur le scientifique. D'autre part, il faut tenir compte d'une réalité certaine : pendant que les pays industrialisés tenteront de réduire leurs émissions de gaz, les autres pays (essentiellement les PED), qui n'ont pas pris, eux, d'engagement de réduction, auront augmenté leurs émissions d'une quantité six fois supérieure ! Le Nord demande bien au Sud d'adopter des mesures de restrictions énergétiques mais celui-ci lui répond en l'accusant de vouloir le priver des moyens de son développement. C'est en effet un grand dilemme : les combustibles fossiles, qui sont la force motrice du réchauffement de la ète, sont aussi celle de l'économie mondiale. De mASme, l'agriculture irriguée, principale responsable des émissions de méthane, constitue désormais la base de l'alimentation mondiale L'étape de Kyoto ne peut donc constituer qu'un premier pas, au regard de ce qui nous reste A faire. Pour maitriser le changement de climat, en effet, il faut que les émissions globales de carbone soient réduites de moitié Employer d'autres énergies plus saines Et si la hausse du prix du baril de pétrole était finalement une bénédiction, contrairement A ce que l'on croit ? Car, en incitant aux économies d'énergie, elle permet de lever un peu les menaces sur l'avenir, que représentent la raréfaction des énergies conventionnelles et l'accélération de l'effet de serre. De surcroit, des prix relativement élevés du pétrole - et du gaz - ont deux effets positifs : ils encouragent A améliorer l'efficacité énergétique des équipements existants et stimulent l'installation des énergies renouvelables (solaire, éolien, vagues, etc.). (On estime ' nous l'avons vu au chapitre 1 - que l'énergie du vent est capable de créer autant d'emplois que l'électricité nucléaire). Les pétroliers (Total, BP, EDF) se mettent eux aussi A investir dans les énergies propres : ils ont en effet mis en place des programmes et ont acheté des sociétés qui produisent des énergies renouvelables. Une fois de plus, l'une des solutions résiderait dans l'économie d'énergie, quelle que soit la forme qu'elle prendra.
Faco A un domaine qui nous échappe en grande partie, nous restons dans le flou ; cependant, la communauté a quelques moyens d'agir. Certains sont déjA mis en œue : l'essor des nouvelles technologies, le développement des transports en commun, les efforts pour une industrie plus propre, l'incitation A utiliser des énergies renouvelables, l'encouragement A des pratiques plus économes, la mise en œue des éco-taxes, etc. Les solutions existent, et s'articulent autour du concept d'évolution dans la durée. Elles passent aussi par une prise de conscience étaire : chaque petit geste (ne pas utiliser son véhicule pour un bref déplacement, par exemple) peut s'avérer décisif. Le rendez-vous de la communauté internationale A La Haye A la fin de l'année 2000 s'est soldé par une tragique désillusion : on n'a pas senti cbez les participants une réelle volonté de prendre les mesures adéquates ni de préparer de nouvelles réunions. Les Etats présents n'ont pas réussi A se défaire d'une vision du monde totalement soumise aux lois de la compétition. La réduction volontariste d'émissions de C02 implique de sérieux changements dans l'utilisation de l'énergie et a de nettes répercussions sur le coût de cette énergie : tout l'équilibre économique risquant d'en AStre affecté, les interlocuteurs se sont gardés de prendre position et ont préféré se maintenir dans une inquiétante cécité. Pourtant cette prise de conscience est aujourd'hui vitale : il serait temps que les nations s'engagent dans un processus négocié et équile dans la perspective d'un avenir commun. |
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