Attitude défensi du gournement central
En ce qui concerne les deux grands postes de dépenses consenties par le gournement central en matière de patrimoine culturel et des arts du spectacle, les structures de gestion semblent avoir adopté une attitude défensi et avoir créé des groupements d'intérASts. Les retards accumulés dans l'exécution des réformes, dont l'objectif était de fournir une structure plus adéquate en vue d'améliorer la disponibilité et la qualité des services, ont éillé l'hostilité des régions et des autorités locales, qui espéraient AStre considérées positiment comme des partenaires clés de l'exécution par l'Etat de ses obligations. En termes plus pragmatiques, on peut dire que les multiples
départements de l'Etat tentent d'agir au-delA des missions qui leur sont dévolues par la
démocratie moderne, et se mettent A dos ceux qui pourraient les aider dans ce processus. Mais c'est précisément A cause de ces divisions, et des groupements d'intérASts dévolus, que cette question n'est pas perA§ue comme un problème national suffisamment important pour appeler une solution moderne.
Le rôle du parlement
Le contrôle parlementaire de la politique culturelle, au-delA de sa fonction législati spécifique, est aux mains de comités ad hoc du Sénat et de la Chambre des députés chargés de l'éducation, du patrimoine, de la culture et du sport. Les experts tiennent A exprimer leur reconnaissance d'avoir eu l'occasion de rencontrer le président et les deux vice-présidents du Comité du Sénat. Nous avons décourt un large consensus en ce qui concerne les problèmes pratiques qui entachent la mission de moderniser le système, et de le rendre plus efficace et plus adapté, A l'instar du reste de l'Europe, tout en appréciant les problèmes spécifiques propres A la scène italienne.
A la suite des discussions que nous avons menées, il apparait clairement qu'en règle générale, les parlementaires apprécient A leur juste valeur les difficultés créées par la division des compétences, la pléthore législati, l'inefficacité et la centralisation excessi. Toutefois, on nous a aussi expliqué qu'en ce qui concerne les questions soumises au gournement pour que ce dernier y trou une solution, la gestion culturelle -n'avait pas la cote-. Par exemple, des rapports importants, comme celui de la Commission Covatta sur l'accroissement du degré d'autonomie des musées et des réseaux organisés, ont été -perdus dans le système-, ralentissant de ce fait considérablement le projet de loi.
Etant donné la
segmentation des rôles et le manque de toute
stratégie culturelle globale, les questions qui arrint A l'attention du parlement et de ses deux comités ad hoc (c'est-A -dire au Sénat et A la Chambre des députés) se concentrent sount sur des questions particulières, faisant ainsi obstacle A la génération d'une vue d'ensemble sur la politique et la gestion culturelles. De plus, la tache de ces deux comités s'étend bien au-delA de la culture, puisqu'elle inclut des domaines politiques comme l'éducation publique, la recherche scientifique et le sport, ainsi que le patrimoine culturel et les arts du spectacle. La législation soumise au vote est inévilement de nature spécifique, ciblée sur des besoins ou des questions particulières.
Ministères et départements
Dans le cadre de notre examen, nous nous sommes concentrés sur les deux départements généralement cités comme étant les éléments principaux d'une éntuelle unification du ministère de la Culture - question que nous délopperons plus tard. Il s'agit du ministère du Patrimoine culturel (en italien -Ministero per i Béni Culturali e Ambientali-, qui se fonde sur la notion selon laquelle les biens et les propriétés culturels font partie d'un contexte d'environnement plus large, et qu'ils ont une valeur et une importance esthétiques et historiques intrinsèques) et le département des Arts du spectacle.
L'abolition par le référendum de 1993 du ministère du Tourisme, du Sport et des Arts du spectacle a relancé le débat culturel en Italie. Ce département a été créé en 1959 dans l'intention de regrouper le personnel et les compétences de 'ex--Commissariato- du tourisme (éli en 1947) et du di-rectorat général des Arts du spectacle (fondé en 1948). Les locaux de ces deux unités étaient, A ce moment-lA , situés dans le bureau du président du Conseil, depuis l'abolition du célèbre ministère de la Culture populaire, en 1944. Les droits de reproduction restaient de la
compétence du ministère de l'Intérieur, tandis que le service d'information, comprenant la presse, l'édition et la radio, relevait de la présidence du Conseil.
A l'époque du fascisme et de son -Minculpop-, il existait une raison logique A la coexistence sous un seul toit du Tourisme et des Arts du spectacle. En 1959, cette motivation avait perdu toute pertinence, mais on a considéré qu'il fallait une certaine -courture- pour justifier la séparation des arts du spectacle du reste de la politique culturelle. La création en 1985 d'un fonds intégré de subntion, le -Fondo Unico per lo Spettacolo- (FUS), censé fournir une meilleure ourture et une consolidation des responsabilités, en constitua un autre déloppement logique (il se doubla, en 1988 d'un -Conseil national pour les arts du spectacle-). Le référendum de 1993 sur l'abolition du ministère n'était qu'une progression logique, qui eut l'intérASt de révéler l'étrangeté de cette cohabitation et démontra les aspirations des régions et leur frustration vis-A -vis de ce statu quo.
Un décret présidentiel de 1977 a conféré aux régions le rôle de -promouvoir la culture des intérASts régionaux- mais jusqu'A présent il a omis de définir ou de fixer au sein du contexte coopératif dans quelle mesure les différents niaux de gournement peunt travailler ensemble et en confiance. Dans un pays où cohabitent tant de traditions différentes et des identités culturelles locales ou régionales exacerbées, la définition de ce qui est -régional- et de ce qui est -national- ne peut AStre qu'une question complexe. Cette situation n'apparait pas seulement dans tous les objets mobiliers, les ouvres dont les noms des artistes sont autant de témoins de leurs origines (Pietro da Cortona, Vitale da Bologna, Antonello da Messina, Perugino, Pisa-nello, etc.), mais également, pour les -écoles-, dans toutes les disciplines dont la cible est régionale mais la signification internationale (Cimarosa, Paisiello, Pergolesi et la tradition de l'opéra napolitain; Verga, Pirandello, Lampedusa et la tradition littéraire sicilienne; les styles dramatique et musical vénitiens - et cette liste est interminable). L'accord sur une forme de subsidiarité coopérati pourrait offrir une solution pragmatique A cette question difficile.
Le débat public relatif A l'unification du ministère de la Culture s'était déjA présenté en 1974-l975, mais sa création a rencontré l'opposition de personnalités importantes des mondes professionnel et politique qui craignaient que les intérASts du patrimoine physique soient rejetés A l'arrière- par les questions plus immédiates et peut-AStre plus actuelles relatis aux arts du spectacle et au cinéma en particulier. Les germes de la lutte opposant protection et promotion peunt déjA AStre détectés, et leurs champions se préparent de part et d'autre du ring.
Si les hommes politiques auxquels nous nous sommes adressés au niau national, régional et local et qui se sont montrés intéressés par les problèmes de la politique culturelle, ont tous admis que la division des compétences était inefficace, nous avons enregistré des points de vue très différents sur ce que pourrait AStre la combinaison idéale des fonctions. Certains ont vraiment l'impression que le fait de mettre ensemble les arts du spectacle et le patrimoine culturel ne serait d'aucun intérASt. L'un des principaux points qui a réuni l'unanimité dans les conrsations que nous avons eues, concerne la division des compétences, qui, dans la mesure où elle engendre la confusion des rôles, constitue un désastre dans le sens où elle maintient au plus bas niau le profil politique et financier de ce domaine politique pourtant vital.
Confusion légale et financière: la nécessité de clarifier les procédures
a. Observations
Au lieu d'utiliser la loi comme un cadre réglementaire mais permettant d'agir, il semble qu'elle ser sount A donner l'illusion qu'on a résolu des problèmes, alors qu'en fait on a gelé la situation qu'il aurait fallu résoudre. La législation n'est pas en soi une solution, en particulier lorsque personne ne semble accepter la responsabilité du suivi dans le cas où elle n'est pas observée. Certains problèmes spécifiques sont liés en mASme temps A la loi et au
financement qui ont parfois beaucoup en commun: la meilleure illustration est le cas où des lois -spéciales- règlent ces deux aspects. A défaut d'un contrôle efficace, le cercle vicieux s'intensifie. La mauvaise compréhension du rôle de la législation débouche généralement sur des difficultés.
b. Besoins
-Pour trour de la place dans le budget-, nous informe-t-on, -il faut une loi- Assurément, il existe une connexion organique entre le volume de -la
pollution législati- et les réglementations financières inutilement rigides, et sount antiproductis, qui font obstacle A la progression rs une meilleure gestion de l'utilisation des ressources. Nous n'avons pas été surpris d'entendre les représentants du comité sénatorial exprimer un intérASt général et pressant de voir analyser la législation de manière A dégager des itinéraires plus sûrs de ce fouillis, ou encore le ministre Fisichella déclarer que les budgets destinés au patrimoine devraient AStre combinés de manière A accélérer les améliorations de la gestion.
Prolifération législati
La question de la loi est manifestement l'une de celles qui trarsent toute la procédure gournementale (au niau national et régional), mais des efforts importants sont nécessaires pour apporter des améliorations dans le secteur culturel. En fait, la loi n'est valable que si elle se fonde sur un consensus suffisant pour assurer son observation. Le chevauchement actuel entre les lois spéciales et les directis financières, qui s'ajoute aux systèmes déjA surchargés du contrôle législatif (surtout en ce qui concerne le patrimoine culturel), génère une situation dans laquelle la gestion efficace par le biais d'objectifs et de priorités n'est pas réalisable. La prolifération, A l'inrse des intentions, rend la mise en vigueur cumulati plus difficile A réaliser. C'est ac une certaine ironie que nous avons lu (dans le rapport national et d'autres documents importants) que l'activité législati régionale dans le domaine de la culture est considérée comme un indicateur positif de l'engagement et du progrès.
Le rapport national fait référence aux -goulets de nature administrati dans les systèmes de subsides qui obligent le recours A des
financements spéciaux, utilisables plus rapidement-. Cela, en une phrase simple, semble englober pour nous toutes les difficultés bureaucratiques, législatis et ges-tionnelles qui constituent le cour du dilemme italien actuel.
Dans ce puzzle, le manque d'influence et d'autorité ministérielles semble contribuer A la prédominance des procédures légales, fiscales et bureaucratiques qui nient les intentions des initiatis gournementales visant A libérer l'énergie, les ressources et les compétences dans la communauté au sens large du terme. Au sein des services gournementaux eux-mASmes, on ressent un besoin urgent de faire un meilleur usage du professionnalisme et du dévouement du personnel, qui existent mais qui sont trop sount démotivés et qui tentent des défis impossibles. Selon nous, ce n'est pas une coïncidence si, dans la plupart des entretiens que nous avons eus, nous avons constaté bien plus de confiance au niau local et institutionnel autonome où les gens concernés étaient A la fois plus proches des besoins du public et de l'orientation générale de la société, et avaient une notion bien plus claire de ce qu'ils faisaient et de la raison pour laquelle ils le faisaient.
Incertitudes financières
Au niau du gournement central, nous avons appris qu'il règne une autre incertitude sur les
moyens financiers accordés aux départements, dans le cas où le ministère des Finances a commis une erreur de calcul dans les prévisions du renu fiscal. La somme réellement récoltée n'a été connue qu'au milieu de l'année fiscale, moment auquel on peut encore, si nécessaire, instituer des restrictions. C'est ainsi qu'au cours de l'année 1994, le FUS a perdu près de 14 % de son budget annuel courant (129 milliards de lires sur 929 milliards) et ne l'a vu restauré qu'A la fin de l'année. Dans un département qui n'existe que pour accorder des
aides financières A des organisations indépendantes, ce fait ressemble étrangement A une cruelle déficience de la ification.
La culture: priorité politique secondaire
Très sount, les experts ont appris de la bouche des hommes politiques et des hauts fonctionnaires qu'A tous les niaux, la -culture- était généralement perA§ue comme une priorité secondaire qui pesait sur les deniers publics. MASme dans les administrations régionales et municipales progressistes, le fait de convaincre les personnalités importantes du rôle fondamental de la culture reste une tache herculéenne, mASme si elle apparait comme une source majeure de profits économiques. La fragmentation des compétences au niau national n'apporte aucune aide dans ce sens, bien que nous ayons rencontré davantage de signes positifs dans certaines grandes villes, dont l'intégrité territoriale et politique offre au moins un point de départ plus ciblé. En termes d'attitudes générales du public, cependant, il est difficile d'envisager que le soutien espéré arri avant que n'apparaisse une conscience très élevée qu'il existe une certaine relation entre l'opulence nationale et la nécessité d'une conservation massi, et par-dessus tout entre l'instissement public et les résultats, et les bénéfices démontrés.