NAVIGATION RAPIDE : » Index » ECONOMIE » NETECONOMIE » Les acteurs de la netéconomie Les mutantsEgghead Inc. avait 250 magasins disséminés A trars les états-Unis. En l'espace d'une année, ils ont été liquidés. Fin 1997, la chaine de détaillants en logiciels a pris le nom d'Egghead.com, et ses clients ont été priés de faire leurs courses sur un site Internet1. Ainsi, la reconrtie a abjuré quinze ans d'expérience et de certitudes commerciales, pour rejoindre les rangs des - start-ups - Internet, ces sociétés innovantes A croissance rapide qui sont les petits soldats de la nctéconomie. D'autres n'auraient pas attaché d'importance A ces recettes plutôt maigrelettes en valeur absolue ; mais le dirigeant recruté en catastrophe par le conseil d'administration, George Orban, en a fait son affaire. Il a rapproché ces résultats des prévisions explosis de croissance du commerce électronique mondial, soit 37 milliards de dollars en l'an 2000, selon le Yankee Group. Le sauteur d'entreprises fait alors un calcul A quitte ou double. Il est trop tard pour ouvrir des mégastores, car le créneau est déjA bondé. Mieux vaut se délester des infrastructures et des équipes commerciales, puis instir dans un site Internet locomoti. Egghcad pourra ainsi tailler de 20 % dans le prix de ses logiciels et proposer 100 000 produits A la nte, lA où les étagères réelles n'en contenaient que 4 000. Un an plus tard, fin 1998, l'entreprise n'est pas tirée d'affaire. Ses pertes se sont accrues et ses ntes tardent A se redresser. Pourtant, George Orban est satisfait. Il n'a plus de frais immobiliers. Sa capacité d'autofinancement s'est paradoxalement améliorée, puisque, sur Internet, les clients paient A la commande et non A la livraison. Ils avancent de la trésorerie au commerA§ant, le rAS de tous les détaillants du - monde physique -. Surtout, la clientèle afflue de nouau. Près de 7 millions d'internautes visitent chaque mois son mégastore virtuel. Egghead s'est modernisée. Elle s'est dirsifiée afin de ne pas mettre tous ses œufs dans le mASme panier : elle nd aussi du matériel informatique et des surplus en tous genres. Mais le principal, considère George Orban, est d'avoir bati une enseigne digne de l'age numérique : - C'est la dernière phase dans l'évolution du commerce de détail. C'est clairement la noulle frontière2. - D'autres que lui semblent penser la mASme chose. En effet, en juillet 1999, l'entreprise s'est mariée A Onsale, géant des enchères en ligne. Ce dernier a tout de mASme rsé 400 millions de dollars pour obtenir la main de cette fiancée au caractère bien trempé. Preu qu'il s'agit d'un beau parti numérique. Egghead est ce que l'on appelle un mutant. Pour se rapprocher du modèle des barbares, celui qui gagne aujourd'hui les faurs de la clientèle, elle s'est défaite du passé comme d'un vieux manteau. Elle a pratiqué P- autocannibalisation - de son business, en fermant ses boutiques et en licenciant ses salariés. Car la netéconomie le commande : - Dévore-toi toi-mASme, sinon tu seras croqué par autrui. - C'est l'illustration extrASme d'un réflexe de survie qui touche un nombre croissant d'empereurs ou de roitelets de l'économie traditionnelle. Les chefs d'entreprise commencent par constater que l'expansion du commerce électronique ne ralentit pas et qu'ils risquent d'y perdre des plumes. S'ouvre alors la phase du - Web marchand - tous publics. Les stratèges fondent leurs espoirs sur ce nouau canal de distribution. Ils remarquent aussi, notamment dans l'industrie, que les opportunités du commerce interentreprises sont encore plus vastes. On met donc en place des procédures automatisées ac les clients et les fournisseurs, et on s'aperA§oit qu'Internet est bien plus qu'un canal de distribution, un vérile outil d'amélioration de la productivité. Finalement, l'évidence se fait jour : toute la structure doit se réinnter autour du réseau pour acher sa mutation et tirer le meilleur parti d'Internet. Place aux mutants absolus, aux organisations génétiquement modifiées. Vieilles dames cannibales Quand d'antiques maisons comme le libraire Barnes & Noble, les jouets Toys - R - Us ou le courtier Charles Schwab éprount le besoin de se refaire une jeunesse électronique, c'est qu'il y a urgence. On ne leur a pourtant pas mis le couteau sous la gorge. Contrairement A Egghead, ces trois vieilles dames ne risquaient pas de mettre la clé sous la porte lorsqu'elles ont pris la décision d'instir une partie de leurs moyens et de leur énergie dans le commerce électronique. Au contraire, elles affichaient toutes une santé épanouie. Que s'est-il passé pour qu'elles cannibalisent ainsi une partie des ntes de leurs propres magasins - en dur - ? Pour qu'elles choisissent de muter en sociétés - de clics et de mortier3 - - la souris de l'ordinateur denant l'autre levier de la décision d'achat ? Il y a d'abord la peur d'un concurrent immédiat. Chacun de ces marchands a vu, A un moment ou A un autre, mais toujours dans le lointain, la poussière soulevée par les montures des barbares : Amazon, eToys, E:iTrade. Certains commencent A sentir le souffle des naseaux sur leur nuque. Ils doint donc galoper plus vite que ceux qui les ont pris en chasse. D'autant plus que le déloppement des ntes électroniques promet de ne pas AStre un jeu où tout le monde gagne. D'après la société d'études spécialisée Jupiter Communications, en 2002 seuls 6,5 % des renus du commerce en ligne correspondront A de nouaux marchés. Cela signifie que la majeure partie des transactions effectuées sur Internet sera soustraite aux magasins ; tandis qu'un tout petit pourcentage viendra gonfler le volume total des échanges. La demande peut bien AStre aiguillonnée par la reprise économique, l'ivresse consumériste des pays industrialisés n'épongera pas le surplus d'offre provoqué par l'arrivée de nouaux commerA§ants. - Internet est une menace pour les entreprises existantes, et doit AStre reconnu comme tel, traduit Ken Cassar, analyste chez Jupiter. Les marchands doint accepter le fait que des ntes cannibalisées valent mieux que des ntes perdues4. - Dans la steppe inculte de la netéconomie, de tels oracles sant se faire entendre. Au-delA de l'angoisse immédiate, les mutants sont comme les barbares qui les coursent, enivrés par l'appat du gain. Car, en 1999, la mASme Pythie d'Internet a revu A la hausse ses prédictions, envisageant 41 milliards de dollars de chiffre d'affaires pour le commerce électronique de détail mondial en 2002. C'est un joli petit magot, mais c'est surtout une progression comme les instisseurs en raffolent. En effet, en 1999, la courbe n'indiquait encore que 12 milliards de dollars au compteur du - e-commerce - - l'appoggiature signifie - électronique - et trastit ainsi dirs noms communs transurés par Internet. Encore faut-il savoir comment s'y prendre pour profiter de cette croissance hyperbolique. N'est pas mutant qui ut, notamment ceux qui ne s'engagent qu'A moitié. Une multitude de marchands se sont essayés qui A un catalogue sur le Web, qui A une tentati timide de prise de commandes électronique. Ils ont parfois subi un méchant retour de baton : incapacité logistique A assumer la demande, insuffisance de la relation client se soldant par une inondation de courriers électroniques ngeurs Mais la pire des punitions pour un nouau conrti consiste certainement A AStre privé de visites. C'est ce qui arri A ceux dont le site n'est qu'un dépliant publicitaire d'une valeur informati nulle. Or, en matière de boycottage, les internautes en connaissent un rayon. Pas question de leur faire croire qu'on est moderne et connecté ac trois bouts de ficelle. Pour monter une affaire sur la Toile, il faut instir. La facture grimpera vite A un million de francs en Europe, et au moins dix fois plus aux états-Unis où le marché est mûr. Les faibles barrières A l'entrée du marché Internet sont un mythe, martèle Ken Cassar : - C'était la perception d'origine. Et c'est vrai qu'il ne coûte vraiment pas cher de construire un mauvais site5. - C'est pourquoi les émissaires de Cisco, vérile plombier du Net dont nous reparlerons, auraient poussé ce cri d'admiration en découvrant les entrailles électroniques de schwab.com : - Vous n'AStes pas une entreprise, vous AStes un fournisseur d'accès A Internet7 ! - La remarque de ces professionnels vaut compliment. Elle ne saurait pourtant faire oublier l'objet de leur visite : la magnifique plomberie nait une fois de plus de disjoncter, subissant l'une des pannes de croissance qui émail-lent la route des mutants. Elles surviennent lorsque l'entreprise n'a pas su anticiper un pic de fréquentation sur son réseau. Il est vrai qu'en septembre 1999 le numéro un du courtage en ligne aux états-Unis devait gérer quelque 2,8 millions de comptes. Ac un trafic en progression de 50 % chaque trimestre, il y a de quoi AStre pris de court. Et ce métier-lA , fournisseur d'accès, Schwab ne l'avait pas choisi en entrant dans l'ère numérique La vieille dame a-t-elle bien compté ses sous avant de se lancer ? Ses premiers instissements sur le Net datent de 1995. Cette année-lA , pour la première fois, il s'est ndu plus d'ordinateurs individuels que de téléviseurs aux états-Unis. Schwab a donc ourt son site et invité les clients A y passer leurs ordres boursiers. L'entreprise a instauré une commission fixe sur les transactions électroniques, au lieu du pourcentage habituellement perA§u par les courtiers. MASme si E::'Trade, le barbare apparu en 1992, a innté la formule, son adaptation par une maison élie fait ure d'innovation radicale. La société fait une croix sur une partie de ses renus, en échange du suffrage des internautes. Jusqu'ici, on n'a pas eu besoin de ndre les bijoux de famille. Schwab n'a vraiment vidé son bas de laine qu'en 1998. Dans un sursaut déchirant, elle supprime le différentiel de prix instauré entre les internautes - service complet - qui paient 65 dollars de commission pour accéder A des informations privilégiées, et les net-boursicoteurs du dimanche. Tout le monde profite désormais du tarif - discount - A 29,95 dollars pièce. C'est la vieille dame qui règle l'addition. Elle renonce A 150 millions de dollars de renus sur ses gains de 1998. Et le cours de ses actions dégringole8 Frileuse, la Bourse ? Surtout lorsqu'il s'agit de mutants, et non de barbares authentiques. En effet, la différence entre un E::Trade et Schwab, c'est que le premier, qui n'existe qu'en ligne, peut entièrement se concentrer sur son marché électronique, tandis que la seconde doit gérer le passé. Schwab ne pouvait se permettre de fermer 310 agences, puis de licencier ses salariés. Alors elle s'est adaptée A cette situation, un pied dans le Net, un pied dans la ville. Les courtiers ont été formés pour guider les internautes sur le site et fournir du service client. A€ côté des guichets, on a installé des kiosques de connexion en libre accès. La division courtage en ligne a pris la forme d'une entité séparée afin que la stratégie Internet ne disparaisse pas sous une pile de projets prioritaires. Par la suite, les prix des transactions effectuées par téléphone ou de visu ont diminué, rejoignant les tarifs pratiqués sur le Web. En harmonie ac son image de société - de clics et de mortier -, Schwab a donc rapproené ses départements online et offiine. Technologie, coup de poker financier et double jeu : la vieille dame s'est offert un superbe bain de jounce. Elle a conquis le premier rang dans le courtage en ligne aux états-Unis. Malgré un tarif avantageux de 14,95 dollars, E;;"Trade le barbare est denu le suiur, ac deux fois moins de transactions en volume. Les jeunes - net-écerlés - n'ont soudain plus la cote : ils n'ont pas d'équipes commerciales dignes de ce nom, ils subissent autant de pannes informatiques que les autres, ils cassent les prix mais aussi le service. Le plus drôle dans cette affaire, c'est que le mutant terrorise A son tour d'autres empereurs9. Lorsque l'orgueilleuse banque d'instissement Merrill Lynch, quatre-vingt-cinq ans d'excellence, se résout A adopter le modèle de la commission fixe -29,95 dollars très exactement -, les Schwab jubilent. En juillet 1998, le vice-président de la banque, Launny Steffens, stigmatisait publiquement le courtage en ligne, - dangereux pour la santé financière des Américains -. Cinq mois plus tard, la capitalisation boursière de Schwab a dépassé celle de Merrill Lynch. En mars 1999, cette dernière vire sa cuti et annonce qu'elle alignera ses tarifs sur ceux de Schwab dès la fin de l'année. C'est l'équivalent d'une vaste déréglementation financière. La chute des commissions ne fait que commencer, car elle va s'étendre du réseau au - monde physique -. Pourquoi les cannibales dévoreraient-ils leurs magasins A la faA§on d'Egghead, alors qu'ils ont déjA leurs propres marges A se mettre sous la dent Les business parlent aux business Si le commerce en ligne n'est qu'un jeu de massacre, les entreprises devraient le boycotter. Mais elles redoutent de perdre leurs marchés. En outre, elles ont décourt un vrai filon sur le réseau : les échanges interentreprises ou - B to B - pour business to business. Ils sont aujourd'hui en plein essor, puisque le nombre de sites dédiés augmente de 99 % par an, alors que la nte directe aux consommateurs ne croit que de 69 %. Sur Internet, le B to B pèse plus lourd que le commerce de détail, et cette différence va s'amplifier ac l'explosion du trafic. Le chiffre d'affaires électronique interentreprises en 2003 devrait atteindre 1 300 milliards de dollars dans le monde, prévoit Forrester Research. A€ côté, les 108 milliards de dollars du commerce de détail sont presque de la roupie de sansonnet. Le volume des ntes de Wal-Mart, la première chaine de supermarchés du monde, était bien supérieur sur la seule année 1998 l0. De plus, les mutants qui ont choisi d'ouvrir une boutique en ligne peinent A rentrer dans leurs frais. Ayant payé leur site commercial sur le Web, ils doint encore financer une camne de promotion, sans garantie sur Paffluence des internautes. L'affaire n'est en général pas renle dans l'immédiat. Au contraire, en B to B, l'entreprise connait ses partenaires en amont et en aval de la chaine de production. Plus elle a d'expérience, plus elle a tissé de liens industriels, plus elle se donne de chances de réussir le passage sur le Web. Exactement l'inrse du commerce de détail ! La société élie n'a pas besoin de dépenser des mille et des cents pour trour son public. Ainsi, l'instauration de procédures électroniques via Internet est très vite amortie. Grace au réseau, fournisseurs et donneurs d'ordre gagnent du temps, éliminent la paperasse et réduisent les coûts de gestion des stocks. Adaptec, un fabricant d'équipements de stockage informatique basé en Californie, a ainsi trouvé le moyen de diviser par deux le délai de livraison par ses fournisseurs taïwanais. Il est tombé A 55 jours. Par ailleurs, la société a économisé plus d'un million de dollars en communications téléphoniques, en déplacements, et en colis postaux". En moyenne, prévoit l'institut d'études Forrester Research, les sites de B to B devraient permettre A chacun des partenaires d'économiser entre 18 % et 45 % sur leurs coûts habituels : accélération des commandes de fournitures, livraison plus rapide, moins d'erreurs, une information enrichie et plus d'occasions d'acheter au meilleur prix. Ce mutant-lA n'est pas du tout effrayé par le branle-bas numérique. S'il suffit de faire du B to B autrement, A§a n'est pas sorcier. Après tout, les entreprises élies ont une organisation industrielle qui fonctionne, de vraies capacités d'exécution, une marque reconnue et, sount, une maitrise technologique hors pair. En effet, avant Internet, les industriels ont taté de l'échange de données informatisées, ou EDI. Ils ont pu apprécier l'efficacité du réseau en matière de compression des coûts et ne demandent qu'A exploiter plus avant ce filon. Il suffirait de laisser fleurir les initiatis, insinue Jacques Welch : - Vous n'az pas besoin de tirer les gens par la manche. Vous az un groupe de salariés qui meurent d'envie d'aller sur Internet. Vous leur demandez de briser le moule. Tout le monde est excité. - Quand on lui parle des nouaux barbares, le P-DG n'éprou que de la commisération : - Regardez la taille de ces entreprises. Ce sont des baraques de popeorn ! Nous avons nous-mASmes un certain nombre de filiales qu'on pourrait appeler "détruis-ton-business.com, et qui ne sernt qu'A attaquer notre propre fonds de commerce. Nous pouvons nous le permettre. - Ac un chiffre d'affaires qui dépasse les dix milliards de dollars annuels, il est vrai que General Electric a les moyens de procéder A quelques expérimentations sur Internet. Si, en cherchant A se réinnter, la firme met en danger certaines branches de sa propre activité, elle ne disparaitra pas en un jour. Il lui reste suffisamment d'atouts. Alors que les nct-cntrcprises, elles, n'ont qu'une sectiune A jouer. Que se passera-t-il lorsque les entreprises muteront en masse pour tirer parti des opportunités du B to B ? D'abord, deux mots sur le fonctionnement du commerce électronique interentreprises. Deux sociétés peunt passer par le réseau de tout le monde pour échanger des e-mails, l'une se connectant au site marchand de l'autre. Mais cela revient A négocier un contrat ultra-secret A la terrasse d'un café bondé de concurrents. La plupart du temps, les fournisseurs et les donneurs d'ordre ayant des relations suivies commercent sur un - extranet -, c'est-A -dire une liaison sécurisée utilisant le protocole de communication d'Internet, IP. Elle ne coûte pas cher A mettre en place. Elle utilise un standard unirsel. Et personne ne viendra a priori fourrer le nez dans les affaires des contractants. On négocie dans un timent capitonné et insonorisé, A l'abri des oreilles indiscrètes. Ac autant d'avantages, les extranets devraient se multiplier sur la surface du globe ces prochaines années. Cela aura des conséquences pour la structure mASme de l'entreprise, denue nœud au cœur d'un réseau. D'où l'idée formulée en juin 1999 dans un éditorial remarqué de l'austère magazine britannique The Economiste pourtant peu enclin A saluer la - noulle économie - : le gournement d'entreprise a trouvé un nouau modèle, celui du cinéma. - Il fut un temps où un studio d'Hollywood employait tout le monde, d'Humphrey Bogart aux éclairagistes. Aujourd'hui, il s'apparente plutôt A une institution-financière-ac-service-marketing. Les studios sont renus A leur rôle essentiel : pour chaque film, ils assemblent les équipes d'indépendants et de petites sociétés que sont denus les stars et les techniciens. Internet poussera d'autres industries dans la mASme direction. Les entreprises jugeront plus facile d'externaliser et d'utiliser les communications pour délopper des relations approfondies ac les fournisseurs, les distributeurs, et beaucoup d'autres qui auraient été intégrés dans le groupe en d'autres temps. En fait, l'intégration rticale va denir moins attirante ; A la place, l'art diplomatique de gérer les partenariats ad hoc et les alliances va denir la compétence clé des dirigeants l4. - Du B to B au démembrement des grands ensembles, il n'y aurait qu'un pas. C'est donc que le mutant ne se contente pas de cannibaliscr son marché ou de tisser des liens numériques ac ses semblables. Il se modifie également de l'intérieur. Les virus de type - détruis-ton-business.com -, qu'il s'est lui-mASme inoculés, achènt la besogne. Après le sabordage des magasins, la destruction des marges commerciales, l'apparition d'excroissances en réseau, voici la mue finale rs l'entreprise numérique.
Cisco n'est pas une entreprise : c'est une organisation génétiquement modifiée. Ce plombier d'Internet installe les routeurs et les cables qui raccordent les sociétés au vaste monde. Il se pose en modèle pour les mutants d'aujourd'hui, qu'ils pratiquent le commerce de détail ou le B to B. Par bien des aspects, Cisco est une monstruosité de l'évolution. |
||||
Privacy - Conditions d'utilisation |
Au sujet des neteconomie |
|||
|
|||
|