Vous avez besoin d'argent pour créer ou développer votre
entreprise et vous avez épuisé le crédit de vos amis ou de votre banque. Vous entendez alors parler du capital-investissement, de ces institutions qui, vous dit-on, vont pouvoir financer votre entreprise ou votre projet.
Préliminaires : capital-risque ou capital-investissement ?
On utilise généralement indifféremment les mots capital-risque (traduction de l'anglais venture capital) et capital-investissement. Même si tout investissement en
capital ou quasi-capital dans une entreprise comporte un risque important, nous préférons quant à nous les distinguer : nous utiliserons capital-investissement comme terme générique, résernt le mot capital-risque, qui est une forme du capital-investissement, pour désigner le financement des créations d'entreprise.
Qu'est-ce que le capital-investissement ?
C'est un investissement en fonds propres ou quasi-fonds propres
Le capital-investissement consiste en une prise de participation en capital, dans des entreprises généralement non cotées, pour financer leur démarrage ou leur croissance, leur survie ou leur changement de mains. Il s'agit ainsi de financer des sociétés en création ou des PME-PMI à un moment critique de leur histoire, en palliant le manque d'argent des fondateurs ou des dirigeants, et en fournissant des capitaux que les
banques ne sont pas prêtes à engager, car le risque auquel elles seraient exposées serait trop important pour elles.
réalisé généralement pour le compte d'institutions
À l'exception des Business Angels, le capital-investisseur est un intermédiaire entre les institutions financières (investisseurs industriels, fonds de pension/caisses de retraite, banques, comnies d'assurance,
personnes privées, organismes d'État, universités/écoles) et l'entreprise. Ces institutions confient aux capital-investisseurs le soin d'investir une partie des fonds dont elles disposent, et ceci pour diversifier leur risque et augmenter la renilité de leur portefeuille. Dans le cas des organisations publiques ou parapubliques, l'accent peut être mis dantage sur des aspects de
développement économique (structuration d'une filière ou dynamisation d'une région) que sur des aspects de renilité. Dans le cas des groupes industriels, la logique de l'investissement consiste le plus souvent à disposer ainsi d'une veille technologique ou à accomner financièrement un projet développé en interne.
qui attendent une forte renilité en contrepartie de liquidité de leur placement et du risque encouru
L'objectif du capital-investisseur est d'obtenir une renilité supérieure à celle que l'on pourrait obtenir à travers un placement sans risque (investissement de type Caisse d'épargne, bons du Trésor). Il obéit à une règle d'or simple : plus un investissement est risqué, plus la renilité espérée doit être élevée. Par renilité élevée, entendez 15-20 % par an cumulés pour du capital-développement (y compris les opérations de pré-cotation et le rachat de positions minoritaires), 20-40 % pour une reprise d'entreprise avec effet de levier (LBO), plus de 40 % pour du financement de création d'entreprise (capital-risque) ou le rachat d'entreprises en difficulté (retournement). Ces chiffres peuvent être és au taux de rendement des emprunts d'Etat à long terme qui, en l'espace de dix ans, sont passés de 10 % à 5 %.
et pour une durée limitée dans le temps
C'est au moment du désinvestissement que le capital-investisseur réalise la plus-lue espérée, soit en revendant sa participation, soit en introduisant la société en Bourse. Le désinvestissement n'exclut pas le versement de dividendes ou le paiement d'intérêts pendant le temps que dure la participation, mais ce n'est généralement pas là que l'essentiel de la renilité est espéré. Les investisseurs qui placent leur argent dans le capital-investissement renoncent à une liquidité immédiate mais ils demandent à le récupérer 5 à 7 ans plus tard.
Quel financement à quel moment de la vie de l'entreprise ?
En parcourant les guides sur le capital-investissement ou en discutant avec des professionnels, vous constaterez qu'il existe un vocabulaire propre à la profession, dont la quasi-totalité des termes est empruntée à l'anglais (voir glossaire à la fin de l'ouvrage). Pour vous y retrouver, il est nécessaire de connaitre les différentes opérations que recouvre le capital-investissement.
Dans le cycle de financement des jeunes entreprises, les capital-investisseurs professionnels/institutionnels n'interviennent pas à tous les stades. Ainsi, le financement du tout début dune entreprise est souvent assuré par ce que les Américains appellenr le love money, c'est-à-dire l'argent que vous collecterez dans un premier temps auprès de vos proches.
Lorsque le projet est devenu plus concret, vous pourrez trouver un Business angel, qui vous apportera un financement pour continuer votre aventure ainsi que des conseils. Les Business Angeb sont en effet généralement des entrepreneurs ou d'anciens entrepreneurs et leur expérience compte au moins autant que leur argent. Enfin, l'étape suinte consistera à lever des fonds auprès des sociétés de capital-investissement pour donner une vérile assise au projet. Si vous êtes amené à rencontrer un capital-investisseur au moment où vous souhaitez développer votre entreprise, on parlera alors plutôt de développement. A moins que vous ne soyez dans la situation de vouloir racheter l'entreprise dont vous êtes actuellement salarié, auquel cas on parlera de MBO {Management Buyoui) ou de LBO (Leveraged Buyoui). En fait, d'un investissement de 30 000 euros dans une start-up à un LBO ponant sur une entreprise dont la leur représente plusieurs dizaines de millions d'euros, la fourchette montre la diversité des types de financement que l'on peut classer dans le leau suint.
. Le capital-investissement est un investissement : -en fonds propres ou
quasi-fonds propres ;
- réalisé pour le compte d'institutions qui attendent une forte renilité en contrepartie du risque encouru ;
- pour une durée limitée dans le temps.
. Le terme capital-investissement recouvre les
financements en capital d'une entreprise au cours des différentes phases de son existence :
- le capital d'amorçage finance un projet de recherche ou de définition du produit ;
- le capital-risque finance une entreprise en création ou au tout début de son activité ;
- le capital-développement finance une entreprise déjà existante qui cherche à accélérer son développement ;
- le capital-transmission (LBO) finance la reprise d'une entreprise par ses salariés ou par des tiers ;
- la pré-cotation finance une entreprise ant son introduction en Bourse ;
- le retournement finance une entreprise en difficulté pour la redresser.
. Le capital-investissement connait aujourd'hui un essor significatif. Ce regain d'intérêt traduit l'importance du rôle des entreprises innontes dans l'économie en termes de croissance et d'emplois.