NAVIGATION RAPIDE : » Index » ECONOMIE » ECONOMIE GéNéRALE » Comment distinguer un capital-investisseur d un autre Les incubateurs privésEn octobre 2000, L'Usine nouvelle, journal ô combien sérieux, écrivait que - les incubateurs liés A la nouvelle économie ont ouvert au rythme de quatre A six par semaine aux états-Unis. En France, le rythme serait aujourd'hui d'un par mois. Ce qui en fit, en 2000, la principale tendance en matière de Net économie-. En juin 2001, le journal Stratégies titrait un article - Ne m'appelez plus Incubateur. - Que s'est-il passé entre ces deux dates, et, finalement, A quoi sert un incubateur ? Les postulats de base d'un incubateur sont d'estimer : - qu'il manque un maillon A la chaine du financement entre Business Angels et sociétés de capital-risque : les Business Angels hésitant de leur côté A re-financer le projet après les toutes premières étapes (ce qui arrive 3 fois sur 4) et les sociétés de capital-risque n'étant pas struc-turellement équipées pour investir dans les situations d'amorA§age ; - que l'incubateur est un lieu d'échange d'expériences inable : échanges entre les fondateurs de l'entreprise et les coachs qui doivent disposer d'un très grand carnet d'adresses (le golden rolodex des Américains), échanges entre les animateurs de différents projets hébergés dans un mASme lieu. Au départ, la plupart des incubateurs mettaient A la disposition des projets un environnement matériel constitué d'hébergement, accueil téléphonique, équipement informatique, phococopieuse, secrétariat, assistance technique informatique, etc. Republic Alley disposait de 1 400 m2 dans le Sentier, Tocamak de 5 000 nr, et Philippe Hayat de Kangaroo Village, avec ses 2 500 nv prASts A l'emploi, considérait qu'il faisait gagner des semaines aux entreprises et que c'était - souvent le temps qu'il faut pour voir un concurrent arriver - (L'Usine nouvelle nA° 2750, 5 octobre 2000). En ce qui concerne les services, ceux-ci couaient habituellement la gestion des ressources humaines, la recherche des financements et de partenaires industriels, le marketing, l'assistance juridique et l'aide A la rédaction du business . En contrepartie de l'environnement matériel et des services offerts, l'incubateur prend une partie du capital ( 10 A 50 %) qu'il valorise ou revend au tour de financement suivant. L'engouement pour ce type de structure culmina en mars 2000, quand le président Jacques Chirac visita les locaux de Republic Alley et alla A la rencontre des 14 jeunes pousses qui s'y trouvaient alors. Depuis, ces nouvelles structures d'investissement ont été rattrapées par la crise, car leurs revenus reposaient sur la revente de leurs participations, devenue problématique dans un environnement défavorable : marché boursier en baisse, moins ou pas du tout susceptible d'accueillir les jeunes pousses, plus grande sélectivité des sociétés traditionnelles de capital-risque. Les incubateurs ont donc dû s'adapter : Antfactory, au lieu de cibler les jeunes entreprises Internet, s'est concentré sur le corporate venture en intervenant auprès de grandes entreprises pour les aider A créer de nouvelles filiales. Tocamak se présente désormais comme un fonds d'amorA§age qui facture ses conseils. Republic Alley se focalise sur les sociétés de services et de technologies capables d'AStre rapidement renles, tout comme Premiers Pas basé A Cherbourg. Atviso, l'incubateur de start-up de Vivendi net et du Japonais Softbank annonA§ait en décembre 2000 qu'il n'investirait plus dans d'autres start-ups afin de se concentrer sur les investissements qu'il a déjA réalisé, avant de fermer ses portes six mois plus tard. La création de GameChange Europe, filiale européenne du fonds d'amorA§age californien GameChange lancé en octobre 2000 par Accenture Technology Ventures (fonds de 1 milliard de dollars levé par Accenture et Softbank Venture Capital en 1999) a, quant A elle, été suspendue sine die en octobre 2001. De mASme, une dizaine d'écoles, encouragées par les lois Allègre de 1999 et grisées par l'engouement des étudiants pour les doteoms, ont créé des incubateurs. Cet esprit d'entreprise a d'abord soufflé dans les écoles de commerce (un tiers des élèves des promotions d'HEC souhaitaient monter leur start-up contre A peine 10 % en 2001), puis il s'est étendu aux écoles d'ingénieurs. On peut citer les incubateurs des écoles suivantes : école nationale supérieure des télécommunications de Rennes et de Paris, Institut national des sciences appliquées (INSA) A Lyon, Ecole centrale de Paris (ECP), école des mines d'Alès, école supérieure des ingénieurs de Marseille (ESIM), et école de management (EM) de Lyon. S'il est difficile de faire un pronostic sur la pérennité de ces structures, on peut penser, comme Gilles Labossière de Republic Alley, que leur - place dans la chaine de financement des start-ups est en train de se clarifier. Nous recevons désormais des dossiers en provenance de capital-risqueurs qui veulent que les sociétés soient un peu plus développées avant de les financer - (Entreprise, nA° 185, féier 2001). |
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