NAVIGATION RAPIDE : » Index » ECONOMIE » ECONOMIE EUROPENEANA » Centre d analyse stratégique - projet politique européen Comment redresser une démographie chancelante et répondre aux nouvelles questions de société ?La démographie européenne est chancelante. Comme le souligne la Commission européenne dans sa communication du 12 octobre 20o6, par le simple excédent des décès sur les naissan-ces, l'Europe des vingt-cinq devrait perdre plus de 10 % de ses habitants d'ici 2050 (soit 48 millions de personnes). MASme en prolongeant les tendances actuelles, ce qui représenterait 40 millions de nouveaux immigrants d'ici 2050, les flux migratoires ne suffiront pas A compenser cette baisse. Le défi démographique s'impose donc sur l'agenda européen. La communication de la Commission du 12 octobre 2006 développe une analyse large et ambitieuse de ces problématiques, qui ne relèvent pas uniquement du vieillissement. Une moindre fécondité, un allongement de l'espérance de vie, mais aussi les problèmes de logement, les questions relatives A la garde des enfants, la recherche de l'égalité entre les femmes et les hommes incarnent et révèlent de nouvelles réalités et de nouvelles aspirations familiales. Ceci explique l'émergence d'une analyse élargie aux nouvelles réalités sociales au européen, fondée sur l'objectif du bien-AStre, par ailleurs inscrit dans les traités. Il ne s'agit pas simplement d'un problème d'économie et de finances publiques, mais de -l'Europe que nous voulons laisser A nos enfants -l5, et de la réponse A apporter aux nouveaux risques sociaux. Ces nouveaux risques prennent en effet de multiples visages. Conséquences de la montée de l'individualisme, du déclin de la famille traditionnelle, de l'affirmation de la nécessité d'une égalité renforcée entre hommes et femmes et de l'accroissement des inégalités en matière d'accès au marché du trail, ils se manifestent notamment par un nombre élevé de jeunes quittant l'école sans qualification, l'accroissement de la pauvreté chez les enfants, les difficultés spécifiques des familles monoparentales, l'émergence de maladies propres aux sociétés développées (obésité, santé mentale), la poussée des criminalités violentes, les difficultés d'intégration des personnes migrantes et de leurs enfants. Ainsi la question sociale, envisagée jusqu'ici en Europe comme essentiellement attachée au trail et au fonctionnement du grand marché, devient aussi une question de société. 11 ne s'agit plus seulement de l'emploi et du rapport au trail des actifs, mais aussi de la cohésion des sociétés et des rapports entre les citoyens. Les réponses A ces nouveaux risques sont pour une part nationales ; elles sont aussi communautaires, au regard du caractère commun de ces défis et de l'interdépendance des sociétés européennes. S'il existe aujourd'hui un relatif consensus sur le constat et l'analyse des défis communs aux membres de l'Union, ce consensus n'existe pas, en renche, en ce qui concerne la nature des réponses politiques A apporter au européen. |
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