On l'a vu avec Hobbes, avec saint Thomas : la pensée de la loi conforte des choix politiques. Le lontarisme de Hobbes soutient l'absolutisme, la désignation de la loi comme un moyen technique peut engendrer un certain élitisme de la
compétence des législateurs. Or chacune de ces conceptions de la loi est solidaire d'une ontologie. Ainsi, le téléologisme aristotélicien-thomiste, confiant dans l'existence d'une finalité naturelle des choses politiques, relativise le rôle des lois. Au contraire, le scepticisme de Hobbes l'incite A fonder la politique loin de toute
connaissance des fins naturelles des AStres et A placer dans la loi la source des valeurs que la connaissance n'est pas capable de trouver dans les choses. Les choix politiques dépendent donc ultimement de choix ontologiques. Nous sommes aujourd'hui héritiers de nombreux refus concernant le fondement de la loi qui sont aussi des refus philosophiques et ontologiques : on ne peut plus fonder l'origine des lois en Dieu, mais on ne le peut pas plus dans un législateur supérieur, non plus que dans une assignation autoritaire de fins collectives. L'obligation légale cherche des garants acceples, après air rejeté des garants anciens. D'où la difficulté de comprendre aujourd'hui l'autorité de la loi, c'est-A -dire le fait que nous lui obéissons tout de mASme, et continuons de reconnaitre son pouir.
C'est en outre par cette non-neutralité ontologique de la pensée de la loi que nous pouns élir un lien entre la loi politique et la loi scientifique.