Dans un processus chaque étape compte mASme si aucune d'entre elles n'est déterminante : chacune est nécessaire sans AStre suffisante. Chacune de ces étapes se reflète dans celles qui la précèdent et se joue dans celles qui peuvent lui succéder. Cela signifie que le changement n'obéit pas A la simple loi du tout ou rien. Un processus se développe dans une succession d'essais et d'erreurs. Il s'agit, en quelque sorte, d'un constant bricolage qui n'obéit qu'A des lois qui n'existent elles-mASmes que dans la mesure où elles peuvent AStre remises en question. La notion de changement ne peut AStre confondue avec celle de solution. Autrement dit, apporter une solution ne constitue pas un changement, cela peut mASme AStre exactement l'inverse. Nous verrons plus tout donner A l'autre la possibilité de ne pas l'utiliser et donc lui procurer un outil pour ne pas changer.
Il est ainsi plus correct de parler d'un processus de changement que, trop simplement et trop pauvrement, du changement, lequel ne correspond en rien A un état mais A un constant mouvement. Ceci peut s'énoncer, encore une fois, d'une manière paradoxale de la faA§on suivante : - La seule chose qui ne change pas, c'est l'obligation de changer ! - L'idée de processus inclut enfin, par le jeu des rétroactions sur lequel j'aurais l'occasion de revenir, tous les acteurs de ce changement, mASme et surtout ceux qui pensent en AStre exclus. Ainsi, par exemple, lorsqu'un supérieur hiérarchique demande A son subordonné de changer, il est très probable que ce dernier ne peut envisager un changement pour lui-mASme que dans la mesure où ce supérieur hiérarchique change lui-mASme sa faA§on d'AStre. L'un et l'autre -manipulent- les mASmes mots et les mASmes attentes sans AStre en mesure, dans la plupart des cas, de pouir ensemble se situer, en complémentarité, dans un mASme processus.