NAVIGATION RAPIDE : » Index » ECONOMIE » economie europeneana Revaloriser l'estL'Est et l'Ouest sont confrontés au mASme problème : celui de la vitesse. Tout a été trop vite. L'effondrement du communisme a surpris tout le monde, et la démocratisation forcée de l'Europe de l'Ouest, en réponse, a eu le mASme effet. Mais, dorénavant, les sorts sont liés. L'une ne réussira pas sans l'autre. Ce qui explique l'importance, de mon point de vue, A accorder A l'Europe de l'Est. La démocratisation de l'Europe de l'Ouest passe par -l'arrimage- de l'Europe de l'Est. Mais A l'Est, la difficulté est d'autant plus grande que le fragile consensus de l'après-communisme n'a pas duré longtemps. La - transition ' - s'avère plus longue, et la plaie du nationalisme, dans sa forme pacifique ac la partition de la Tchécoslovaquie, ou guerrière ac la Yougoslavie, montre combien, pour le moment, ces sociétés sont confrontées A l'effondrement de leur base sociale. Mais une chose est certaine, on ne peut se contenter pour la CEI et l'ex-Europe de l'Est de ce résumé si sount entendu, et qui, une fois de plus traduit la méconnaissance de l'autre : - l'idéologie nationaliste a remplacé l'idéologie socialiste -. Il faut souhaiter que le - total-nationalisme -, selon la formule d'Edgar Morin, ne devienne pas ce genre de concept conforle qui évite de penser la réalité. Il n'y aurait rien A attendre de l'Est, puisque le - totalitarisme nationaliste - se serait substitué au - totalitarisme socialiste 2 -. Trois types de changements peunt AStre entrepris, pour contribuer A légitimer l'expérience de l'Europe de l'Est et, partant, mieux préparer l'Europe politique. » Le premier concerne le rapport A l'histoire. Pour cela, arrASter de voir dans les conflits nationalistes A l'Est un prétendu - retour de l'histoire -, Cette formule conforte l'Ouest dans sa bonne conscience, lui confère une sorte de position d'arbitre et d'observateur, présentant les pays de l'Ouest comme exempts de conflits de cette nature. Les médias entretiennent par exemple le silence sur la vague de nationalisme qui sévit en Grèce au sujet de la question macédonienne. Les Grecs refusent que l'ancienne république yougosla de Macédoine soit reconnue indépendante, si celle-ci garde ce nom. Du coup, la Grèce mène des manouvres d'intimidation A la frontière de cette république, en organisant des simulacres d'attaques militaires. Des intellectuels et hommes politiques font preu d'un nationalisme sourcilleux. Au point qu'en mars 1992 des gauchistes ont écopé de dix-neuf mois de prison pour avoir placardé des affiches appelant A la reconnaissance de l'ex-république macédonienne de Yougoslavie. Cinq écrivains ont été menacés d'une inculpation pour - haute trahison - (au nom d'une loi héritée du régime des colonels) pour avoir publié un livre mettant en cause les arguments officiels sur l'attitude nationaliste du pouvoir. Deux cents intellectuels signèrent alors une pétition pour les défendre, mais la pression nationale est si forte désormais en Grèce qu'en moins de six mois 155 signataires ont retiré leur nom de la pétition. Il faut dire que, le 10 décembre 1992, un million de Grecs ont défilé dans les rues d'Athènes contre l'utilisation du mot Macédoine pour nommer la république autonome. Et les socialistes grecs ont gagné, en 1993, ac ce thème. Parler de - retour de l'histoire - présente aussi l'inconvénient de er les peuples dans leur passé, et surtout de laisser croire que rien de significatif n'a eu lieu pendant quarante ans. C'est nier la durée et la qualité de l'histoire des quarante dernières années. Quelle qu'elle soit, ces peuples l'ont vécue, elle leur appartient, elle les a partiellement changés, ce qui interdit de parler des - Balkans - dans les mASmes termes qu'en 1945. Non seulement on ne retourne pas au passé, puisque entre-temps quarante ans de communisme sont passés par lA , mais surtout les problèmes ne se posent plus de la mASme manière. MASme si l'événement donne l'impression d'une répétition. Ce sentiment de répétition vient du fait que certains d'entre eux, comme ceux du nationalisme, ont été - congelés - et ressortent intacts. Mais d'autres questions liées précisément A cette expérience communiste apparaitront ultérieurement. MASme si les problèmes des nationalismes semblent redessiner la sectiune des Balkans du début du siècle, il est impossible de faire - comme si -rien ne s'était passé depuis, car la résurgence des conflits traduit A la fois la permanence de certains problèmes et les conséquences du régime communiste. Il y a, de ce point de vue, un paradoxe entre la bienillance ac laquelle chacun essaie de comprendre maintenant comment l'empire austro-hongrois, dans un contexte différent, gérait la cohabitation des nationalismes, et le refus d'accepter l'histoire de ces quarante dernières années. Un autre exemple de la limite du modèle du - retour A l'histoire - concerne, on l'a vu, la manière dont on considère que l'objectif de l'Allemagne, aujourd'hui comme entre 1900 et 1940, serait la conquASte économique - et plus tard politique - de l'Europe centrale. Comme si, lA aussi, l'Allemagne n'avait pas entre-temps subi d'autres violences dont les conséquences sont notamment la mise en cause de ce paradigme expansionniste. Plonger et assumer le passé de toutes les parties de l'Europe évite une histoire de l'Europe A deux vitesses. Celle de l'Ouest, bonne parce que démocratique et riche ; celle de l'Est, douteuse parce que communiste et pauvre. Dans ce sens, il est urgent d'introduire dans les programmes scolaires l'histoire de - l'Europe de l'Est -, pour familiariser les écoliers et les étudiants. LA aussi, l'ignorance est l'alliée des préjugés. Et les stéréotypes concernant les peuples de l'Est sont légion. Il suffit de voir comment on parle des Polonais - buurs et paresseux -, des Tchèques - traitres et soumis -, des Bulgares - violents et simplets -, des Hongrois - belliqueux et orgueilleux >, pour comprendre le chemin A parcourir pour une meilleure intercompréhension. L'Europe de l'Ouest est trop impliquée dans l'histoire de sa sour jumelle de l'Est pour qu'il soit possible de maintenir cette hiérarchie implicite entre les bons et les mauvais passés. D'une manière plus générale, l'Europe de l'Ouest devrait sortir de son européocentrisme qui - on l'a vu - se réduit A la partie occidentale de l'Europe, pour accepter davantage le regard des autres sur elle-mASme. C'est cette rupture qu'appelle de ses voeux l'historien K. Pomian : - La Communauté européenne est parfois identifiée A l'Europe. Mais elle ne l'est pas encore. Elle n'en est qu'un noyau organisateur. Pour denir Europe, il lui faudra d'abord s'adapter A la réunification de l'Allemagne, qui créera de nouaux rapports de force entre les pays membres. Il lui faudra en mASme temps reler le défi de l'intégration civilisationnelle des pays ci-devant communistes de l'Europe centrale et orientale. ' - Accepter le rôle des autres cultures, notamment arabe, africaine et asiatique, dans l'identité européenne est capital pour limiter la bonne conscience qui résulterait d'une sorte de définition sui generis de celle-ci. Il suffit de regarder les hebdomadaires comme L'Illustration entre les deux guerres, et Paris-Match jusque dans les années soixante, pour se rendre compte - en France mais aussi en Grande-Bretagne, en Italie, et mASme en Allemagne - de l'importance du rôle que jouaient les colonies et l'- outre-mer - dans la définition des identités nationales. Nous nous sommes tellement servis, peu élégamment, des histoires d'- outre-mer - pour renouler notre propre identité, jusques et y compris dans les guerres, pour qu'il n'y ait pas quelque justice A faire le chemin A l'enrs. En un mot, l'histoire du colonialisme est aussi constituti de l'identité européenne contemporaine que le modernisme et le socialisme. Nous n'en finissons pas de retracer les frontières de ces deux traditions au sein de l'Europe, tout en laissant de côté cette histoire au moins aussi importante. Pourquoi? La hiérarchie qui s'élissait hier entre l'histoire - noble - du socialisme et du marxisme, puisqu'il s'agissait d'une histoire européenne, et l'histoire moins respectueuse des autres, puisqu'il s'agissait des colonies, est l'explication probable de la difficulté A prendre en compte ces deux traditions. L'Europe sera d'autant plus A l'aise pour intégrer l'histoire coloniale dans sa propre histoire qu'elle sera capable de rendre hommage A ces peuples et A ces cultures, qui non seulement contribuèrent largement A - enrichir - le capitalisme occidental, mais aussi A - enrichir - son identité culturelle et ses valeurs. C'est proprement tout l'imaginaire européen qui s'est modifié au contact du Proche, du Moyen et de l'ExtrASme-Orient, comme au contact de l'Afrique. Payer les dettes de son identité, c'est reconnaitre auprès de ces cultures le prix qu'on leur doit. L'histoire coloniale fait partie de l'identité européenne. Un tel processus éviterait pour l'anir une - seconde colonisation - où l'Europe pourrait avoir l'illusion de croire qu'elle ne doit rien A ces peuples, et A leurs cultures. - L'autre - fait partie intégrante de l'identité européenne. Ceci est essentiel A rappeler pour éviter d'inutiles et stériles approches ultérieures des conflits d'identité '. » La deuxième modification concerne, A la lumière des événements de l'Europe de l'Est, la place de la religion dans notre société civile laïque moderne. On a vu combien le facteur religieux a joué un rôle imponant dans la désilisation du communisme, et on a vu aussi combien, dans la tradition moderniste qui prévaut A l'Ouest, la manière de se - débarrasser - de la question a consisté A la rapporter au caractère légèrement - retardataire - de leur système social. Légitimer la place des valeurs spirituelles au sein de la société civile correspondrait non seulement A un souci de vérité historique, mais aussi A un intérASt bien compris pour l'Europe. Le facteur religieux est, on l'a vu, un des seuls ponts entre les deux Europes et parfois mASme au sein de l'Europe de l'Ouest. Plus la légitimité et le rôle positif des facteurs religieux dans l'identité sociale et spirituelle de l'Europe d'aujourd'hui sera reconnue, plus il sera facile également de se tourner rs les Eglises, pour leur demander d'assumer leurs responsabilités dans des sociétés démocratiques pluralistes. Pour l'instant, elles critiquent beaucoup et proposent peu. Mieux reconnues, il sera plus aisé de leur demander d'assumer, pour la pan qui est la leur - rien que leur part, mais toute leur part -, la responsabilité qui leur incombe. L'Europe redécouvre des frontières dont elle n'avait plus sounir, elle retrou aussi les peuples qui la composaient, et les haines et les appétits qui les avaient divisés. Elle se retrou ac elle-mASme, surprise et crainti d'AStre finalement si vaste, étonnée d'AStre rendiquée par tant de peuples, d'histoires, d'oublis, de tragédies. En tout cas, par tant de mémoires. Et c'est sans doute en s'appuyant sur toutes, en réhabilitant tous ces passés qu'elle aura la force et la dignité de denir démocratique. Et ceux qui craignent que le poids de l'histoire paralyse l'anir ont tort, car il en est des sociétés comme des individus : il leur est difficile de construire l'anir sans un détour par l'histoire. Les religions sont un merilleux - pense-bASte - pour éviter de croire que l'on peut tout innter. Par leurs réussites comme par leurs échecs, elles sont un témoignage sount douloureux des capacités des hommes A se croire totalement libres de faire ce qu'ils ulent. Elles sont sount, et sans le savoir, une leA§on de modestie politique. » La troisième modification concerne l'analyse des droits de l'homme. On a vu les limites d'une politique fondée sur l'humanitaire et les droits de l'homme. Le problème central reste bien celui de l'exclusion. L'Europe retroura son identité quand elle renouera ac sa tradition qui est entre la cohabitation et l'intégration. Le point de capiton, dans la glissade actuelle, concerne le problème des réfugiés. En vingt ans, la tradition d'hospitalité de l'Europe s'est détériorée ' sous la pression du moument anti-immigrés. Les réfugiés ont été plus ou moins assimilés A des immigrés, avant que l'on ait craint leur - invasion - A l'ourture des frontières des anciens pays communistes. Rappeler et renouler cette tradition ancestrale de l'Europe est probablement le meilleur moyen d'inscrire les droits de l'homme dans une certaine politique. Les réfugiés sont sans doute la - plaie - du monde moderne ; on compte dix-neuf millions de réfugiés politiques dans le monde en 1992 dont trois millions en Europe. Ce chiffre indique A lui seul le décalage entre la tradition, l'image de marque européenne et la réalité des choses. Ce constat est encore plus accablant si l'on étudie la politique d'accueil des détenus des camps de l'ex-Yougoslavie. Le 28 octobre 1992, le Haut Comité aux réfugiés de l'ONU lanA§a un appel pour l'accueil des populations bosniaques martyrisées. Au total, vingt-deux pays acceptèrent d'héberger A titre provisoire 6922 individus et leurs familles. Ce chiffre était déjA dérisoire par rapport A l'étendue du sinistre, mais lorsque l'ONU publia un bilan de l'opération deux mois plus tard, rares furent les pays A avoir tenu leurs engagements. L'Allemagne en avait accueilli 646 sur 2000 promis, la France 129 sur 300, la Grande-Bretagne 77 sur 1000, l'Esne 45 sur 600, le Danemark et la Belgique aucun pour 80 et 60 prévus. Cette question est essentielle pour l'anir de l'Europe et le maintien de son idéal démocratique. Les droits de l'homme sont une coquille vide pour ceux qui ne bénéficient pas de la protection d'une frontière. On retrou ici une intuition analogue A celle d'Hannah Arendt, lorsqu'elle critiquait la notion de droits de l'homme en lui reprochant d'AStre dépourvue de tout contenu, pour ceux qui n'étaient plus dotés d'une communauté politique, comme les réfugiés et les apatrides. Selon elle, les droits de l'homme n'avaient de sens que - pour ceux qui pouvaient en AStre titulaires par l'existence d'une communauté politique et par l'appartenance A cette communauté ' -, ce qui de fait exclut ceux qui n'ont plus de communauté politique de référence. C'est ce phénomène qu'elle dénonA§ait lorsqu'elle rendiquait pour les réfugiés - le droit d'avoir des droits -. Les événements de l'Europe de l'Est font apparaitre la nécessité de respecter trois mouments dans la construction de l'Europe, et non deux. Le premier est la reconnaissance du fait identitaire et de son importance. Le second est, A l'opposé, la nécessité de reconnaitre l'importance de l'autre, sans hiérarchiser cette relation. Le troisième est la nécessité de préserr cette altérité et de ne pas trop accélérer les rapprochements anticipés. Les événements de 1990/1992 ont mis en évidence la montée en puissance de ces trois processus qui ne sont pas facilement conciliables. Ils renvoient A trois situations plus ou moins conflictuelles du rapport A l'autre. C'est d'abord le cas quand il n'y a pas concordance entre les frontières d'un Etat-nation et des populations aux identités et aux langues constituées. Ainsi pour la Yougoslavie. C'est ensuite celui de l'intégration des minorités au sein d'un Etat-nation. Problème posé en Europe de l'Ouest pour les Maghrébins et les Turcs. C'est enfin celui d'un expansionnisme appelé par commodité nationalisme et dont les Serbes sont un exemple. La difficulté de la construction politique de l'Europe est de ne correspondre A aucun des trois cas. Elle est un " mixte ". L'Europe politique doit A la fois assurer en son sein une cohabitation intercommunautaire et aller plus loin dans un rapprochement entre des Etats-nations qui ont toujours eu soin de se distinguer les uns des autres. La construction démocratique de l'Europe est particulièrement complexe car elle comporte deux types de contradictions qui se renforcent. D'une part, les difficultés propres A la construction démocratique d'un cadre politique neuf, A grande échelle, d'autant plus difficile A réaliser que le citoyen de base ne voit guère, au-delA de l'économie, l'intérASt de ce noul espace politique. D'autre part, les contradictions socioculturelles de notre - société individualiste de masse - accentuées par le chantier européen. La construction de ce grand ensemble met A nu les difficultés de nos sociétés qui, ayant résolument tourné le dos au passé, découvrent les limites du modèle moderniste. Quant aux événements de l'Europe de l'Est, ils apportent une autre leA§on, ou plutôt ils remettent en lumière la question centrale de l'acceptation de l'autre. Toute la difficulté est lA , dans cette addition de deux difficultés proprement politiques : comment accepter l'autre, c'est-A -dire l'Europe de l'Est, et comment gérer cette contradiction d'une liberté individuelle contenue dans le cadre d'un égalitarisme démocratique. C'est parce que l'Europe condense ces deux problèmes, de nature relatiment différente, que le chantier démocratique sera difficile. On aurait pu souhaiter n'avoir A résoudre que le problème politique, c'est-A -dire la construction d'un cadre démocratique susceptible d'accueillir l'Est, on s'aperA§oit, A l'occasion de ce chantier, que ce sont tous les problèmes socioculturels, soigneusement mis de côté depuis trente ans et liés A l'avènement de la société individualiste de masse, qui éclatent. Telle est la leA§on des événements : l'obligation de résoudre en mASme temps les contradictions du couple individu-masse, et celles liées au problème de l'acceptation de l'autre. On peut mASme dire que c'est l'accélération des événements de l'Est qui a rendu visibles ces problèmes fondamentaux d'équilibre sociopolitique. C'est en cela que l'Ouest est profondément redevable A l'Est. Une autre leA§on des événements est le renrsement des identifications politiques, liées aux thèmes de l'individu et de la masse. Hier, pour aller vite, la défense de l'individu renvoyait aux valeurs libérales, plutôt de droite, tandis que la défense du nombre, de la masse, des classes sociales, au trars du prométhéen combat pour l'égalité des chances, renvoyait aux valeurs de gauche. Aujourd'hui, c'est presque un chassé-croisé, ou plutôt il y a eu une telle victoire de ces deux logiques, celle de l'individu comme celle de la masse, que ni le discours de droite, ni celui de gauche ne sont A mASme de gérer les contradictions qui en résultent. L'inconvénient est un relatif vide politique quant A l'appréhension de ces problèmes. L'avantage ? Les contradictions de la société individualiste de masse de l'Ouest sont telles qu'il ne lui est pas possible de se poser comme modèle pour les sociétés de l'Est qui rejoignent le capitalisme et la démocratie. D'une certaine manière, les deux types de société en sont au mASme point. L'Est ne peut ériger en modèle sa propre organisation, mais il aurait tout droit de récuser le modèle que l'Ouest pourrait lui demander de suivre. Quant A l'Ouest, au-delA de sa superbe et de sa bonne conscience, il doit reconnaitre que sa mobilisation pour le frère de l'Est n'est pas A la hauteur des valeurs qu'il défend. Le hasard, ou la malice des cieux, fait ainsi bien les choses : sont aujourd'hui face A face deux sociétés qui doint tisser entre elles les liens d'une noulle histoire, sans pouvoir s'imposer mutuellement un autre modèle. Ni en mASme temps mettre en avant sa réussite qui, en quelque sorte, obligerait l'autre A s'en inspirer directement. En cela, la vraie unité de l'Europe réside dans l'absence de modèle susceptible d'AStre généralisé. Des deux côtés on constate la nécessité de repenser les fondements du lien social ; la place des individus dans la société de masse; la limite de l'égalitarisme; la redéfinition de la liberté; la recherche de noulles solidarités; la revalorisation du territoire; le respect de l'autre; le lien entre le droit des minorités et la force d'un projet du - AStre ensemble ; le réexamen critique des paradigmes de la modernité, une ourture sur la place des valeurs spirituelles dans une société laïque. La leA§on des événements des trente dernières années ? Il n'y a plus de modèle. Tout est A repenser. Rien de nouau A l'Ouest. Comme A l'Est. |
||||
Privacy - Conditions d'utilisation |
Au sujet des economie europeneana |
||||||||||
|
||||||||||
Je sais et les autres ... |
||||||||||
|