NAVIGATION RAPIDE : » Index » ECONOMIE » economie europeneana L'europe des régions: ambitions et réalitésParmi les thèmes qui font l'objet du débat sur la construction de l'Europe ure en bonne place celui de l'Europe des régions. Ce thème ne doit pas AStre confondu ac la politique communautaire régionale. Dans le premier cas, il s'agit de défendre le projet d'une certaine décentralisation des pouvoirs détenus par les Etats-nations, alors que dans le second, il s'agit de politiques de solidarité effectiment mises en oeuvre par les Etats, afin d'aider a se délopper les régions les plus pauvres de l'Europe : Irlande, Grèce, Portugal, sud de l'Esne '. Dans le débat sur l'Europe régionale se mASlent inextricablement des conceptions philosophiques sur le sens de la construction européenne, sur l'anir de l'Etat-nation, et des intérASts contradictoires d'acteurs politiques cherchant A profiter de la redistribution des pouvoirs qu'implique la construction européenne, pour en accaparer A leur profit. Autre argument invoqué, celui du rapprochement entre le lieu de décision et les citoyens concernés. Le rapprochement étant immédiatement assimilé A un supplément de démocratie et A un accroissement de l'efficacité. Ainsi Jordi Pujol, président de la région catalane, proclamait dans une conférence donnée A Bruxelles que » la politique régionale est plus efficace que les grandes orientations générales, qu'elle apporte une noulle conception du pouvoir et de l'action collecti -, alors que l'Etat, qui ne fait que délimiter les enjeux, - ne donne ni la vie, ni la substance ' ». Jouant dès lors de la relati indifférence des peuples vis-A -vis de la construction européenne, les partisans du régionalisme mettent en avant l'instance régionale comme solution au * déficit démocratique - européen. Comment combler un déficit si ce n'est en faisant appel A une instance qui serait, elle, en - trop plein- de légitimité démocratique! En nombre 1988, l'Assemblée des régions d'Europe affirmait que la régionalisation était la vérile voie pour poursuivre les objectifs démocratiques et sociaux de la CEE, qu'elle serait seule en mesure de rendre populaire le projet européen -. Cette idée s'est concrétisée dans le traité de Maastricht puisque celui-ci stipule dès son article 4 que le » Conseil et la Commission sont assistés d'un Comité des régions exerA§ant des fonctions consultatis -. Mais la portée reste limitée, puisqu'en fait seule l'Allemagne a prévu de donner aux Lan-der un droit de regard sur les négociations européennes les concernant, pouvant aller jusqu'A la présence d'un représentant lors des négociations A Bruxelles. Les régions européennes commencent donc A s'organiser de faA§on A atteindre leur objectif- L'installation d'une antenne A Bruxelles, pour y faire pression sur les instances communautaires lors de l'attribution de fonds dits - d'ajustement structurel - ou autres ressources, fut sount la première étape. Ensuite, la coopération entre les différentes régions européennes, passant par-dessus les autorités nationales, est un axe majeur dans leur recherche d'un pouvoir accru. De plus en plus de régions cherchent A s'associer sous forme d'accords de coopération spécifiques, afin de suivre en quelque sorte une - politique étrangère - autonome. Et beaucoup y voient le moyen d'assurer une vérile coopération des peuples de l'Europe. - Nous ne sommes sans doute qu'au début d'une évolution de ce genre : elle peut AStre particulièrement riche en espérance pour l'affirmation d'une vérile solidarité européenne. - Des institutions européennes se sont également créées pour soutenir cette cause. Ainsi, depuis les débuts de la construction européenne, les progrès accomplis l'ont été avant tout sous la pression du Conseil de l'Europe; il a nourri ses premiers échanges des problèmes ruraux et de l'aménagement du territoire. La Conférence des pouvoirs locaux et régionaux (CPLRE), qui en est issue, n'a pas hésité A dénoncer dans sa conntion de Galway (octobre 1975) le " centralisme administratif exclusif de certains pays, ainsi que le laisser-faire libéral qui favorise les régions fortes aux dépens des régions faibles. Deux ans plus tard, A Bordeaux (1978), elle assure qu'un " Etat qui ne pourrait reconnaitre la dirsité des régions qui le composent ne saurait s'ouvrir sincèrement A la dirsité de la Communauté européenne " et que " la régionalisation est une des conditions de l'union européenne elle-mASme ' ". Par ailleurs, le Parlement européen a toujours défendu la cause régionale. Ainsi, une résolution votée en 1984 affirmait que " l'intégration de l'Europe ne peut AStre réalisée par l'uniformisation et l'anéantissement de la multiplicité régionale " et qu'au contraire " cette intégration atteint A terme un stade qui appelle l'Europe des régions plutôt que celle des nations! -. Enfin, dernier point qu'il faut aborder afin de rompre ac l'enthousiasme des régionalises, les difficultés rencontrées lors de la coopération entre régions. C'est le cas de l'Eurégion Meuse-Rhin par exemple, qui regroupe des villes belges, néerlandaises et allemandes. Les jalousies entre voisins nationaux perdurent, tandis que les législations nationales sont loin d'AStre harmonisées. Ainsi, une cimenterie critiquée en Allemagne comme trop polluante s'est vu décerner un prix pour la préservation du paysage en Belgique. Et pour l'instant, pour les différents citoyens, l'Eurégion Meuse-Rhin ne fait pas sens, et ne change rien A la vie quotidienne.
En fait, l'Europe n'est pour le moment, et sans doute pour longtemps encore, ni une Europe des régions, ni une Europe des nations, mais une mosaïque de modèles et de responsabilités gournementales : supranationales, nationales, régionales, locales, municipales, où la souraineté est partagée entre les différents niaux de gournement. |
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