NAVIGATION RAPIDE : » Index » ECONOMIE » economie europeneana Le coût de la pac pour les agriculteurs» Une erreur historique : le choix productivité. En 1962 débutent les premières activités d'organisation des marchés agricoles. Dès décembre 1964, les ministres européens choisissent de prendre, comme prix de référence, les prix les plus élevés des agriculteurs les moins productifs A l'époque, A savoir les Allemands. Le système d'aide mis en place avait pour but de redonner A l'Europe sa pleine autosuffisance alimentaire, et de privilégier pour cela l'aide A la production et au rendement sur tout autre critère. La logique préconisée fut uniquement productiviste. Les agriculteurs ont donc suivi les orientations économiques données par les gournants. Le succès fut total, puisque depuis quinze ans l'Europe croule sous le poids des excédents. La France a connu une explosion de sa production agricole. Elle fournit aujourd'hui presque le quart de la production alimentaire de la Communauté européenne. Elle est la deuxième puissance agricole mondiale A l'exportation. Et la Communauté y est pour beaucoup, puisque près des trois quarts de ses exportations vont rs d'autres membres de la Communauté européenne, soit 186 milliards de francs. Et la part de la Communauté sur le marché agricole mondial est passée en vingt ans de 6 A 20%. Mais les dangers d'une telle politique d'incitation étaient prévisibles. Dès 1968, le rapport de la commission Vedel remis au gournement franA§ais soulignait : - Le soutien inconditionnel des marchés ne peut AStre maintenu tel quel. Il deviendra de moins en moins admissible de faire assumer A des prix un rôle pour lequel ils ne sont pas faits : assister des producteurs en soutenant des produits dont les débouchés croissent moins vite que les disponibilités [] Ce système est anti-économique, entaché de contradictions, peu efficace et équile. - » Un cercle vicieux : Les mécanismes mis en place pour assurer l'indépendance alimentaire se sont donc avérés incapables de gérer les situations d'excédents structurels et ont mASme largement contribué A la désorganisation du marché mondial, le statu quo ne faisant qu'aggrar les dysfonctionnements: 1 - Orientation massi des productions rs les produits subntionnés au détriment des produits A forte valeur ajoutée mais non soutenus. 2 - Croissance des produits exporles, et donc augmentation des interntions compensant les écarts entre les cours mondiaux et le cours communautaire garanti ac, pour cercle vicieux, l'explosion des dépenses - car les surproductions européennes font baisser les prix mondiaux, et donc accroissent l'écart ac le prix garanti. 3 - Protection artificielle de certaines exploitations peu compétitis. 4 - Instissements massifs dans la mécanisation et dans les technologies de production, au détriment de l'environnement, et au-delA des critères de solvabilité raisonnables. 5 - Légitimation de pratiques non économiquement rationnelles par rapport A une logique de marché, dont il est impossible de demander aux agriculteurs de renoncer d'un coup. 6 - Séparation artificielle entre les céréales et les aliments pour bétail. Et, aujourd'hui, l'Europe surproduit du maïs alors qu'elle importe 50 millions de tonnes de nourriture pour animaux par an.
Désormais la situation est désespérée pour nombre d'agriculteurs franA§ais. Trois indicateurs statistiques permettent d'évaluer l'ampleur du drame: |
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