NAVIGATION RAPIDE : » Index » DROIT » LA CONSTITUTION » La cour pénale internationale Financement
Article 113 Règlement financier et règles de gestion financière Cette disposition est d'usage. L'ensemble de la réglementation relative aux aspects financiers ne peut résulter que du Statut ou de dispositions adoptées par l'ensemble des états signataires. Article 114 Règlement des dépenses Les dépenses de la Cour et de l'Assemblée des états parties, y compris le Bureau et les organes subsidiaires de celle-ci, sont réglées par prélèvement sur les ressources financières de la Cour. Un principe simple est posé : les charges, quelles qu'elles soient, ne peuvent AStre réglées que par les ressources de la Cour et non par utilisation de ressources affectées A d'autres organes ou institutions. Par cet article (et également par l'article 116), il a été souhaité que ne se renouvellent pas les dérives qui avaient été constatées s'agissant du TPY. En effet, l'inflation du personnel qu'ont connue les deux tribunaux ad hoc a été, notamment, la conséquence de la mise A disposition massive (assez unilatérale) de personnels par les états-Unis. Article 115 Ressources financières de la Cour et de l'Assemblée des états parties Les dépenses de la Cour et de l'Assemblée des états parties, y compris le Bureau et les organes subsidiaires de celle-ci, inscrites au budget arrASté par l'Assemblée des états parties, sont financées par les sources suivantes : a) les contributions des états parties; b) les ressources financières fournies par l'Organisation des Nations unies, sous réserve de l'approbation de l'Assemblée générale, en particulier dans le cas des dépenses liées A la saisine de la Cour par le Conseil de sécurité. Selon les articles 30 et 32 des statuts des TPY et TPR, les dépenses sont imputées sur le budget ordinaire de l'Organisation des Nations unies1. Chacun a en mémoire les difficultés de fonctionnement qu'ont connues les deux tribunaux ad hoc. Le TPR, en particulier, pendant les deux premières années, ne semble pas air eu les ressources correspondant A ses missions mASme si ces difficultés A elles seules n'expliquent pas qu'il ait fallu trois ans A compter de sa création par le Conseil de sécurité2 pour que commence un premier procès. L'organisation du budget a posé de nombreux problèmes. Trois courants se sont dessinés : selon la première opinion, le financement de la Cour devait AStre imputé au budget ordinaire de l'ONU. Il s'agissait d'une mauvaise solution compte tenu du déficit structurel de l'ONU, et de la mauvaise lonté affichée par certains pays contri-buteurs (au premier chef les états-Unis). Par ailleurs, les états non parties auraient très vraisemblablement refusé de payer pour les autres et pour une Cour dont ils ne veulent pas. Pour un second courant de pensée, seuls les états parties au Statut auraient dû assurer le financement de la Cour (cette solution plus séduisante restait insuffisante). D'autres pays estimaient que le règlement de cette question devait AStre subordonné A un éclaircissement définitif du lien entre la Cour et l'Organisation des Nations unies et méritait qu'on attende. Enfin, il a été préconisé que les dépenses devaient AStre payées en tous les cas en partie par l'état qui initierait la procédure Ce qui était d'un irréalisme absolu pour un pays du Sud. Un consensus est intervenu au dernier moment, A l'initiative de l'Allemagne, pendant la conférence de Rome. La majorité des états a reconnu que pour des crimes universels le fardeau devait AStre partagé par la communauté internationale. Les ressources résulteront ainsi des états parties et des Nations unies sans que les états se soient mis d'accord sur la proportion de la contribution de l'ONU et sur celle des états parties. Cette question sera tranchée par l'Assemblée des états parties.
Sans préjudice de l'article 115, la Cour peut receir et utiliser A titre de ressources financières supplémentaires les contributions lontaires des gouvernements, des organisations internationales, des particuliers, des entreprises et d'autres entités, selon les critères fixés en la matière par l'Assemblée des états parties. |
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