NAVIGATION RAPIDE : » Index » MANAGEMENT » ressources humaines Le manager et la dynamique de connaissance
Nous étions partis, pour amorcer cette discussion, d'hypothèses implicites concernant la spécificité du travail de la connaissance. Nous avions déjA noté, en particulier, la dualité inhérente au travail de la connaissance, partagé entre le niau individuel et le niau collectif et notre objet était de nous interroger sur les fondements de telles intuitions. La frontière entre collectif et individuel : la conceptualisation Ce que montre d'abord cette discussion, c'est qu'il existe un lien entre cette dualité de -porteurs- de la connaissance en entreprise et la -nature logique- de cette connaissance. Il est clair, notamment : 1. Que la connaissance se forme toujours A partir d'une position individuelle. Et nous savons A ce moment qu'elle se présente le plus sount sous une forme tacite, c'est-A -dire non explicitée ou non explicile. 2. Mais a contrario, le partage de cette connaissance se confond ac une mutation de sa forme logique que nous avons décrite comme processus de conceptualisation. Il s'agit mASme d'un résultat majeur qui doit servir de fil conducteur A toute action spécifique de capitalisation : la connaissance ne peut se partager que sous une forme logique donnée, conceptuelle et dans le cadre d'un réferentiel propre au collectif où elle se déloppe. Il est clair, de ce fait, que le partage de ce réferentiel A tous les niaux de l'entreprise devient un problème managérial. Ces résultats sont d'autant plus importants qu'ils ne sont pas bien perA§us par la littérature émergente sur ce sujet, polarisée par la seule opposition tacite/explicite. Certes il n'est pas faux de dire, comme Nonaka, que la mutualisation de la connaissance passe par son explicitation. Toutefois, outre qu'on élude par lA nombre de points essentiels (en particulier les enjeux économiques liés A ce passage de -l'individuel/tacite- au -collectif/explicite-), on se pri alors du moyen de comprendre la portée de la différence entre connaissance et information. En effet, on confond sount information et connaissance au prétexte de leur imbrication dans leur utilisation par les acteurs de terrain. Néanmoins, l'information nous est apparue systématiquement plus pauvre que la connaissance, y compris pour ce niau individuel : destinée A communiquer, elle est d'entrée produite sous forme explicite. A ce niau, de plus, elle n'a ni la valeur de généralité ni celle de certitude que nous avons observée dans la connaissance conceptuelle : on rra d'ailleurs que l'essentiel de l'utilité de l'information - celle qui fait corps ac les systèmes d'information - dépend du réferentiel de l'entreprise (notamment de celui qui structure le système d'information), mais ne peut le faire évoluer. Mais au-delA , cette différence de statut logique explique alors la forte spécificité du mode d'insertion du travail de la connais-sance dans le cadre de l'entreprise. Et dans un sens il s'agit lA de la principale conclusion de cette réflexion. Rythmes et lieux clés dans le travail de la connaissance Qu'on le uille ou non, l'organisation du travail a toujours été pensée en terme de localisation dans l'entreprise : on la pense A partir des positions de travail, des organigrammes Et l'information s'est coulée dans cette manière de voir comme on l'a vu A propos des processus. Or ce que nous avons appris de la connaissance touche d'abord A l'identification de rythmes qui lui sont propres : nous avons vu qu'il existe des moments clés dans le travail de la connaissance au sens où celle-ci se forme A partir d'événements donnés (qu'ils soient subis - cas du contact client - ou provoqués comme nos réunions de travail). De faA§on précise, trois temps nous sont apparus déterminants : le temps de la formation de la connaissance au niau de l'individu, de son partage en collectif et de son utilisation - individuelle de nouau. Ces trois temps dessinent A son propos un vérile cycle de vie car ils sont manifestement structurants pour son usage en entreprise. Cela ne ut pas dire qu'il n 'existerait pas de liens entre le travail de la connaissance et l'organisation. La connaissance, rappelons-le, n'est pas en elle-mASme une finalité du travail; elle -intervient- dans une organisation dédiée A une production ou un service donnés, et toujours -A propos- de cette production ou de ce service. Néanmoins, cela renvoie A deux idées liées l'une A l'autre : 3 . Qu'il n'existe pas de lien systématique entre ces moments clés et les modes d'organisation traditionnels de l'entreprise. En effet, nulle part nous n'avons vu que la dynamique de la connaissance pouvait rencontrer des modalités spécifiques d'organisation, mASme si nous savons qu'il existe des organisations plus favorables que d'autres A la connaissance. Cependant, et lA est un point essentiel : Ces -occasions- peunt AStre justement nos groupes de travail, si spécifiques de la connaissance d'entreprise, mais elles peunt AStre des positions de travail particulières, cas de notre agent du contentieux, voire des réseaux comme on l'a vu précédemment. Elles dépendent cependant des formes d'organisation propres A l'entreprise et mASme de son métier, mais selon des modes complexes, d'une complexité telle en tout cas qu'elles ne peunt avoir de lien A priori et/ou définitif ac les modes d'organisation existants. Nous les appellerons pour cela des lieux de formation de la connaissance. 5. Il va sans dire, désormais, que ce comportement de la connaissance en organisation tranche ac celui de l'information. Alors que la première est autonome par rapport aux formes organisées, celle-ci est cohérente ac ces dernières. Ces cinq points se synthétisent pratiquement dans la notion de -lieu de formation- de la connaissance. Ils résument A notre sens la spécificité du travail de la connaissance en entreprise. Une spécificité très forte, on en conviendra, suffisante en tout cas pour poser la question d'une action spécifique du management. L'enjeu du management face A la connaissance Car si la connaissance est vérilement utile A l'entreprise - et tout indique que tel est le cas - il s'en déduit évidemment que le management a un rôle clé A jouer dans l'optimisation de cette utilité et l'enjeu majeur est de savoir comment : Comment, compte tenu de sa particularité appréhender la contribution de la connaissance A la viabilité de l'entreprise ? Quelle peut en AStre l'économie ? La question est délicate du fait notamment de sa nouauté. On peut dire, cependant, que les principes qui guident la réponse sont assez simples car ils relènt du bon sens. Il nous semble clair, en particulier, que l'enjeu pour l'entreprise est -simplement- de délopper une connaissance pertinente dans des conditions économiques viables. En d'autres termes de répondre aux questions suivantes :
- Comment permettre aux acteurs de mieux internir A ce sujet ? |
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