NAVIGATION RAPIDE : » Index » MANAGEMENT » RESSOURCES HUMAINES » L enjeu de la mutation du travail Qu'est-ce que le management des connaissances ?
Il faut alors souligner que ces questions nous éloignent fortement des courants qui ont émergé récemment sur ces sujets, et que l'on connait sous le nom de -Knowledge Management- (ce qui ut dire en fait -gestion4 des connaissances-). Or il s'agit lA d'une erreur et nous nous inscrivons en faux contre une telle hypothèse réductrice. Nous posons, en effet, comme thèse irréductible que la connaissance en entreprise est avant tout le fait du travail des hommes qui la composent. Ce sont eux qui la produisent, eux qui l'assimilent, eux le plus sount qui lui donnent du sens. Certes, il existe bien une dimension collecti A la connaissance d'entreprise et, de ce point de vue, on peut parler d'une réalité commune, distincte des individus - c'est ce que nous avons nommé dans un ouvrage précédent la -mémoire d'entreprise-5 -mais outre qu'il ne s'agit que d'une fraction du capital connaissance, la finalité de cette connaissance n'est pas extérieure A ces individus. Elle est d'AStre assimilée par les mASmes hommes et de l'AStre surtout dans le cadre de sa production -normale- de biens et de services. Les trois dimensions du management des connaissances Il y a donc une particularité fondamentale dans le statut de la connaissance en entreprise, une dualité constituti, pour employer une langue plus précise : elle est une réalité autonome, mais c'est aussi une réalité portée par des acteurs de terrain, dans leur travail quotidien. Et si l'on y réfléchit, cette dualité affecte toutes les dimensions du management et de l'organisation. 1. Elle affecte d'abord la dimension de l'organisation du travail : car si la connaissance - comme nous l'avons suggéré -s'organise d'une faA§on qui lui est propre, cette organisation ne peut s'abstraire totalement du cadre -normal- dans lequel le travail est effectué. Il y a donc un management spécifique A innter, qui renvoie A l'efficacité interne de ce processus si surprenant de -dualisation organisationnelle-. C'est ce que nous nommerons, nous rrons pourquoi ci-après, la fonction d'influence du management des connaissances. 2. Elle affecte ensuite la dimension de l'efficacité opérationnelle : car si la connaissance est clé dans l'efficacité d'une équipe de travail, elle n'en est pas moins coûteuse A construire, et très coûteuse A partager. Il y a donc un vérile enjeu pour le management car il faudra trour l'équilibre entre ces deux aspects, en tenant compte de plus de la valorisation possible du capital connaissance. C'est ce que nous appellerons la dimension opérationnelle du management des connaissances. 3. Elle affecte enfin la dimension stratégique : car on le sent bien, des choix précis de connaissance A délopper devront AStre opérés dans les entreprises. Et il s'agit de choix stratégiques au sens fort du terme. Mais ce que nous nons de montrer suggère un rapport spécifique de ces choix stratégiques A l'opérationnalité. La connaissance s'y fabriquant tous les jours, c'est dans le cœur de l'entreprise qu'il faudra chercher l'axe de ces stratégies. C'est ce que nous appellerons -stratégies de valeur- en mettant en avant les choix types auxquels nous pensons que les entreprises seront confrontées ces prochaines années. Comment optimiser la formation et le partage de la connaissance ? Comment le faire de faA§on économique, dans le cadre de -l'opérationnalité quotidienne- et comment intégrer la nécessaire valorisation de la connaissance ? Comment élaborer des stratégies liées A cette importance croissante de la connaissance ? Telles sont les trois questions qui se posent A l'entreprise et définissent de ce fait le management des connaissances. Les déloppements ci-après ont pour propos d'y répondre. Une approche historique des problèmes de management Le lecteur notera que ces questions couvrent bien l'ensemble des domaines du management. C'est d'ailleurs ce qui fait, selon nous, l'originalité de notre approche. Nous pensons en effet que le management des connaissances ne peut pas AStre une noulle dimension, une noulle discipline managériale qui se rajouterait aux anciennes, comme il en a été, par exemple, de la communication (on a dû alors manager -et en plus- communiquer ). Il s'agit au contraire d'une noulle manière d'appréhender le cœur du management, une noulle manière de diriger. On nous dira peut-AStre qu'il s'agit lA d'un -air connu- en entreprise, où l'on a vu, dit-on, se succéder tant de modes managé-riales, aussi prometteuses qu éphémères. Mais nous ne sommes pas si sévères A ce propos. Nous pensons que malgré ce sentiment de -zapping managérial- les entreprises ont été des corps vivants, qu'elles ont surtout beaucoup appris ces trente dernières années. Or les problèmes dont nous parlons sont des problèmes qu'elles ont rencontrés, auxquels elles se sont confrontées. Elles ne l'ont fait, certes, que de faA§on partielle et, la plupart du temps, largement inconsciente mais elles ont quand mASme cherché A s'adapter A la montée des enjeux que nous nons de présenter. Notre propos n'est pas de nier cette histoire : il est au contraire de nous appuyer dessus en montrant que la manière dont nous posons la question de la connaissance en entreprise - le caractère central que nous lui conférons - permet d'éclairer les difficultés qui n'ont pas encore été dépassées. C'est pourquoi, et de faA§on délibérée, nous allons adopter une méthode historique pour les aborder, en situant le management des connaissances dans la continuité des courants managériaux qui ont ponctué des trente dernières années, mais aussi comme un moyen d'en dépasser les faiblesses. Tel est en tout cas le propos de notre approche que nous allons structurer en quatre parties.
Partie I - du chapitre 2 au chapitre 5 - Le contexte historique dans lequel apparait le management des connaissances. |
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