NAVIGATION RAPIDE : » Index » MANAGEMENT » RESSOURCES HUMAINES » Le management face à la communication professionnelle Le management face à la communication professionnelle
Si l'on ne s'en tient qu'aux apparences, rares sont les fonctions de l'entreprise qui ont été autant travaillées que Force est pourtant de constater que les modes de communication sont toujours aussi peu source de satisfaction lorsqu'on s'éloigne de l'environnement direct du manager, c'est à dire lorsqu'on aborde la communication professionnelle. Certes, l'importance de la fonction n'est plus ignorée «sur le terrain», d'autant qu'on le sait confusément : la communication fait partie de l'activité de tout professionnel et il se doit de la maitriser. Communication et modèle implicite de communication Mais la reconnaissance s'arrête là. Qu'on le veuille ou non, son mode d'organisation reste toujours marqué par une conception «unique» où le souci principal reste encore d'éclairer les opérationnels par un sair produit centralement. Et la circulation d'information entre professionnels est perçue comme un flux d'échanges orientés, où pour le dire d'un trait : le haut le plus souvent informe le bas. Ce «haut» n'est d'ailleurs pas toujours le manager. Il peut l'être, comme on le suppose dans la thématique du «don du sens», et dans ce cas la communication «tutoie» la ligne hiérarchique, mais ce haut peut être - il l'est même souvent - un expert fonctionnel auquel on fait appel par delà la médiation du manager, comme on l'a vu au chapitre précédent. C'est même à ce niveau que les flux de communication sont les plus importants dans l'entreprise. Quoi qu'il en soit, dans les deux cas, on considère de facto que la communication correspond à un besoin d'information qu'il s'agit de satisfaire par celui qui est «placé pour sair». Et satisfaction ici se confond avec la réception du message. Un tel modèle porte manifestement la marque de «l'économique» et de son principe d'échange marchand ou alors, mais cela revient au même, l'influence du principe du «client-fournisseur». C'est d'ailleurs ainsi que les premiers modèles de communications réalisés pour les systèmes d'information se sont construits : les flux qu'ils dessinaient étaient représentés à l'image de flux commerciaux. Cette vision de la communication est cependant doublement appauvrissante. Elle l'est du fait de l'importance croissante de la connaissance au sein de l'entreprise et donc - par construction - des processus de communication. Or, on le sait, la connaissance est une réalité complexe dont le partage ne se satisfait pas de cette image unique : elle ne s'opère que dans un jeu d'interactions entre acteurs, tout à la fois imprévisible et irréductible à de simples échanges orientés. Pour le dire clairement, elle est imprescriptible. Toutefois, cette vision est appauvrissante aussi en ce qu'elle interdit d'accomner l'explosion actuelle en termes économiques et donc de penser son efficacité en termes managériaux.
Le modèle de l'échange est fondé sur l'idée de neutralité économique : il élit un équilibre entre un coût de production et l'intérêt de son usage (de sa «consommation»). Cependant, ce n'est pas du tout ainsi qu'ici il nous faut ir les choses. Certes, il n'est pas faux de parler de coût de production pour une connaissance que l'on communiquera ultérieurement mais l'enjeu majeur se situe au niveau de celui qui reçoit cette connaissance et doit l'assimiler. En effet, on n'accède pas «gratuitement» à une connaissance qui nous est transmise. Cela aussi a un coût qu'il faut er à l'investissement que cela peut représenter pour la collectivité. |
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