La remarque terminale du chapitre précédent introduit A celui-ci et boucle notre itinéraire sur lui-mASme. Comment peut-on accepter d'AStre
manager ? Ou pour prendre une formule : - Y a-t-il un sens A AStre manager ? -
Mission impossible
Il est bien vrai que la question peut légitimement se poser et la réponse ne pas AStre immédiatement évidente. En effet, comme j'y ai fait plusieurs fois allusion, la fonction de manager qui consiste A harmoniser les actions de plusieurs hommes pour une tache commune est une sorte de lieu géométrique de toutes les contradictions de notre société. En cette fonction sont résumés, focalisés, tous les courants contraires qui trarsent la masse sociale dans ce dernier quart du 20e siècle. Ces courants mASlés font que notre société s'est vue sount qualifiée de société bloquée, de société éclatée, de société en miettes. Et les différents chapitres de ce livre ont parfois montré que ces caractères semblaient AStre ceux de la fonction de manager. Cette fonction apparait éclatée en mille taches d'apparence triviale, elle apparait bloquée par toutes les contraintes et les contre-pouvoirs qui l'enserrent. La fonction de manager rappelle le titre d'une série pour le petit écran : Mission impossible. Elle va dans toutes les directions. Elle n'a pas de - sens -.
Dans les sociétés sles et unanimes, le sens émerge sans difficulté au niau global et devient porteur des sens individuels qui acceptent de s'y couler. MASme ceux qui s'opposent A ce sens collectif ont un sens tout fait A portée de la main : celui de s'opposer A la
marche générale du système. Grossièrement, les esprits se divisent en conformistes et rebelles. Le mot sens dans ces moments historiques a une double connotation. Le sens rs lequel s'engage l'histoire donne un sens A la vie. On l'a bien vu pendant les années fastes de 1945 A 1975, les Trente Glorieuses dont a parlé J. Fourastié.
Mais dans les sociétés insles et pluralistes, les sociétés en changement qui ne sant pas si elles changent vraiment ou si elles sont A la déri, le sens d'un secteur de la vie, celui de la vie professionnelle publique n'apparait pas clairement. Il n'est pas donné tout fait, et il n'est pas facile A trour. Y a-t-il un sens d'ailleurs ? Ou y en a-t-il plusieurs ?
L'homme a besoin de sens
Devant ce vide, la tendance est de s'en passer et de vivre au mieux A trars les taches quotidiennes. Mais le sens méconnu, ignoré, ne tarde pas A se nger. Ce sera peut-AStre la décourte des années 80-90 que les sociétés ne peunt vivre sans projets, sans objectifs, sans buts signifiants. Si on avait été plus attentif aux leA§ons de l'histoire on n'aurait pas eu besoin de redécouvrir cette vérité. V. Frankl avait décourt pendant la dernière guerre que les prisonniers qui avaient le mieux résisté aux effets de la captivité, effets tant physiques que psychologiques, étaient ceux pour qui la vie avait un sens. Ces prisonniers résistaient A l'ennui, au découragement, A l'humiliation et mASme au privations de nourriture et de sommeil, alors que les autres abandonnaient la lutte, l'effort, l'espérance. Ils abandonnaient la vie avant que celle-ci ne les abandonne. Nous sommes en train de découvrir que les nations flirtent ac l'abandon suicidaire si elles se contentent de gérer leurs problèmes, sans visions, sans projets, sans desseins signifiants. Le sens est comme l'aimant qui sous une feuille de buvard donne une structure A la limaille de fer, éparse, sans lien et sans cohésion. Si le sens est essentiel aux individus et aux nations, il ne doit pas AStre sans portée pour les entreprises industrielles ; la question est d'autant plus importante que l'AStre humain, du moins dans le monde occidental, n'est pas constitué de timents étanches, Si le sens déserte sa vie professionnelle, l'homme voit petit A petit, par une sorte d'osmose, tout le reste de sa vie atteint de cette perte de sens. C'est sans doute lA une des retombées perrses indubiles du
monde industriel moderne : en vidant le travail de tout sens, ce monde arri A rendre, du moins pour ceux qui n'ont pas trouvé le remède, A faire apparaitre absurde l'ensemble de l'existence. Ils sont si nombreux ceux qui suint l'itinéraire de cet homme dont je narre l'histoire dans l'encadré ci-après.
Une bien triste histoire
Tout a commencé par le cœur. Jeune homme il avait - le cœur sur la main -. Mais bientôt, il s'est mis A travailler tellement, que ses mains entièrement occupées par ailleurs, n'ont plus soutenu son cœur. Son cœur est tombé tombé dans l'oubli. Il a oublié qu'il avait un cœur.
Puis le mal a gagné la tASte. Il se vantait en effet un peu plus tard, rs les 30 ans, d'avoir la - tASte sur les épaules -. Mais voulant suivre ce que font ses mains, cette situation rassurante d'avoir la tASte sur les épaules n'a pas duré. A€ l'heure actuelle il ne sait plus - où donner de la tASte -. Certains de ses amis chuchotent mASme qu'il a la - grosse tASte -. Et dans ses moments de lucide intimité, il se demande ac angoisse s'il a - bien toute sa tASte -, ou s'il n'a pas - perdu la tASte -.
Vous allez croire qu'il est malade et perdu. Détrompez-vous ; car rs les 40 ans, il a fait une grosse décourte qui fait qu'il se porte mieux que jamais. Il découvre que lui, Monsieur, - a les pieds sur terre - ! Désormais ses pieds sont la seule chose qu'il connait de lui-mASme, mais il en est fier. Il l'annonce en conrsation en s'attirant des hochements de tASte entendus et approbateurs. Ah ! On le reconnait bien lA ! On peut dire ce qu'on ut sur lui, on ne pourra nier qu'il a les pieds sur terre. Partout il annonce la couleur, devant un leau abstrait qu'il ne comprend pas, en voyant une pièce de théatre insolite, il signale la place de ses pieds pour justifier sa position. Ses pieds sont denus son drapeau !
Et voilA ! Sans le savoir, il est denu infirme. Il ne fait plus mention de sa tASte qu'il devrait de temps A autre éler dans les nuages, de son cœur qu'il devrait accrocher comme un ballon et laisser flotter dans l'azur, de ses yeux qui pourraient reposer sur les fleurs, les femmes et les jeunes enfants.
A€ la suite de mes cours, sount, j'entends quelqu'un me dire : - Tout cela est bien beau, mais moi, Monsieur, j'ai les pieds sur terre. Alors ce que vous dites ! - Et je rAS d'un manager qui un jour, après mes cours dirait : - Tout cela est bien beau, mais moi, Monsieur, j'ai la tASte et le cœur dans les étoiles. Alors ce que vous dites ! -
On ne nd pas des hommes
Quel sens cela a-t-il donc d'AStre manager ? Curieusement vous ne pouz attendre beaucoup d'aide pour la réponse A cette question dans les organisations elles-mASmes. Il semble qu'elles aient égaré le livre du maitre. Inutile d'ouvrir le journal d'entreprise pour le trour. Vous n'y rencontrerez le plus sount que des déclarations générales, des informations sans orientations autres qu'économiques. Il existe heureusement quelques exceptions. C'est le fait de quelques-uns de ceux qu'on appelle entrepreneurs, dont il a été question dans la préface, et qui ont donné un sens A leur fondation. Un certain nombre d'entreprises récentes qui viennent A l'esprit de tout le monde, ont ainsi incorporé un sens de service A leur action commerciale et industrielle qui leur permet de motir les managers, au moins en dehors des périodes de grande crise. Par contre, certaines pratiques industrielles créent des ravages dans la manière dont sont opérées les fusions par exemple.
En douze années de consultations, j'ai rencontré des
managers dont l'entreprise avait changé de nom, d'identité industrielle, de référence, quatre fois. A€ chaque fois, je pouvais voir leur confiance dans le sens de leur action diminuer, voire s'éteindre. Et cet effet n'est pas A attribuer uniquement A la résistance au changement. Il est A mettre en relation ac le fait qu'ils avaient le sentiment que rien n'avait d'importance. On peut ndre des machines. On nd moins facilement des hommes ; et quand des restructurations s'imposent, il faut savoir que la signification qui faisait agir est détruite en partie et qu'un problème est né qu'il faut traiter.
Par ailleurs, il n'appartient pas A un internant ou A un auteur de vous donner la réponse A la question posée en tASte de ce chapitre, et cela pour deux raisons. En premier lieu, cette démarche aurait un caractère moralisateur et militant qui serait totalement déplacé. Et en second lieu, cette proposition serait hautement artificielle, car le sens de votre activité professionnelle est étroitement lié A ce qui vous fait vivre personnellement.
Mais, par contre, mon expérience m'a indiqué quelques repères qui permettent A un manager de rester en contact ac ce qui le fait vivre personnellement et d'éviter d'arrir comme le triste héros de l'encadré, A ne plus AStre que ses pieds. Ce sont ces repères que je voudrais vous livrer en terminant.
Plaidoyer pour la culture
Un premier lieu qui stimule la pensée et fait sortir de la routine, un lieu qui provoque la décourte du sens, est la culture constituée des Lettres et des Arts, au sens le plus traditionnel du terme. J'ai rencontré des
managers dont la culture était impressionnante ; non seulement ils en avaient vécu au début de leur carrière mais dans les années suivantes ils avaient continué A la fréquenter comme une amie dont le commerce est irremplaA§able. Ces managers se distinguaient par une certaine sérénité, un fond de confiance, une activité ordonnée en elle-mASme parce qu'ordonnée A un but.
Malheureusement, nombreux ont été les managers quelque peu désemparés qui au mASme moment avaient cessé de s'alimenter A la source de la culture : ils avaient délaissé pratiquement toute lecture sérieuse A part le Goncourt de temps A autre ou tel livre A résonance politique promettant des révélations savoureuses ; ils ne s'exposaient plus jamais A la réception de chefs-d'oeuvre qui font sortir de soi-mASme et relativisent les aléas de la vie quotidienne. Ils illustrent l'intuition de FranA§oise Sagan qui souligne qu'A 20 ans, entre amis, on se pose la question : -Aimez-vous Brahms ? -, alors qu'A 35 ans on s'aborde en se demandant - Aimez-vous la cuisine indonésienne ? -
Un certain nombre d'idées toutes faites, mises en circulation par notre époque, contribuent A rendre la pensée très confuse en ce domaine. Il importe de les examiner et de les confronter au bon sens. D'une part, on fait remarquer que la télévision, les voyages ont élargi la culture aux dimensions de la ète et que ce qu'on appelait culture au moment de nos études se trou singulièrement relativisé. D'autre part, on note que notre environnement est en pleine efferscence et que s'il fallait encore parler de culture, il conviendrait bien plus de parler de culture scientifique ou technicienne. Bref, comme en plus l'école ne brille pas par son attrait et ses succès, tout ce qui a trait A la culture ancienne se trou dévalorisé, voire ridiculisé. C'est tout juste si certains ne tireraient pas leur pistolet en entendant ce mot.
La culture répond aux problèmes permanents
Et pourtant tout ceci ne tient pas. D'abord pour répondre A la première objection il y a longtemps que les arts non rbaux sont internationaux et étaires. La culture des lettres est plus hexagonale, mais c'est qu'elle incorpore un élément dont on ne peut pas ne pas tenir compte : la langue.
Il est quand mASme singulier de constater que certains voudraient au nom de la culture propre ne parler et ne lire qu'en Breton et qu'en Occitan alors que d'autres au nom du mASme principe culturel ne ulent s'intéresser qu'A ce qui est étaire des Andes au Yang-tsé kiang ! On se demande comment s'intéresser encore aux lettres franA§aises !
Et ensuite, sous les changements technologiques absolument uniques dans l'histoire du monde que vit notre époque, les questions essentielles de l'homme demeurent, identiques A trars les siècles. Les troubadours, les poètes, les musiciens ont précisément exprimé les doutes permanents qui se cachent au fond de l'homme en proie A l'isolement, A l'incompréhension et les réponses finalement très simples qui reviennent scander les siècles de leur répétition. En 2002 comme en 1783, Mozart nous fait entendre la joie de vivre et l'espérance d'une société amicale fondée sur l'entraide et l'union. Et par-delA la chute des rois, les révolutions, les changements de régime, l'ange de la cathédrale de Reims sourit de la certitude qui l'habite, que le monde est bon et en marche rs la clarté. Il est difficile sur un tel sujet d'avancer d'autres preus que celles de son expérience. Je sais qu'A plusieurs reprises, je ne suis sorti du marasme qu'A l'issue d'un concert où je m'étais rendu par complaisance plus que par conviction. Je sais que dans mon activité d'écriture, si je parviens A un blocage, il me suffit d'aller dans l'une ou l'autre salle du Louvre ou de lire quelques es de Voltaire ou de Rousseau pour retrour l'alacrité, le courage d'exister, l'énergie pour marcher dans le sens de la vie lucidement entrevu.
Je connais nombre de collègues pour qui il en est de mASme. On reconnait dans un groupe, ceux pour qui la culture est une fréquentation indispensable, ceux qui cherchent la solution aux questions de l'existence non dans l'éphémère, le transitoire, l'article de journal qui annonce du nouau sur la mort, la e de revue qui décrit la manière de réduire l'impuissance, mais dans les oeuvres qui ont trarsé le temps et l'espace, dans ces voix du silence dont parlait Malraux. Diderot disait : - Il n'y a aucune douleur qui n 'ait résisté A un quart d'heure de lecture. - C'est sans doute exagéré, mais il est vrai que la lecture permet les rééquilibrages. - Mais je me rééquilibre par l'activité physique. Je jardine, je fais du tennis, je bricole. - Assurément c'est quelque chose, encore que ces quatre activités ne soient pas A mettre sur le mASme . Mais ce n'est pas de cet équilibre dont je ux parler. Celui-ci a deux caractères qui n'appartiennent qu'A la culture ; on n'équilibre pas la fébrilité par une autre activité fébrile, utilitaire, mASme différente. On l'équilibre par la gratuité, l'inutilité apparente, la distanciation et on n'équilibre la médiocrité ambiante que par la fréquentation d'esprits amples et de coeurs généreux.
Le président de la République a voulu se faire prendre en photo, l'ouvrage de Montaigne A la main. Il doit certes AStre équilibrant de fréquenter Montaigne après avoir vu ministres et grands commis toute la journée. Et il doit AStre singulièrement équilibrant de rencontrer dans le texte les mots : - Quesais-je ? -, après toutes les affirmations que l'on se doit de faire dans son rôle de chef.
Le sens vient de l'opposition
Un second lieu qui produit du sens est le changement. Il est important d'habiter des lieux différents pour que la vie prenne du relief, pour qu'elle ne soit plus seulement un objet, mais qu'elle puisse AStre qualifiée. La culture joue déjA le rôle d'un tel lieu certes, mais il faut pousser le principe plus avant et plus résolument. La vie est comme le langage dont les linguistes modernes nous ont révélé le fonctionnement : elle ne peut révéler de sens que dans l'opposition des paradigmes.
Il faut changer de perspecti pour que dans la vie un sens émerge. Ces lieux sont de nature différente ; ce peunt AStre des lieux géographiques. Il est curieux de constater la différence qui sépare le manager ayant été en détachement pendant deux ou trois ans en Allemagne, au Québec, au Brésil, ou ayant exercé pendant plusieurs années un poste de responsabilité sur ce qu'on appelle les chantiers : Afrique, Moyen-Orient, du manager qui est resté constamment dans sa province d'origine. Il reste vrai le prorbe connu : - L'ennui naquit un jour de l'uniformité. - Il n'y a que ceux qui ne marchent pas qui finissent par ne trour aucun sens A leur existence, ils tournent en rond et accusent la création de ce qui est seulement une indigence personnelle. Mais ces lieux peunt AStre également des activités différentes. Ma surprise est toujours grande de voir la carrière de certains de mes amis américains. L'un d'eux, et il n'est pas unique, a commencé par AStre professeur, il a continué en étant chef d'entreprise ; il a fait faillite, est rentré en analyse pour comprendre ce qui lui était arrivé et gagne maintenant sa vie comme psychanalyste. Il n'a jamais trouvé que ses activités n'avaient pas de sens. En France, je n'ai pas rencontré ces extrASmes, mais les managers les plus vivants, ceux qui subissent le moins leur sort, sont ceux qui sont passés A trars plusieurs services, qui littéralement ont fait plusieurs métiers.
Le loisir donne sens au travail
Et c'est A cela par conséquent que sert le loisir ; le loisir n'est pas seulement le lieu de repos, de rééquilibrage des forces. Plus il va denir abondant, plus il mérite de denir un lieu d'instissement, sérieux et non de dilettante. Ces instissements permettent une distanciation de la tache et donc une décourte du sens. On ne peut découvrir la forme de la route qu'en prenant de la hauteur. Le chapitre précédent a souligné le fait qu'un homme n'a pas A réduire sa vie A son activité de travail. Si le loisir ne consiste qu'A se détendre du travail, il ne contribue pas A sortir de l'ornière ; il n'apporte aucune plus-value.
La loi de Mariotte
Les occupations suint les mASmes lois que les gaz dans la loi de Mariotte : elles occupent tout l'espace qu'on leur accorde.
Ce n'est pas le loisir passif qui permettra de découvrir du sens A une activité qui en est apparemment dépourvue. C'est l'alternance d'instissement. - Alors -, ai-je tendance A dire au manager, saisi par l'écoeurement, l'inappétence : - Ayez des projets. Faites de la politique. Denez conseiller municipal. Gérez les fonds de l'équipe de football de votre fils. Ecriz un livre sur votre expérience de manager. Mais créez quelque chose. Viz, que diable ! Et vous rrez que votre travail reprendra un sens tout autre. - C'est l'alternance qui permet de tout reconsidérer A zéro ; ce sont les instants de passage qui sont les plus féconds. A€ force d'agiter les mASmes idées on se programme le cerau de faA§on A ne pouvoir en traiter d'autres et A les traiter toujours de la mASme faA§on. A€ force de traiter de petites idées, on se diminue le cerau comme ce cadre qui, travaillant dans une tour, avait calculé que l'attente des ascenseurs et la montée ou la descente lui prenaient 8 minutes par jour, soit 40 minutes par semaine et refusait donc de pointer au mASme compteur que ceux qui travaillaient au 1er étage et non au 28e comme lui !
Sisyphe
- Tout cela ne sert A rien ! -, disait A Sisyphe ses contemporains qui le voyaient remonter sa pierre A chaque fois qu'elle retombait dans la vallée. Les malheureux ! Ils ne voyaient pas que l'utilité de ces efforts était considérable. Grace A elle, Sisyphe se faisait les muscles.
Si vous az ainsi trouvé la sagesse de donner un sens A votre vie, et non seulement d'attendre que ce sens vous soit donné tout chaud, alors la réponse A la question - Cela a-t-il un sens d'AStre manager ? - est évidente. C'est un magnifique défi pour la réalisation de soi-mASme. Sisyphe dont il est question dans l'encadré ci-dessus ne déplaA§ait que des pierres, et cependant il se déloppait. Le manager coordonne le travail d'un groupe d'hommes ; parfois mASme, il leur rend service et A trars ces activités il se trou, se mesure, se grandit. C'est un métier, certes, et qui s'apprend. Mais c'est un beau métier.