La distinction entre procédure et processus, en ce qu'elle renvoie directement aux demandes de formation ou de conseil, est donc très importante. Comme toute distinction elle ne pose qu'une limite théorique, alors que dans les faits les deux situations, c'est-A -dire procédure et processus, sont étroitement mASlées. En effet, il n'est de demande de formation qui ne puisse AStre exprimée en terme de conseil ; il n'est de demande de conseil qui ne puisse AStre énoncé en terme de formation. Seulement voilA , chacun fait - comme si - les choses étaient claires, alors que chacun sait qu'il est impossible qu'elles le soient dans cette constante confusion. En effet, bien des demandes de formation débouchent, plus ou moins clairement, plus ou moins immédiatement, sur quelque chose de plus, c'est-A -dire en fait sur une demande de conseil. L'enjeu est de taille, car ici les implications sont nombreuses.
Lorsqu'il s'agit d'un conseil, le demandeur s'engage bien davantage lui-mASme que lorsqu'il s'agit simplement d'une formation. Il montre une partie du processus dans lequel il se trouve pris, ainsi que l'analyse qu'il en fait. Il devient alors un acteur de la demande et s'engage ainsi, peu ou prou, A accepter un processus de changement. C'est pour le moins ce que doit comprendre le consultant. Les conséquences financières peuvent ne pas AStre négligeables pour le consultant. Un
travail de conseil exige une élaboration spécifique, ce qui accroit sa charge de travail ainsi que sa rémunération. L'implication de celui qui demande, donc qui se met en position haute, est tout A fait différente. Dans un mandat de formation la procédure très étoffée est étroitement contenue dans un processus, lui-mASme très appaui. De son côté, le mandat de conseil permet un processus très élargi, entourant lui-mASme une procédure tout A fait succincte.