L'échec de la création d'entreprise est l'arrASt total de son activité. Celui-ci fait suite A  une défaillance, événement assimilable A  un accident économique, ou A  une cessation volontaire. Les causes immédiates, telles un impayé important, et les causes indirectes, comme des frais généraux trop élevés, se combinent dans une dynamique généralement impule A  des causes plus lointaines de l'échec.

La logique du créateur et les objectifs de l'entreprise

Une compatibilité nécessaire
Une source d'échec réside dans la compatibilité entre les objectifs de l'entreprise et ceux du créateur. Les candidats-entrepreneurs animés par des mobiles personnels négatifs sont sount en décalage ac la logique attendue d'un chef d'entreprise. Le repérage préalable de la logique qui inspire un créateur permet de lui faire prendre conscience qu'il doit traduire ses mobiles personnels en chiffres; sa logique d'individu sera-t-elle compatible ac la logique financière du fonctionnement de l'entreprise ?
La fixation d'un objectif personnel
Celui-ci sera un compromis entre la rémunération recherchée par l'entrepreneur pour lui-mASme, et celle qui assure davantage de sécurité A  l'entreprise naissante, en tenant compte des charges, de la capacité d'autofinancement espérée.
Trop de créateurs, grisés par l'apparente facilité A  disposer des liquidités réunies au départ, dégarnissent ainsi trop vite leurs résers, par une affectation discule des frais généraux.
Traduire en chiffres les mobiles sociaux et personnels est difficile. Il serait utile d'amener les candidats A  opérer eux-mASmes une mutation de leurs mobiles afin de les amener sur le terrain de la logique économique. Cette démarche pourrait AStre conduite A  trars une préparation en profondeur qui nécessite du temps et des outils nouaux.
Pour ceux qui ulent démarrer rapidement, et qui sont poussés par une logique non économique au départ, cette fixation d'objectifs se heurte A  un risque de confusion et mASme d'opposition : leur logique consisterait A  privilégier l'entrepreneur plutôt que l'entreprise.

Le profit, une contrainte et un attrait

Le profit doit AStre bien compris et accepté dans les choix stratégiques de création, puis dans les activités courantes. LA  encore, une éducation et une culture de référence constituent des facteurs de succès pour les candidats qui ont un rapport A  l'argent conforme A  l'attitude attendue d'un patron, leur absence constituant une cause d'échec. Tout le système de la libre entreprise repose sur le profit ; il permet la recherche, le financement des nouaux procédés et produits, des nouaux outils, la création d'emplois. Il amène en bout de chaine le bénéfice, qui permet la croissance, l'indépendance ou la survie de l'entreprise.
Toutefois, beaucoup de petites entreprises atteindront l'état de viabilité économique, et mASme financière, sans que leur dirigeant soit animé par cette recherche de profit. Les entrepreneurs individualistes cherchent davantage A  exercer une activité qu'A  créer une entreprise. Cette confusion dans les buts est source d'échec. MASme dans le cas où ils atteignent l'équilibre financier, il est plus difficile d'amener ces créateurs A  se projeter dans l'anir de leur propre entreprise en tant que patron.
Le point de départ de cette fixation d'objectifs pour l'entreprise reste bien la nature et la hiérarchie des mobiles du créateur : l'argent doit y tenir une place. La nécessité du profit pour l'entreprise est une règle, car il faut rémunérer les capitaux apportés.

Les fonds propres

MASme si le manque de capitaux représente une des causes d'infériorité de la jeune entreprise vis-A -vis des entreprises adultes, cet élément n'explique pas tous les échecs d'une création d'entreprise. La première cause d'échec est l'ignorance du métier de chef d'entreprise. Elle s'explique par l'absence d'héritage entrepreneurial pour de nombreux candidats, et par l'inexistence de réelle préparation au métier d'entrepreneur. Les causes d'échec traditionnellement citées : manques en matière de formation, erreurs stratégiques, manque d'expérience, absence de relations, faiblesse des fonds propres apparaissent alors comme des conséquences de cette donnée majeure. De nombreux candidats A  la création auraient besoin d'aide. Le système actuel des aides A  la création d'entreprise est centré sur trois des aspects les plus visibles du phénomène : la simplification des formalités administratis, la formation et les aides financières.