Une situation économique en expansion incite A la création d'entreprise, il semblerait mASme que les mouments de création réagissent assez rapidement aux changements d'activité économique. A l'inrse, une stagnation ou une dégradation de la conjoncture n 'incite guère A la création sauf si celle-ci, comme ce fut le cas récemment, permet au créateur de sortir de l'inactivité.
Les mobiles des créateurs d'entreprise
Les volumes annuels de créations sont relatiment sles dans le temps. Les circonstances de la création sont donc davantage liées A des situations personnelles : aux mobiles, aux opportunités, A l'existence de partenaires, aux choix juridiques.
Il n'est pas toujours facile d'identifier ce qui pousse les individus A se lancer en affaires. Un créateur peut mettre en avant plusieurs mobiles, il peut aussi les hiérarchiser.
Les mobiles déterminent-ils les circonstances ou l'inrse?
Les mobiles positifs
Dans la majorité des cas, les créateurs sont animés par des mobiles
positifs que l'on peut classer selon trois logiques.
La logique économique
- Gagner de l'argent.
- Encouragement du banquier.
- Créer pour rendre.
- Exploiter une idée de marché, une noulle application d'un produit existant.
- Exploiter une idée de produit (produit nouau, bien ou service). La logique sociale
- Continuer une tradition familiale.
- Convoiter un statut social.
Les mobiles inscrits dans une logique économique ou sociale amènent les créateurs A passer A l'acte dans des circonstances généralement favorables. La logique personnelle fait apparaitre d'autres éléments.
La logique personnelle
- AŠtre son propre patron.
- AŠtre indépendant.
- Bénéficier pour son propre compte d'une expérience professionnelle.
- Encouragement des parents, amis, etc.
- Encouragement de futurs clients, de fournisseurs.
- Aide de l'entreprise où le créateur travaillait.
- Créer pour créer.
- Travailler dans une communauté plus humaine.
Bien que positifs, ces mobiles personnels peunt créer un décalage ac la réalité et entrainer une création dans des circonstances plus ou moins favorables.
Les mobiles négatifs
Pour 42 % des entrepreneurs, la création est motivée par des facteurs négatifs. Les facteurs positifs tirent les candidats, les mobiles négatifs les poussent. Dans ce cas, ce sont les circonstances qui engendrent la création. Ces mobiles relènt d'une logique personnelle, par exemple :
- insatisfaction prolongée dans le travail ;
- ne pas supporter d'avoir un patron;
- possibilité de bénéficier de primes et subntions de l'état ;
- refus de quitter la région ;
- trour un emploi après licenciement ;
- déloppement d'un mauvais climat dans l'entreprise d'origine ;
- pas d'autre solution (immigration, age, sexe, sans diplôme, ou sans diplôme reconnu).
Il serait maladroit de sous-estimer la force des mobiles négatifs, car -nécessité fait loi-. Ainsi, la création d'entreprise peut AStre vécue comme une dernière chance dans laquelle le créateur mettra toute son énergie pour arrir au succès. Cependant, d'une manière évidente, les gens poussés par de tels mobiles apparaissent moins bien préparés psychologiquement A la compétition ; de ce fait, les circonstances de la création ne sont pas toujours les plus favorables. Certains créateurs profitent ou créent des opportunités.
Les formes organisationnelles de création d'entreprise
Si le créateur s'est donné du temps et des moyens, il peut opter pour une forme organisationnelle qui va assurer A la structure une viabilité économique plus ou moins grande, et ce, plus ou moins rapidement. On peut distinguer les formes de création selon qu'il s'agit d'une :
- externalisation (partenariat, sous-traitance) ;
- création par essaimage ;
- transformation (passage au stade industriel) ;
- réactivation ;
- acquisition (achat, participation, reprise);
- filialisation (formes de distribution associée d'entreprises indépendantes);
- création ex nihilo.
Ces distinctions reposent sur l'existence ou non de facteurs de production au départ.
- L'externalisation est la création, par une société mère, d'une entreprise économiquement ou stratégiquement complémentaire. La société mère va externaliser un service qui fonctionne déjA dans sa structure. La noulle entreprise, la société externalisée, va assurer une prestation de service, par exemple, informatique, transport, nettoyage ou une activité de production ou mASme de distribution voisine d'une sous-traitance.
- On fait tourner la société dans une autonomie ficti pendant un temps et on lui donne une personnalité
juridique - confiait le gérant d'une société noulle exerA§ant dans le conseil et le service informatiques.
- L'essaimage est une forme voisine de l'externalisation, grace A un lien qui existe entre le créateur et une entreprise en activité. La différence est essentielle car, dans ce cas, l'entreprise est A créer. Si l'initiati de l'opération est prise par une société mère ou par un salarié, la constante est le soutien de la première au second, de l'essaimeur A l'essaimé. L'essaimage peut prendre des formes multiples, et constitue dans tous les cas l'un des facteurs d'une émergence réussie de la petite entreprise.
- La transformation concerne généralement le passage au stade industriel d'une entreprise artisanale, qui s'accomne d'une noulle
forme juridique. Dans la création par transformation, la structure existe déjA . Seul l'habillage juridique est adapté aux nouaux actionnaires, ou aux noulles ambitions du ou des dirigeants. C'est une entreprise déjA adulte qui change de taille, de secteur, ou de mode organisationnel. Il s'agit parfois d'une entreprise qui se réille.
- La réactivation concerne une entreprise, personne physique (artisan, commerA§ant), initialement inscrite au répertoire des entreprises et qui avait cessé temporairement son activité.
- L'acquisition, individuelle ou collecti, reste une forme répandue de création et concerne des structures déjA existantes. Comme la prise de participation, elle est une forme de création utilisée par les détenteurs de capitaux, plus - hommes d'affaires - que créateurs. On parle de - création par reprise - si les
moyens de production mis en œuvre étaient déjA exploités par une autre entreprise. Un des aspects essentiels de la reprise reste néanmoins l'analyse économique et financière préalables, qui assurent le repreneur de ne pas se tromper.
C'est aussi le cas des reprises d'entreprises par les salariés. Celles-ci sont très sount dans des situations difficiles et les pratiques de gestion nécessaires A la relance de l'activité demandent une approche spécifique très différente de la démarche d'une création ex nihilo. Toutefois, le profil entrepreneurial du ou des repreneurs, au moment de la transaction, influence fortement les chances de pérennisation.
- La filialisation recouvre la création de filiales, de succursales, de franchises, d'agences, de concessions, de centres agréés de distribution, et autres formes d'entreprises reproduites. La création par filialisa-tion nait d'une transaction financière, et d'un transfert de soutiens, économiques, commerciaux, stratégiques, techniques. Très loin de ces modèles, la création ex nihilo illustre la mise en place des éléments originels d'une organisation-entreprise.
- La création ex nihilo d'une entreprise est la mise en activité de son premier élissement, par l'exploitation de moyens de production jusque-lA inexistants. La création ex nihilo n'est pas synonyme de moyens faibles, voire très faibles ; elle traduit surtout l'étendue de la tache qui attend son auteur. Dans l'actuel paysage franA§ais de la création d'entreprise, elle traduit aussi l'impréparation de nombreux créateurs.
A€ la différence des autres formes de création, ici rien n'existe au départ. Ceci n'exclut pas d'avoir des partenaires dans l'action.
Créer seul ou A plusieurs
Dire que le créateur-entrepreneur est seul signifie qu'il assure seul la création et la gestion quotidienne de l'entreprise, et qu'il prend les décisions sans dépendre de quelqu'un. Cela ne le dispense pas de fournir des comptes rendus A ceux qui ont apporté des capitaux, et mASme qu'il y ait des discussions sur les orientations, mais dans le cadre d'un accord sur le fond.
Créer une entreprise ac des associés actifs, c'est-A -dire qui participent A la gestion quotidienne de l'entreprise, est une autre forme de création.
Un seul créateur
On peut AStre seul A créer, mais avoir des comptes A rendre A des partenaires : associés, actionnaires, prASteurs, dans le cas par exemple, où les fonds propres étaient insuffisants, et où le candidat a été amené A emprunter ou A demander des prises de parts. Selon les cas, la situation du créateur-entrepreneur correspond plus ou moins A sa volonté. - Aucune volonté de s'associer. L'entreprise unipersonnelle A responsabilité limitée de mASme que l'entreprise individuelle permettent d'entreprendre seul, lorsqu'il n'y a pas de volonté de s'associer. Cette solution correspond bien A certains profils présentant des caractères bien trempés ; c'est le cas, par exemple, des candidats qui font preu d'un fort besoin d'indépendance, ou d'autres, d'une intense créativité. Pour atteindre leurs buts, ces candidats compteront sur euxmASmes, et sur leur capacité A réunir les moyens nécessaires au lancement du projet.
Il est essentiel pour le candidat et l'entreprise de prendre les bonnes décisions, car personne, dans le cas présent, n'est susceptible d'internir pour les corriger ou les modifier.
Un autre inconvénient peut surnir en cas de désir de
croissance de la part de l'entrepreneur; l'activité exercée doit permettre de dégager une marge suffisante pour nourrir l'expansion de l'entreprise sans faire appel A des capitaux extérieurs, et donc A un éntuel partage du pouvoir.
Cependant, cette situation n'est pas sans avantage pour l'entreprise, surtout si les compétences du créateur-entrepreneur sont solides :
- les objectifs sont définis par une seule personne ;
- le mode d'organisation, informel, est, le cas échéant, en étoile autour du chef d'entreprise ;
- s'il y a une équipe, elle est animée par le créateur-leader et soudée autour de lui.
En conséquence, l'identité de l'entreprise est fortement liée A celle de son créateur; il doit y avoir alors adéquation entre les objectifs de l'organisation et ceux des éntuels collaborateurs. - Ac des associés apporteurs de capitaux seulement. Dans le cas présent, le créateur est également seul A diriger, mais il a fait appel A des apporteurs de capitaux, désormais ses associés. C'est le droit des sociétés qui règle les rapports entre associés ou actionnaires. Toutefois, d'un exercice A l'autre, le dirigeant va conduire la gestion et décider seul, sauf en ce qui concerne les engagements importants. Sont-ils des associés captifs, comme peunt l'AStre des amis proches ou des membres de la famille? Dans ce cas, ils se soumettent aux décisions du créateur. Sont-ils des apporteurs de capitaux confiants ? Alors ils attendent les échéances prévues. On peut aussi rencontrer des spéculateurs, très attentifs aux performances, ou mASme des idéalistes, relatiment désintéressés.
Dans tous les cas, leur volonté de réussir peut AStre un élément déterminant : leur désir, et leur capacité A accomner le déloppement de l'entreprise doint donc AStre pris en compte. Notamment A trars les augmentations de
capital ou les apports en compte courant si, d'anture, l'entreprise était un jour en besoin de trésorerie. Ce choix des associés est encore plus délicat lorsqu'ils doint accomner le créateur et participer A la gestion et A la direction.
Co-créateurs ou co-dirigeants
La direction effecti ne reflète pas toujours la répartition des parts, et parfois le dirigeant n'est mASme pas actionnaire. Ce cas est très rare en phase de lancement.
Ici aussi, c'est l'anir qu'il faut anticiper durant la phase de création afin de se protéger de décisions mal étudiées, dont les conséquences seraient catastrophiques. Si le créateur décide de s'associer, il exprime la volonté d'entreprendre A plusieurs et de réaliser des bénéfices A partager.
- Entreprendre et créer ensemble. Dès qu'il y a plus d'un créateur, et A terme plus d'un dirigeant, il y a apparition d'une psychologie de l'organisation. Elle peut AStre un avantage car elle matérialise immédiatement l'existence de l'entreprise, et de sa personnalité propre; elle peut AStre un sérieux inconvénient en cas de désaccords sur les objectifs, d'hésitations dans la prise des décisions, sans parler des doutes sur les compétences.
Entreprendre ensemble traduit l'idée d'une communauté d'action ac un but partagé. Si, dans le court terme, l'engagement peut rester superficiel, il semble que, dans la durée, entreprendre ensemble requière un accord profond qui reposera sur une volonté de pérennisation partagée, sur des objectifs identiques A moyen terme. Mais on peut AStre un co-dirigeant sans avoir été A l'origine du projet.
- Le choix des associés actifs. Les associés peunt demander A AStre des partenaires effectifs, en échange de leur apport matériel ou immatériel. Si c'est le cas, il convient de rationaliser cette décision et, selon les situations rencontrées, de garder le droit de dire non. Il est très important de s'assurer de la proximité des points de vue entre les futurs dirigeants, d'une part pour l'entreprise, d'autre part pour eux-mASmes, dans leur vie personnelle.
- Diriger l'entreprise A plusieurs. Les co-dirigeants peunt exercer leurs fonctions dans une situation de hiérarchie non dite, et de ce fait engendrer des dysfonctionnements entre les associés. Ce faisant, il semble nécessaire d'opérer une distinction entre les co-créateurs et les associés actifs qui, eux, auront été choisis, en échange de leur apport, par le créateur porteur du projet.
Tous les critères du choix des partenaires seront étudiés très attentiment avant de se décider. Une bonne
connaissance mutuelle facilite la collaboration quotidienne après la création; l'absence d'entente pouvant au contraire aboutir A une situation intenable. En somme, durant la phase de création, il est utile d'évaluer l'aide globale que les futurs associés vont apporter. Quant aux associés actifs, il est indispensable de bien les connaitre, car ils vont participer A la gestion au jour le jour.
Ces questions seront examinées ac soin lors de l'élaboration du projet d'entreprise.