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ECONOMIE

L'économie, ou l'activité économique (du grec ancien οἰκονομία / oikonomía : « administration d'un foyer », créé à partir de οἶκος / oîkos : « maison », dans le sens de patrimoine et νόμος / nómos : « loi, coutume ») est l'activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l'échange et la consommation de biens et de services. L'économie au sens moderne du terme commence à s'imposer à partir des mercantilistes et développe à partir d'Adam Smith un important corpus analytique qui est généralement scindé en deux grandes branches : la microéconomie ou étude des comportements individuels et la macroéconomie qui émerge dans l'entre-deux-guerres. De nos jours l'économie applique ce corpus à l'analyse et à la gestion de nombreuses organisations humaines (puissance publique, entreprises privées, coopératives etc.) et de certains domaines : international, finance, développement des pays, environnement, marché du travail, culture, agriculture, etc.


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Conclusion

Au terme de ce second volume sur les politiques culturelles en Europe, rappelons rapidement quels en étaient les objectifs: A  travers l'expérience du Programme européen d'examen des politiques culturelles nationales, entrepris A  partir de 1985 par le Conseil de l'Europe, il s'agissait de présenter A  la fois la méthode utilisée et les résultats obtenus par ce programme. A ce stade de conclusion, une mise en perspective permet en outre de s'interroger sur quelques questions essentielles que suppose toute administration ou gestion de la culture en Europe: la conduite du changement - avec les adaptations de structures qu'il exige -, la détermination des enjeux de l'action publique, enfin la performance du projet et de l'entreprise culturelle.

La méthode de l'éluation
Organisée en trois étapes, la méthode demande que, dès le départ, lorsque un programme ou un projet culturels sont engagés, l'éluation soit présente par la fixation d'objectifs, c'est-A -dire l'explicitation des résultats que l'action ou la politique publique engagée cherche A  obtenir. En fonction de ces objectifs, sont déterminés des moyens tandis que les résultats sont appréciés A  court, moyen et long termes. La prise en compte de la durée n'est pas une simple formalité: comment apprécier les effets de la constitution d'une identité ou encore les résultats d'un soutien aux arts, si ce n'est en développant une vision historique de long terme? Considéré au départ comme une aide A  la décision, le processus d'éluation est vu de plus en plus par les théoriciens de la démarche comme une rétroaction permettant A  un système de réorienter ses objectifs.

Les résultats du Programme européen d'examen des politiques culturelles nationales
Ils peuvent AStre appréciés A  deux niveaux, celui de la aison des politiques culturelles entre elles, d'une part, et celui des effets produits par la démarche européenne dans chaque pays examiné, d'autre part.
Les difficultés méthodologiques sont réelles et le risque est toujours grand de faire du -bricolage idéologique-. Il n'en demeure pas moins que le langage commun de l'éluation est le seul aujourd'hui de nature A  rapprocher les politiques culturelles sur le Vieux Continent. De faA§on plus générale, il contribue aussi A  développer une vision élargie de la culture, au sens où l'entend la Convention culturelle européenne. La nécessité s'en fait d'autant plus sentir qu'au lendemain de la chute du bloc soviétique, c'est tout le sous-continent oriental qui connait l'ardente urgence de s'organiser et de faire face A  des défis d'une importance majeure pour son avenir. Le langage commun de l'éluation apporte ainsi une fructueuse lecture transversale des politiques culturelles nationales, la recherche de convergences et la mise en place de références autorisant des aisons de plus en plus fondées.
Sur un que l'on pourrait qualifier d'interne aux pays participants au programme européen, les premières analyses ont montré que l'impact était loin d'AStre négligeable: la prise de conscience est sans doute le premier effet de l'éluation et, dans le -désordre systémique- la culture, la méthode vient ordonner quelque peu les choses en en présentant une lecture et une logique a posteriori. Toutefois, les autorités de chaque pays examiné gagneraient A  mettre en place des phases ultérieures portant par exemple sur l'actualisation de l'éluation. On peut regretter, en effet, qu'A  la suite du programme, ces pays n'aient pas introduit un processus d'éluation continue.
En outre, il est important que tout le vivier de spécialistes et d'experts, en étroite symbiose avec le milieu des professionnels de la culture, puisse se renforcer. Le développement de la formation A  l'administration et A  la gestion culturelle nous semble par conséquent constituer ce point apodictique. Finalement, c'est tout un corpus méthodologique et pratique, avec ses référents, ses spécialistes, ses premiers critères de aison et d'étalonnage, ses études complémentaires, qui s'est développé avec le programme du Conseil de l'Europe. MASme si tout cet ensemble nécessitera encore d'autres approfondissements, de nouvelles évolutions - qui ne peuvent d'ailleurs AStre réalisés que par la multiplication des examens -, et une coopération plus étroite entre les pays sur la collecte des informations relatives au secteur culturel (orientations générales concertées par exemple, voire assistances mutuelles pour la mise en place de méthodologies d'enquAStes communes, etc.).


La mise en perspective

Le rapport entre éluation et changement pose deux questions, celle de la capacité d'un système A  se transformer et du pouvoir des dirigeants qui sont en situation de conduire cette transformation. La question est donc de savoir dans quelle mesure l'éluation change les enjeux d'un système culturel, par exemple, dans les rapports centre-périphérie (Etats-régions ou Etat-autorités locales) ou encore dans les rapports administrations-acteurs culturels?
Ces questions ouvrent également toute la perspective de l'utilisation de l'éluation de manière plus ciblée dans la conduite des projets et des entreprises culturels. Ceux-ci sont majoritairement situés, soit dans le secteur non marchand de l'économie, soit A  la frontière du secteur marchand, soit encore dans l'économie mixte, avec des sources de financements de plus en plus riées, des tutelles moins fortes et des rapports fondés sur des contrats liant les acteurs de ces projets ou entreprises A  des collectivités publiques ou/et privées.
C'est A  travers de tels contrats que projets et entreprises culturels ont repris aujourd'hui du sens. Car c'est ainsi que des missions de service public peuvent AStre confiées en matière d'éducation et de formation, de consertion ou de diffusion du patrimoine, de création ou d'expression artistique. Dans une plus grande transparence - ce que le jeu démocratique suppose et réclame -, le politique peut alors s'interroger sur l'efficacité de ces missions.



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