IPeut - écrits et documents
ManagementMarketingEconomieDroit
ss
Accueil # Contacter IPEUT




les instruments monétaires icon

ECONOMIE

L'économie, ou l'activité économique (du grec ancien οἰκονομία / oikonomía : « administration d'un foyer », créé à partir de οἶκος / oîkos : « maison », dans le sens de patrimoine et νόμος / nómos : « loi, coutume ») est l'activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l'échange et la consommation de biens et de services. L'économie au sens moderne du terme commence à s'imposer à partir des mercantilistes et développe à partir d'Adam Smith un important corpus analytique qui est généralement scindé en deux grandes branches : la microéconomie ou étude des comportements individuels et la macroéconomie qui émerge dans l'entre-deux-guerres. De nos jours l'économie applique ce corpus à l'analyse et à la gestion de nombreuses organisations humaines (puissance publique, entreprises privées, coopératives etc.) et de certains domaines : international, finance, développement des pays, environnement, marché du travail, culture, agriculture, etc.


NAVIGATION RAPIDE : » Index » ECONOMIE » POLITIQUE éCONOMIQUE » Les instruments monétaires

Les instruments monétaires et leur impact économique

Les instruments monétaires et leur impact économique
On regardera successivement le marché monétaire et l'impact économique (conjoncturel et structurel des variables monétaires).

A / MONNAIE ET MARCHÉ MONÉTAIRE

1. La création monétaire
Dans l'ensemble de l'économie existent simultanément des prêteurs primaires (ou agents à surplus) et des emprunteurs primaires (ou agents à déficit). Les uns et les autres sont mis en relation, soit directement par le marché financier, soit par l'intermédiaire des banques : on voit apparaitre la célèbre distinction, due à John Hicks, entre les économies d'endettement et les économies de crédit.
Dans tous les cas, le rôle du système bancaire est double : faciliter les transferts de capitaux des prêteurs vers les emprunteurs (rôle de « transformation ») et créer de la monnaie.
Les occasions de création monétaire peuvent alors se ramener à quatre : les avances de la Banque centrale au Trésor, le réescompte par la Banque centrale des effets commerciaux présentés par les banques, l'émission de monnaie nationale en échange de deses étrangères cédées par les exportateurs ou les arbitragistes, enfin - et surtout - l'émission de monnaie par les banques commerciales elles-mêmes.


2. Le marché monétaire : masse et taux

La notion de monnaie peut se définir par référence à l'usage qui en est attendu : permettre des règlements grace à des liquidités et procurer la conservation d'un pouvoir d'achat. Or, la notion de liquidité ne peut être définie avec rigueur que moyennant de multiples conventions qui se réfèrent inélement aux structures institutionnelles et aux habitudes sociologiques du pays considéré.
Cette ambiguïté se reflète dans la multiplicité des définitions de la masse monétaire : M", M1, M2, M3, M4.
Pendant longtemps, ces définitions correspondaient approximativement à la réalité et ont suffi. Il n'en va plus ainsi, du fait de l'apparition de nouveaux instruments financiers et de nouvelles opérations financières, sur lesquelles on reendra plus loin2.
Le prix de la monnaie est constitué par le taux d'intérêt. Autant d'éléments constitutifs de la monnaie, autant de taux d'intérêt (notamment suivant le terme et la sécurité). Mais lorsque les éléments peuvent librement s'échanger les uns contre les autres sur un marché fluide et transparent, les divers taux forment un ensemble structuré. Or, l'évolution des dernières décennies a consisté à faire disparaitre les cloisonnements entre les différents timents et à aboutir à l'existence d'un unique marché monétaro-financier (limité d'abord à chaque pays indiduellement, puis couvrant progressivement plusieurs pays entre lesquels s'organise la libre circulation des capitaux).

3. Les diverses modalités d'intervention publique sur le marché monétaire
Les banques ont deux actités : émettre de la monnaie en ouvrant à leurs clients des crédits et remanier constamment leur portefeuille, en arbitrant entre les divers types de créance pour bénéficier des écarts entre le rendement de chacun.
Si nous laissons de côté les avances au Trésor (que nous avons déjà rencontrées en parlant de la politique budgétaire) et l'influence des mouvements de deses, il reste deux grandes familles de moyens pour agir sur le montant des crédits à l'économie :
- des moyens indirects, par la fixation de taux sur le marché monétaire (taux de réescompte) ou l'action sur l'offre de liquidité (politique d'open-market) ;
- des moyens directs, soit par la fixation de règles imposées aux banques en ce qui concerne le montant et les formes que doivent respecter leurs réserves, soit à l'extrême par la fixation de normes quantitatives à l'ouverture de crédits.
On a ainsi quatre instruments essentiels d'intervention : la politique de réescompte, la politique d'open-market, la politique des réserves obligatoires, le contrôle quantitatif du crédit.

B / L'IMPACT ÉCONOMIQUE DES VARIABLES MONÉTAIRES

Nous examinerons rapidement le cas de l'économie fermée, puis celui, plus intéressant, de l'économie ouverte.

1. Impact monétaire en économie fermée
On peut regarder successivement l'impact conjoncturel et structurel
La politique monétaire provoquant, directement ou indirectement, une modification de taux d'intérêt ne peut manquer d'avoir des effets sur la structure de l'appareil productif.
A la modération de la croissance de la masse monétaire est généralement associée une hausse du taux d'intérêt qui va exercer un impact dépressif sur l'investissement (contraction des ressources disponible pour le financement d'emprunts, relèvement du seuil exigé pour la renilité escomptée des investissements, détérioration des anticipations).
Par contre, les politiques de stimulation par un desserrement monétaire, se traduisant par une baisse du taux d'intérêt, peuvent exercer un effet positif sur l'investissement et donc contribuent à préparer le futur.
Mais, plus généralement, d'importantes fluctuations conjoncturelles du taux d'intérêt ne sont pas favorables à un fonctionnement efficace à moyen terme de l'économie.


2. L'impact des instruments monétaires en économie ouverte

Par rapport au cas précédent, une économie ouverte sur l'extérieur présente deux différences decisives :
- l'apparition d'une troisième contrepartie pour la création monétaire (l'achat de deses par la Banque centrale) introduit, pour les agents économiques, une possibilité de contourner les limitations imposées par la Banque centrale ;
- l'insertion dans un marché financier international, avec possibilité de mouvements de capitaux de ou vers l'extérieur, met le taux d'inté-rêt national sous l'influence du taux d'intérêt extérieur.»
En même temps, apparaissent une contrainte supplémentaire, l'équilibre de la balance des paiements, et une variable supplémentaire, le taux de change. Sur la seule base du nombre des équations et des variables, on pourrait a priori penser que la marge de jeu de la politique monétaire est inchangée : en fait, il n'en est rien, à cause de la forme de certaines équations.
Pratiquement, deux options de base sont ouvertes qui vont avoir une influence décisive :


- le système de change adopté, fixe ou flottant ;

- l'ampleur de l'insertion dans le marché mondial des capitaux : totale liberté de mouvement des capitaux avec l'extérieur ou au contraire limitation plus ou moins poussée de ceux-ci (contrôle des changes).
Quatre cas seraient donc a priori à examiner. On se limitera aux deux qui correspondent à la réalité actuelle.
a) Change fixe, totale liberté des mouvements de capitaux
Aux relations de l'économie fermée s'ajoute celle relative à la balance des paiements, ainsi, éventuellement, qu'une relation entre la masse monétaire et la variation du stock de deses (dA génère automatiquement une variation dM, que l'autorité monétaire peut chercher ou non à neutraliser)3.
Cinq relations existent entre les cinq variables endogènes y, p, M, r, dA, le système est apparemment déterminé. Mais pour en être sûr, il reste à regarder la pente des courbes.
Or, si le marché des capitaux est totalement fluide, il ne peut y avoir équilibre que si le taux d'intérêt national est égal au taux d'intérêt extérieur (ou s'en ésectiune d'une quantité exogène liée aux anticipations sur les différences d'inflation entre les deux pays et reflétant donc les différences d'appréciation du marché international sur la « force » ée des deux monnaies). Apparait donc une relation supplémentaire : r = rext et le système est surdéterminé, ce qui signifie qu'une des variables exogènes est endogénéisée : ce ne peut être que M, puisque nous nous imposons d'être en change fixe.
Nous arrivons ici au résultat fondamental : pour un pays donné, il y a incompatibilité entre change fixe, totale liberté des mouvements de capitaux et autonomie de la politique monétaire*.
Il s'agit là d'un résultat très contraignant. Aussi, dans la pratique, peut-on essayer d'éluder, ou d'atténuer cette contrainte en abandonnant soit la parfaite libéralisation des mouvements de capitaux (moyen longtemps pratiqué, mais de plus en plus abandonné actuellement), soit le système des changes fixes.
b) Change flottant, totale liberté des mouvements de capitaux
Le mécanisme d'ajustement est alors le taux de change : chaque pays retrouve en principe l'autonomie de sa propre politique monétaire (fixation exogène du couple M, r) et sur le marché des changes se détermine une valeur de 6 permettant d'éter des flux massifs et ininterrompus de capitaux dans un seul sens.
La procédure a été largement utilisée après le début du désordre monétaire mondial, aux alentours de 1970, mais ne constitue pas la panacée que certains y recherchaient (cf. chap. 8).



Privacy - Conditions d'utilisation




Copyright © 2011- 2024 : IPeut.com - Tous droits réservés.
Toute reproduction partielle ou complète des documents publiés sur ce site est interdite. Contacter

Au sujet des politique économique

Un environnement transformé pour la politique économique de demain
L instrument des finances publiques
Les instruments monétaires
La vaste panoplie des autres instruments
A la recherche de l efficacité : politiques de croissance et de structure
Les politiques d équilibre : le triangle magique
Les politiques sociales
La politique économique d ensemble
Les politiques communautaires macro-économiques
Vers une communauté efficace et solidaire
Le conseil de l europe et la culture: une mission consubstantielle
Le programme européen d évaluation des politiques culturelles nationales
La fixation des objectifs d une politique
L appréciation des moyens utilisés
La mesure des effets de la politique engagée
De l évaluateur
Des effets de l évaluation
Méthode d analyse comparative des évaluations nationales: application à l autriche et à l italie
Extraits des etudes et rapports du conseil de l europe
Politique et philosophie de l histoire
La philosophie hégélienne
La phénoménologie heideggerienne
Vers une solution critique de l antinomie de la raison historique
La critique de kant et de rousseau
La fondation de la philosophie pratique de l histoire dans la « grundlage » de 1794
Une interprétation « esthétique » de la vision morale du monde
Dumping écologique et protectionnisme vert
Les matériaux biodégradables
Le contrôle communautaire des aides d etat
La politique antitrust et les nouveaux marchés multimédias
La propriété littéraire et artistique
La régulation des réseaux de services publics
L interaction acteurs - règles dans le secteur électrique
Régulation par les règles, régulation par les acteurs dans le secteur électrique britannique
Le marché européen de l épargne
Les régulations fiscales et prudentielles des services financiers
Le budget européen face au fédéralisme budgétaire
Monnaie unique et régulations salariales
Marché unique et systèmes nationaux de fixation des prix des médicaments
Services privés et services publics de l emploi dans l union européenne
Des marchés au système de l économie de marché internationalisée
L effondrement du projet socialiste
La crise de l économie de croissance
La crise multidimensionnelle
Les fondements du nouveau projet de libération
Le projet de démocratie générale
La transition : comment passer à la démocratie générale ?