NAVIGATION RAPIDE : » Index » ECONOMIE » ECONOMIE EUROPENEANA » Construction européenne et redéfinition de l intervention publique L'intégration européenne va de pair avec l'essor de politiques libéralesL'évolution de la construction européenne a participé A un mouvement qui la dépasse, l'essor des politiques libérales, c'est-A -dire des politiques respectueuses du jeu du marché. Quatre domaines d'intervention sont l'enjeu de débats entre une conception libérale et une conception favorable A une régulation étatique : la politique de concurrence, la politique monétaire, la politique agricole et la politique sociale. a) La politique de concurrence constitue, bien évidemment, la meilleure illustration de l'ancrage libéral de l'Union européenne. Au début de la construction européenne, c'est, en dehors de l'anomalie que constitue la politique agricole, la seule politique commune et le complément naturel de l'élissement d'un Marché commun. Cette priorité accordée A l'élaboration de règles destinées A créer un climat concurrentiel, dans une période où les autres formes d'intervention publique restent marginales, reflète une confiance dans les vertus régulatrices du jeu du marché. A€ la fin des années 1990, la politique de concurrence reste une pierre angulaire de l'édifice européen : elle engloutit et neutralise toute politique industrielle ciblée, elle est le fer de lance de la dérégulation des monopoles publics, elle contribue A la remise en cause des services publics. b) La politique monétaire et, de faA§on plus générale, la politique macroéconomique sont des domaines dans lesquels l'inspiration monétariste a eu plus de poids que l'inspiration keynésienne. Le Système monétaire européen a favorisé la mise en œuvre de politiques restrictives et l'euro repose sur des principes monétaristes de lutte contre l'inflation et de surveillance des déficits beaucoup plus affirmés et protégés que les recommandations keynésiennes de relance coordonnée. c) La politique agricole se présente de faA§on plus ambilente. Au niveau des modes d'intervention, la nouvelle PAC, moins protectionniste, plus perméable aux fluctuations du marché mondial, avec un soutien des prix fortement atténué, repose sur des mécanismes plus respectueux du jeu du marché que la PAC originelle. Mais, sur le fond, ce libéralisme est tempéré par des baisses de prix et une aide par le revenu : cette nouvelle politique se prASte mieux A une protection des agriculteurs les plus vulnérables, elle est moins agressive sur les marchés extérieurs et se fixe des objectifs environnementaux. d) L'Europe sociale présente, elle aussi, une ure contrastée. Certes, les fonds structurels sont abondants et généreux et, depuis les Conseils d'Amsterdam et de Luxembourg, l'affichage d'objectifs communs en matière d'emploi marque une orientation politique certaine. Mais l'absence de réelle volonté de lutter contre le dumping social par une harmonisation des normes sociales et l'incapacité A initier une politique économique commune de lutte contre le chômage manifestent la prégnance d'une approche libérale du fonctionnement du marché du trail. |
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