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ECONOMIE
L'économie, ou l'activité économique (du grec ancien οἰκονομία / oikonomía : « administration d'un foyer », créé à partir de οἶκος / oîkos : « maison », dans le sens de patrimoine et νόμος / nómos : « loi, coutume ») est l'activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l'échange et la consommation de biens et de services.
L'économie au sens moderne du terme commence à s'imposer à partir des mercantilistes et développe à partir d'Adam Smith un important corpus analytique qui est généralement scindé en deux grandes branches : la microéconomie ou étude des comportements individuels et la macroéconomie qui émerge dans l'entre-deux-guerres. De nos jours l'économie applique ce corpus à l'analyse et à la gestion de nombreuses organisations humaines (puissance publique, entreprises privées, coopératives etc.) et de certains domaines : international, finance, développement des pays, environnement, marché du travail, culture, agriculture, etc. |
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L intégration par les marchés : du marché commun au marché unique
L intégration européenne s opère à partir de la mise en place d une économie de marché à l échelle du continent, corrigée à la marge par des interventions publiques. Le marché unique s étend à 375 millions d individus, parfois plus lorsque l Islande, la Norvège et le Liechtenstein y sont associés dans de nombreux domaines , à travers l Espace économique européen (EEE). Sur certains produits, les participants au « grand marché » sont encore plus nombreux par le truchement des accords européens et des systèmes de préférences.
Le marché commun et le marché unique reposent sur la même affirmation, à trente ans d intervalle, par le traité de Rome de 1957 et par l Acte unique de 1986, de quatre libertés : liberté de circulation des marchandises, des personnes, des services et des capitaux. S il fallait approfondir l objectif de marché commun, c est parce qu il n avait été qu imparfaitement mené à son terme. La réalisation de l union douanière en 1968 avait permis le démantèlement de la plupart des droits de douane et des restrictions quantitatives. Néanmoins, la libéralisation butait sur de multiples entraves, contrôles et exemptions dans un contexte international où le néoprotectionnisme prenait une importance croissante. Le marché commun restait un marché éclaté entre les différents États-nations du fait de l existence de frontières physiques, techniques et fiscales. À ce morcellement du marché répondait la fragmentation de l industrie communautaire notamment dans les secteurs de haute technologie et dans les produit-grands publics. Faute d atteindre la masse critique nécessaire pour obtei des rendements d échelle, la Communauté se laissait distancer par États-Unis et le Japon dans les branches d avenir et à forte demande.
La relance de l idée d un grand marché est portée par le libéralisme économique des années 80-90 qui met l accent sur les politiques d offre, la déréglementation et l accès au marché par le démantèlement des barrières non tarifaires et la possibilité offerte à toutes entreprises de pouvoir contester les positions acquises par les producteurs déjà en place. Si les consommateurs peuvent attendre du marché unique des baisses de prix, le dessein avoué est de créer un choc sur l offre. Les entreprises sont poussées à se restructurer afin d acquérir les dimensions propres à être techniquement efficaces sur le marché européen et partant de là au niveau mondial. Ce chapitre présente l analyse économique sous-jacente au grand marché tel qu elle a été développée à la fin des années quatre-vingt, avant de dresser un état des lieux de l intégration des marchés des produits, de services et des facteurs de production, travail et capital, et d examiner les légers correctifs apportés aux mécanismes de marché par le budget communautaire.
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