NAVIGATION RAPIDE : » Index » DROIT » droit administratif Classification fonctionnelle des activités de service public
En schématisant, il est possible de répertorier dans les services publics quatre grandes rubriques : finalité d'ordre et de régulation; finalité de protection sociale et sanitaire; finalité éducative et culturelle; finalité économique (production de biens et services de nature industrielle et commerciale). A ' LES SERVICES PUBLICS AYANT POUR FINALITé LE MAINTIEN OU L'INSTAURATION DE L'ORDRE, ET LA RéGULATION DES ACTIVITéS PRIVéES ' A la défense nationale, la justice, la police, l'administration pénitentiaire s'ajoutent la protection civile, la lutte contre l'incendie, contre la pollution (et autres -ennemis de l'agriculture-l3). ' La réglementation et le contrôle des professions sont confiés, notamment, aux ordres professionnels qui assurent une mission de service public14, de mASme que les chambres de commerce et d'industrie, d'agriculture, de métiers. ' Pour les activités économiques, aux comités d'organisation, créés pendant la guerre15, ont succédé de très nombreux organismes A statut public ou pri ayant pour objet la régulation des productions et des marchés, par exemple l'O. N.I.C., Office national interprofessionnel des céréales et les autres offices d'intervention créés dans le secteur agricole et alimentaire par la loi du 6 octobre 1982 ou encore les S.A. F. E. R., sociétés d'aménagement foncier et d'élissement rural. B ' LES SERVICES PUBLICS AYANT UNE FINALITé DE PROTECTION SOCIALE ET SANITAIRE Les activités sociales de service public sont très anciennes, et correspondent A de riles droits pour les individus, en référence A des textes constitutionnels (déclarations des droits de l'homme, préambules des constitutions). C'est principalement A leur sujet que se pose la question de la gratuité. Celle-ci peut AStre considérée comme un prolongement du principe d'égalité : la volonté d'assurer l'égal accès de tous A ces services publics sociaux essentiels semble justifier la gratuité. Malgré tout, les activités se situant dans le domaine social ne sont pas toutes assumées intégralement par l'Administration. Il subsiste A côté des services publics des activités semblables purement pries (et éventuellement gérées selon la règle du profit). ' Les services d'assistance ou d'aide sociale ont pour objet de remédier A des situations familiales ou individuelles difficiles (aides aux personnes agées, aux handicapés, aux enfants et notamment aux orphelins, aux victimes de guerre, etc.)- L'aide aux étudiants est gérée par les C. R. O. U. S. et par le C. N. O. U. S. (centres régionaux et centre national des œuvres universitaires et scolaires). ' La Sécurité sociale, d'origine mutualiste, a été érigée en service public (assurance maladie, allocations familiales, assurance vieillesse)17. ' L'existence d'un service public de l'emploi (notamment pour lutter contre le chômage) a pour fondement des dispositions du préambule de la Constitution de 1946 qui proclame le -droit d'obtenir un emploi- ou, du moins, des moyens convenables d'existence dans le cas où la situation économique place les personnes dans l'impossibilité de travailler. Créée par une ordonnance de 1967, l'A.N.P.E., Agence nationale pour l'emploi (qui est un élissement public comprenant des relais sur tout le territoire) a pour rôle principal de mettre en rapport les demandes et les offres sur le marché du travail. ' Il n'existe pas en France (comme c'est le cas en Grande-Bretagne) un service national de santé, dans la mesure où la médecine reste une profession libérale. Toutefois, l'exercice de la profession est contrôle par YOrdre des médecins. D'autre part, un service public hospitalier a été organisé par la loi du 31 décembre 1970 sur la réforme hospitalière qui prévoit la collaboration des hôpitaux publics et des hôpitaux pris s'engageant A respecter les obligations du service public18. ' Dans les domaines du logement, les offices d'H. L. M. (habitations A loyer modéré) sont des élissements publics dont les missions principales sont de construire et de gérer des immeubles d'habitation dans un but social. C ' LES SERVICES PUBLICS A VOCATION EDUCATIVE ET CULTURELLE Ces services ont connu A l'époque contemporaine une forte extension et constituent un domaine très important de l'action de l'état et des collectivités décentralisées. Aux taches classiques d'enseignement se sont ajoutées de multiples activités scientifiques et culturelles. ' La recherche (scientifique, médicale, agronomique, etc.) relève des élissements d'enseignement supérieur et des élissements A caractère scientifique et technologique comme le C.N.R.S. (Centre national de la recherche scientifique) ou l'I.N.S.E.R.M. (Institut national de la santé et de la recherche médicale). ' Les loisirs constituent en partie un service public. Il en est ainsi quand priorité est donnée aux intérASts artistiques ou, plus généralement culturels, sur les intérASts commerciaux. Ce critère ' particulièrement flou ' s'applique aux spectacles (théatre, cinéma, concerts), aux sports (exploitation des stades ou piscines, manifestations sportives, équipement du domaine skiable), au développement du tourisme, etc.20. Dans le mASme ordre de préoccupations, une mission importante de l'état (et des collectivités décentralisées) est la protection et la mise en valeur du patrimoine artistique, architectural (musées, monuments historiques) et naturel (parcs naturels, forASts). ' Dans le domaine de la communication audiovisuelle, l'intervention de l'état a connu, depuis 1945, une histoire mouvementée sous la pression de facteurs techniques (développement de la télévision, par exemple), économiques (importance de la publicité, notamment), et surtout politiques La radio-télévision a été considérée comme un monopole géré successivement par l'administration des P. T. T., par un élissement public (en particulier par un office, l'O. R. T. F. créé en 1964). puis par une pluralité d'organismes A la suite de la réforme de 1974. La loi du 29 juillet 1982 a constitué une étape importante de deux points de vue. Tout d'abord, elle a limité le monopole : si un large service public était maintenu, la loi faisait une place au secteur pri (autorisations accordées A des radios pries, concessions passées avec des organismes pris de télévision). Ensuite, elle comportait une innovation essentielle avec l'institution de la Haute autorité de la communication audiovisuelle pour assurer l'indépendance de cette activité vis-A -vis du pouvoir politique. Une nouvelle réforme est intervenue avec une loi du 30 septembre 198621 qui est actuellement en vigueur. Ce nouveau texte remplace la Haute autorité par la Commission nationale de la communication et des libertés (C. N. C. L.) dont le fonctionnement a fait l'objet de vives critiques : conformément A des promesses du président de la République pendant la camne électorale, le gouvernement a envisagé, dès 1988. la mise en place ' peut-AStre dans la Constitution ' d'une autre autorité administrative indépendante pour réguler ce secteur de l'information. Par ailleurs, la loi de 1986 privatise l'une des chaines de télévision (TF1) et prévoit, A la place des concessions, un régime d'autorisations délivrées par la C. N.C. L. L'utilisation des satellites, l'ouverture des frontières dans le cadre de l'Europe, les progrès du mécénat, etc., imposeront certainement encore des modifications du -paysage audio-visuel franA§ais- ' le p.a.f. comme les journalistes ont pris l'habitude de le nommer.
|
|||||
Privacy - Conditions d'utilisation |
Au sujet des droit administratif |
||||||||||
|
||||||||||
Je sais et les autres ... |
||||||||||
|