NAVIGATION RAPIDE : » Index » MANAGEMENT » ORGANISMES DE GESTION » Les thÉories du contrÔle externe de l organisation par l environnement La dépendance sur les ressourcesBien que mettant aussi l'emphase sur le rôle essentiel et l'impact de l'environnement, cette théorie est moins extrASme et plus nuancée dans ses conclusions que celle de l'écologie des populations d'organisations. Elle part cependant des mASmes constatations. Les éléments de base de la théorie Le premier de ces éléments est de considérer que les organisations sont inévilement liées A l'état de leur environnement. Pour comprendre une organisation il est indispensable de comprendre son écologie. Les organisations ne survint que si elles sont efficaces, c'est-A -dire que dans la mesure où elles gèrent les exigences des groupes d'intérASts dont elles dépendent pour leurs ressources et leur soutien. Cette gestion peut d'ailleurs parfaitement inclure de céder A ces exigences. I-es organisations doint en effet acquérir et entretenir des ressources dont elles n'ont pas le contrôle total et pour l'obtention desquelles elles dépendent d'autres organisations qui constituent leur environnement. En second lieu, il est constaté que la plus grande partie de la théorie des organisations accorde une place excessi A l'attribution des résultats A l'action individuelle et aux causes des actions des individus, privilégiant ainsi la motivation au détriment de l'importance des facteurs déterminants de nature situationnelle. En fait, il est constaté que les décideurs individuels ont peu d'efTet sur une organisation, et, en tout état de cause bien moins que le contexte de l'environnement. Ceci est le cas pour des raisons tant internes qu'externes. D'une part, les processus de sélection par les organisations et d'auto-sélection par les individus tendent A produire des dirigeants présentant une gamme de caractéristiques, comportements et méthodes tout A fait similaires. D'autre part, mASme un dirigeant dispose sount de très peu de liberté dans les choix qu'il peut AStre amené A faire du fait de l'influence sociale des autres individus dans l'organisation, en termes d'information, de pressions, d'agréments, d'accords passés ; etc. Enfin, un trop grand nombre des choses qui influencent directement les résultats de l'organisation sont tout simplement hors du contrôle de ceux qui y appartiennent et les dirigent. En troisième lieu, la distinction élie par Barnard et mentionnée au chapitre 3 est reprise. L'efficacité est définie comme la capacité A créer des résultats et des actions acceples. L'efficience ne concerne plus le produit mais la faA§on dont il est produit, qui ne regarde plus ce qui est fait mais comment cela est fait. Elle est définie par le ratio input/output et s'attache au point de savoir comment faire mieux, A moindre effort ou moindre coût, que ce que l'organisation fait déjA . Elle ne remet pas en question ce qui est produit. C'est cependant l'efficacité qui est critique pour le succès. Par exemple un système scolaire A qui l'on reproche son inefficacité (A produire des diplômés employables) ne réglera pas la situation mASme s'il accroit son efficience A continuer A produire des diplômés inemployables en plus grand nombre et A moindre coût. Cet exemple illustre bien que l'efficacité est un standard de performance externe contrôlé, jugé et décidé par ceux extérieurs A l'organisation, ainsi que l'avait déjA noté Thompson, alors que l'efficience est un standard interne contrôlé par les membres de l'organisation. En quatrième lieu, l'environnement est donc un concept essentiel puisque l'efficacité de l'organisation sera jugée de l'extérieur. Or, la définition de l'environnement est élusi. Il comprend tous les éléments qui affectent les organisations, y compris bien sûr les autres organisations. Cependant tous les événements auxquels elle est confrontée n'ont pas nécessairement un impact sur elle. Il existe des barrières entre l'organisation et l'environnement: par exemple certains éléments ne sont pas perA§us, d'autres sont filtrés et imparfaitement perA§us. Donc l'environnement est créé par l'organisation, il est - agi- mais au sens restreint de la définition que nous avons donné au chapitre 12. En effet, il est A la base autonome dans la mesure où il existe en lui-mASme et il est - agi - dans la mesure où l'organisation s'attache A certains de ses aspects seulement, et A certains plus qu'A d'autres. Ceci vient de la faA§on dont elle choisit et élit ses systèmes d'information et dont elle les localise A différents points de sa structure ainsi que des connections qu'elle élit dans cet environnement. Elle construit ainsi sa perception de la réalité, de ce qu'elle considère important et des significations qu'elle y attache. Mais cette réalité existe par elle-mASme en dehors de sa construction par l'organisation. En cinquième lieu, des contraintes sont présentes. Une contrainte se définit par le fait qu'une réponse dans une situation donnée n'est pas aléatoire, qu'elle est plus probable que n'importe quelle autre quelle que soit l'action A laquelle elle répond. Les contraintes sont sount considérées comme restrictis. Cependant, dans la plupart des cas l'action ne serait pas possible sans leur existence qui facilite les choix et guide le processus de décision. Les comportements sont presque inévilement sujets A contraintes : par les réalités physiques, par l'influence sociale, par l'information et les capacités cognitis, aussi bien que sujets aux préférences personnelles. Les contraintes peunt AStre manipulées pour promouvoir certains comportements. Leur existence explique pourquoi il y a si peu de variances dans la performance et l'activité des organisations dues aux différences entre individus. Tous les individus opèrent sous contraintes y compris les dirigeants de l'organisation. En dernier lieu, la théorie conser un rôle pour le dirigeant. Les individus aspirent A un sentiment de contrôle sur leur environnement social. De ce fait, le rôle du dirigeant est d'abord celui de symbole. Il personnifie l'organisation et ses résultats. Il prétend et fait croire qu'il contrôle l'environnement et remplit ainsi les aspirations. De ce fait il est tenu pour responsable des performances de l'organisation sur lesquelles il n'a en fait pas de contrôle réel. Cependant, que le dirigeant n'ait aucun contrôle sur le contexte social ne signifie pas que son rôle autre que symbolique soit vide car les contraintes qui existent ne sont ni prédestinées ni irrérsibles. La plupart de celles qui existent A un moment donné sont le résultat de décisions antérieures ou de résolutions préalables de conflit entre groupes d'intérASts. Beaucoup dérint des actions des autres. Le rôle des dirigeants est donc double, au-delA de celui de symbole. D'une part, dans les limites où cela est possible, car l'organisation dont ils sont A la tASte fait aussi partie de l'environnement pour les autres organisations, ils peunt chercher A influencer les actions des autres en manipulant le processus par lequel leur organisation influe sur celles-ci. D'autre part, en tout cas, et mASme dans l'impossibilité de jouer efficacement ce premier rôle, ils doint identifier correctement le contexte social et les contraintes dans lesquels leur organisation opère et essayer de l'y ajuster. Définition des organisations et de leur environnement, ou contexte social Contrairement au point de vue classique instrumental, articulé en particulier par Parsons qui définit les organisations comme des instruments rationnels pour arrir A des buts ou ensemble de buts, et suivant March et Cyert et Mardi elles sont ici considérées, comme des coalitions. Elles altèrent leurs buts et leurs domaines pour accommoder des intérASts nouaux, se scindent pour échapper A certaines pressions, et quand cela est nécessaire, s'attachent A des activités très éloignées de leur but central avoué. Parsons avait déjA remarqué que les organisations, puisqu'elles consomment des ressources sociales, sont continuellement évaluées en termes de leur légitimité et de l'utilité de leurs activités. De ce fait les organisations ne sont pas tant des entités sociales concrètes que des processus d'organisation de soutiens suffisants pour continuer A exister. Leur activité principale et la plus critique est d'élir une coalition suffisamment importante pour assurer leur survie. March et Simon avaient éli le mécanisme rétribution-contribution qui réglait la participation A une organisation. L'organisation est le cadre dans lequel ces échanges se produisent. ConA§ues ainsi, les organisations sont des marchés sur lesquels s'échangent influence et contrôle. Elles n'ont ni intérASts acquis, ni buts généraux partagés de tous les participants, simplement ceux-ci participent si leur rétribution est suffisante. Elles sont cependant différentes des marchés économiques car elles sont plus sles, les modes d'interaction, activités et comportements sont répétitifs dans le temps. Bien entendu, contribution et rétribution sont inégales parmi les participants A ce marché. De plus chaque participant actif ou potentiel peut avoir des critères différents pour évaluer l'organisation. Ceux-ci peunt mASme AStre en conflit, ou incompatibles, ce qui oblige l'organisation A décider quel individu ou groupe satisfaire et lequel ignorer. De plus, quand une organisation satisfait une série de demandes cela réduit sa capacité potentielle A en satisfaire d'autres, différentes sinon incompatibles. Au fur et A mesure que l'organisation croit, elle est donc amenée A élir des coalitions de plus en plus hétérogènes. Les limites de l'organisation sont définies en considérant, suivant Weick, que ce sont les comportements et non les individus qui sont interstructurés en organisations. Bien évidemment, un individu peut appartenir et appartient en fait A plusieurs de ces systèmes comportementaux. En fait un individu peut parfaitement appartenir A une organisation et A son environnement, adoptant différents comportements A différents moments. Ce concept d'inclusion partielle de l'individu dans un groupe par son comportement a plusieurs conséquences importantes. D une part, les individus peunt AStre remplacés, et leurs activités remplacées par d'autres. Puisque ces activités sont interstructurées la capacité de l'organisation A agir ne dépend pas d'individus donnés mais de sa propre capacité A localiser des individus qui peunt mener A bien ces activités, A les initier et A les contrôler. D'autre part il éclaire l'acceptation du pouvoir légitime et de l'autorité par ceux qui appartiennent A l'organisation : celui-ci est défini comme celui, et seulement celui, qui porte sur les comportements inclus dans l'organisation. Par ailleurs, une organisation survit dans la mesure où les activités qu'elle inclut sont suffisantes pour qu'elle puisse se maintenir elle-mASme. C'est donc l'ensemble total des activités interstructurées dans laquelle elle est engagée A un moment donné et au sujet de laquelle elle a la discrétion d'initier, maintenir et terminer des comportements. Enfin, il élit les limites de l'organisation : elle finit lA où la force de sa décision de contrôler une activité est moindre que celle d'une autre. La distinction faite par Barnard entre efficacité et efficience est précisée. L'efficacité est bien un critère externe standard par lequel chacun des participants potentiels ou actifs évalue le produit et les actions de l'organisation. Ces standards sont différents, donc l'efficacité est un concept A autant de facettes qu'il y a de groupes d'intérASts, individus et organisations en contact ac elle. L'efficience est simplement la mesure de comment l'organisation fait ce qu'elle fait, que ce qu'elle fasse soit efficace ou non. C'est bien un standard interne. Efficacité et efficience sont parfois similaires (par exemple un chauffage plus efficient produit plus de chaleur et une réfrigération opère inrsement), mais cela est rare. Ils sont le plus sount séparés comme dans l'exemple que nous avions donné plus haut. En raison des données exposées A la section précédente, il est clair que les activités des organisations sont considérées comme le résultat du contexte dans lequel les organisations sont enchassées37. Ce contexte, lui-mASme, cet environnement est largement composé d'organisations, donc les organisations cherchent aussi A contrôler d'autres organisations. La première caractéristique du contrôle social des organisations par leur environnement est l'interdépendance qui est la raison qui fait que rien ne se passe exactement de la faA§on dont nous le voulons. Cet état existe dès qu'un acteur ne contrôle pas seul toutes les conditions nécessaires A une action. Il existe plusieurs formes d'interdépendance ; de résultat, opposée A celle du comportement ; compétiti, opposée A symbiotique ; A somme nulle ou A somme variable ; symétrique ou asymétrique. L'interdépendance varie ac les ressources disponibles relatiment aux demandes, caractérise des individus opérant dans un mASme environnement et crée l'incertitude en chaine. Chaque tentati d'une otganisation de réduire celles auxquelles elle fait face en crée d'autres pour les autres organisations et incite A une interdépendance accrue. C'est une conséquence de la nature de système ourt des organisations. L'organisation, nous l'avons vu, pour satisfaire A ses besoins, doit obtenir le soutien des groupes externes ou d'autres organisations dans son environnement. En échange de ce soutien, ces groupes exigent des actions de sa part. Cependant leur contrôle n'est pas total. L'organisation répondra ou non en fonction d'une série de données proches de celles que nous avons définies en analysant le pouvoir. Elle le fera donc si un certain nombre des conditions suivantes sont remplies38 :
- elle obtient une ressource de l'auteur de la demande ; |
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