Le chemin qui a été parcouru depuis les travaux de Weber et la mise en place des éléments fondamentaux des écoles traditionnelles de l'organisation se mesurent facilement peut-AStre simplement au caractère dérisoire et d'objet de ridicule ou de mépris qui a recouvert de nos jours le terme - bureaucratie -. Alors que dans sa conception originale le terme représentait l'avènement d'un progrès marqué par le triomphe de la règle rationnelle et présible sur le bon vouloir et l'arbitraire, il est maintenant devenu, par un curieux retournement, le synonyme de structures inamobles, oppressives et étouffantes.
Deux catégories de critiques se sont adressées A  la bureaucratie. Celles qui proennent d'une application abusive du modèle, qui n'est nullement partie intégrante de la théorie de Weber. C'est le cas par exemple du caractère impersonnel du modèle qui deent autoritariste. Il existe par ailleurs celles qui ont leur source dans l'application des principes bureaucratiques dans des situations de fait où elles conennent mal. Cependant la bureaucratie est pour nous, maintenant, dans le langage courant - l'idéal type -, si l'on ose dire, d'une organisation excessivement structurée, abusivement hiérarchique, autoritaire, rigide, imperméable au changement et indifférente aux besoins tant de ceux qui y travaillent que de ceux qui doivent s'y adresser.
Qu'en est-il réellement ? A€ la lumière des développements qui précédent, il est tentant d'essayer d'élir un bilan. Eli initialement par Khandwalla", il nous parait pertinent d'en proposer ici une version adaptée. Les organisations qui inélement se bureaucratisent en ennent donc A  présenter les traits suivants :

- hiérarchie ;

- concentration de l'autorité ;

- développement de règles et procédures ;

- spécialisation des fonctions ;

- dision du travail, horizontale et verticale ;

- emploi de personnel qualifié et spécialisé ;

- communications formalisées ;

- impersonnalité ;
- séparation de la propriété de l'outil de travail et des biens propres.
Il en découle des conséquence positives et voulues :
- une certaine efficacité : les bureaucraties produisent des résultats, mASme si c'est parfois au prix d'une certaine inefficience ;
- une équité forte, qui remplace népotisme et bon vouloir. Tout le monde est traité également, mASme si chacun l'est mal ;
- une prédicilité essentielle au monde des affaires. Les bureaucraties font exactement ce qu'elles sont supposées faire, et rien d'autre.
Il en découle par contre aussi et simultanément des conséquences négatives et non voulues, mais elles sont partiellement inéles, et en quelque sorte le prix A  payer pour les effets positifs : déplacement des buts, sous-optimisation et esprit de corps entrainent apathie s-A -s du public, rigidité et faible capacité A  traiter les cas particuliers, inefficacité marginale, interminables formalités, application de la règle pour la règle, résistance au changement.
Finalement, il conent de noter que si elles sont inéles, ces conséquences négatives peuvent AStre atténuées, et qu'A  l'inverse, les côtés positifs peuvent AStre gommés. Si, par exemple, une bureaucratie est complètement captée par certains éléments de son enronnement et se met exclusivement A  leur serce, elle aura perdu tout effet positif.