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MANAGEMENT

Le management ou la gestion est au premier chef : l'ensemble des techniques d'organisation des ressources mises en œuvre dans le cadre de l'administration d'une entité, dont l'art de diriger des hommes, afin d'obtenir une performance satisfaisante. Dans un souci d'optimisation, le périmètre de référence s'est constamment élargi. La problématique du management s'efforce - dans un souci d'optimisation et d'harmonisation- d'intègrer l'impact de dimensions nouvelles sur les prises de décision de gestion.


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Objet de l'étude

Une première et double question, justifiée, est de se demander pourquoi étudier les organisations et pourquoi essayer de formuler une théorie les concernant. Qu'est-ce que ce phénomène a de particulier pour mériter une attention suffisante qui l'érigé en objet d'études pour les sciences de gestion ? Que peut apporter une réflexion sur les efforts qui ont porté sur sa théorisation ? En l'ordre inverse de ce questionnement il convient donc de répondre A  une double interpellation : une théorie pourquoi ? Des organisations, pourquoi ?
En premier lieu, il nous apparait qu'une bonne connaissance théorique est indispensable. Etre conscient que c'est dans un cadre que se situe l'action, et AStre capable de repérer lequel, est fondamental. En effet, celui-ci implique une vision de l'homme ou de l'état des choses qui détermine ensuite les conduites et le choix des actions. Keynes écriit8, en le traduisant très librement, que des gens pratiques en situation d'autorité, qui se croient exempt de toutes influences intellectuelles, sont en fait les esclaves de quelque défunt scribouillard académique ignoré. Le cadre théorique en effet nous influence, souvent sans que nous le sachions, il conditionne notre vision du monde.
En second lieu, un élément de réponse instantané et évident A  la seconde interpellation, - pourquoi des organisations - est tout simplement - parce qu'elles sont lA  -. Nous vivons en effet dans un monde d'organisations. Nés le plus souvent dans un hôpital, où nous retournons mourir, nous sommes élevés A  la crèche, puis l'école et éventuellement l'université, après quoi nous traillons dans des entreprises ou des administrations en contact quotidien avec d'autres entreprises et administrations. Ceci est le cas tant dans notre vie professionnelle de salarié ou de fonctionnaire, et mASme de trailleur dit souvent A  tort - indépendant -, que dans notre vie privée dont le cours familial autant que personnel nous confronte A  d'autres organisations mASme dans les activités les plus simples de tous les jours de la vie, telles que conduire, voyager, nous distraire, etc., sans parler bien sûr des - grands événements - de l'existence : mariages, survenance d'enfants, etc.
Dans les sociétés développées, modernes, en tout cas aucun individu n'est plus A  mASme de se reposer sur lui seul pour la satisfaction de ses besoins. Il est confronté A  un environnement d'organisations et il est conduit A  appartenir inévilement A  nombre d'entre elles'. Peut-on imaginer rapidement dans le cadre du monde développé un bien, un objet un service conA§u, fabriqué et distribué par un seul individu ? C'est sans doute possible mais cela demande longue réflexion. Dans des sociétés plus anciennes c'était cependant plus la règle que l'exception1". L'importance qu'elles ont prises dans notre vie constitue donc une raison primordiale A  cette démarche.
Une seconde raison peut AStre trouvée dans le besoin de mieux comprendre comment fonctionnent ces organisations qui ont pris une complexité et une taille croissante et qui ont adopté des modes de fonctionnement de plus en plus sophistiqués et de plus en plus impénétrables. Grandes entreprises multinationales ou non, organisations étatiques, nationales et internationales non seulement nous entourent mais aussi contrôlent notre vie. Une meilleure compréhension des mécanismes de leur fonctionnement permettra d'abord de nous y situer, et peut-AStre ensuite de les améliorer et d'encadrer leur activité. Les organisations sont devenues des outils complexes au service de l'homme moderne, ne faut-il pas mieux les connaitre pour mieux les utiliser ? La tache, cependant est difficile.
La théorie des organisations veut donc rassembler tout ce qui tend A  une meilleure compréhension du phénomène de l'organisation. Le terme théorie est sans doute d'ailleurs paradoxal pour un champ où si peu est éli avec certitude qu'il n'existe pas de définition communément acceptée de son objet. Il s'entendra donc pour la théorie des organisations au sens le plus modeste, le plus souvent comme n'étant ni prédictif, ni normatif, simplement descriptif, mASme si certaines des théories qu'elle présente au cours de l'exposé se veulent parfois telles.
De plus, le cadre de notre démarche se situe en sciences sociales, et non en sciences exactes. En d'autres termes, et quels que soient les doutes qui existent maintenant en philosophie de la Science sur le point de savoir si cela est possible en sciences exactes, nous postulons que, dans le cas de ces disciplines, il est impossible d'affirmer : : si A, alors je fais a et il s'ensuit B. Au contraire, il nous faut d'abord reconnaitre A et AStre plus ou moins sûr, et cela ne sera jamais vraiment certain, que nous nous situons bien en A. Ensuite, A ne se comporte pas toujours de la mASme faA§on, de plus, a ne conduit pas toujours A  B, il le fait seulement souvent, plus souvent qu'il ne le fait pas. En conséquence, l'on peut seulement affirmer : s'il s'agit bien ici de A, et ce n'est jamais complètement sûr, et si a réussit A  donner les résultats escomptés, qu'il ne produit cependant pas toujours, alors, il y a plus de chances ainsi d'arriver A  B qu'autrement.
Il y a plusieurs raisons qui font que cela est le cas. D'une part, les sciences sociales sont un domaine scientifique où le sujet réagit quand il se sent observé, ce qui n'est peut-AStre pas leur exclusivité, mais cette réaction comporte alors une particularité qui est l'adoption d'un comportement. Celui-ci est différent de celui qu'il aurait adopté si il ait été seul, d'une pan, et destiné A  influencer l'obserteur, d'autre part. Par ailleurs les sujets se forment une théorie du social, théorie autonome, pour s'expliquer leurs actes A  eux-mASmes et ce faisant en s'appropriant des éléments théoriques plus ou moins bien transmis et digérés, qui modifient encore leur comportement. Par ailleurs, l'obserteur, le théoricien/chercheur forme lui aussi une théorie du social (et c'est son métier), mais dont il est partie, et il est donc influencé par son propre environnement et ses idées générales et politiques. Or celles-ci sont pour partie basées sur l'obsertion des sujets. Il découle de cet état de chose de multiples interactions réciproques et de multiples dangers dans l'analyse : déformations idéologiques, simplisme, caractère inutilement abstrus.



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