Geert Hofstede (1982) évoque comme élément de différenciation culturelle nationale au sein des entreprises, l'existence ou non de distance hiérarchique entre un subordonné et son supérieur. La distance hiérarchique se mesure à la perception que le subordonné a du pouvoir de son chef et à ses conséquences en termes de comportement. Cette dimension correspond au degré d'inégalité attendu et accepté par les collaborateurs dans le cadre de relations hiérarchiques.
Dans le modèle d'Hofstede, la position géographique du pays est le premier élément déterminant. Plus le pays concerné est proche de l'équateur, plus la distance hiérarchique est grande. La taille de la population constitue un deuxième élément de corrélation. Il existe en effet un lien entre une faible population et une distance hiérarchique courte. Parmi les autres critères, on peut citer la richesse du pays, la distribution des renus à l'intérieur du pays, le poids de l'histoire comme éléments significatifs.

Exemple
Parmi les pays à distance hiérarchique élevée, nous trouvons les pays latins européens (France, Belgique, Italie, Esne), les pays d'Amérique du Sud, les pays arabes et les pays d'Afrique noire. Parmi les pays à distance hiérarchique faible, nous avons les pays germaniques, Scandinas et anglo-saxons.

Les entreprises des pays caractérisés par une distance hiérarchique élevée ' (faible) semblent privilégier une politique de centralisation (décentralisation), organisée autour d'une structure pyramidale (aplatie) ac un encadrement imposant (limité).

Exemple
Les sociétés de nationalité française, italienne ou esnole (au même titre que les entreprises du tiers-monde) se caractérisent par une distance hiérarchique élevée. Ceci se traduit notamment par un fort degré de dépendance à l'égard de la hiérarchie et une importance donnée à des marques de rang social (statuts, titres, fonctions). Les firmes américaines et japonaises ont généralement une distance hiérarchique moyenne. Quant aux responsables de sociétés de nationalité Scandina ou allemande, ils ont par exemple des relations plus laches ac leurs collaborateurs (faible formalisme/mobilité sociale). Sur ce point, français et nord-américains différent nettement. Les premiers sont très attachés aux hiérarchies et aux productions symboliques (titres, locaux, bureaux), les seconds beaucoup moins. Si en France il est courant que le PDG soit protégé par un rempart de relais et d'assistants (niaux hiérarchiques élevés), nombre de patrons américains se montrent disposés à délopper des relations ac leurs collaborateurs.