Dans les médias, à la télévision, dans les journaux, dans les revues, même spécialisées, dans les titres des ouvrages qui lui sont consacrés, voire dans les intitulés des formations professionnelles, on a coutume de parler de « la » PME, de la petite et moyenne entreprise. Une telle dénomination, à tendance unirsaliste, couvre des réalités bien différentes.
« La » PME/PMI, un être multiforme
Quelques idées reçues
La première idée reçue, c'est que toutes les PME/PMI ont en commun des caractéristiques tellement proches qu'on peut les regrouper sous une même dénomination. Cette idée n'est pas tellement fausse, mais elle risque d'occulter une réalité beaucoup plus complexe. Selon la deuxième idée reçue, les «petites» entreprises seraient proches des «moyennes», au point que l'on pourrait les regrouper sous une même entité générique : « la » PME/PMI. Pour des raisons de commodité, le terme « PME » sera utilisé tout au long de cet ouvrage pour désigner la PME et la PMI.
Une extrême dirsité
- Dans la réalité des affaires, l'observateur est au contraire frappé par l'extrême dirsité de cet ensemble composite, hétérogène, formé d'entreprises ouvrant dans tous les secteurs productifs, depuis l'agriculture jusqu'aux services les plus sophistiqués.
- Leurs dirigeants peunt être des autodidactes, maniant difficilement les techniques de gestion les plus élémentaires, alors que, à l'autre bout de l'échelle, on trou des polytechniciens diplômés d'une grande école de management américaine.
- Certaines d'entre elles (et pas nécessairement les plus petites) ont un
marché strictement local, alors que d'autres (et pas nécessairement les plus grandes) ont un marché mondial.
On pourrait multiplier à l'infini les exemples d'une telle hétérogénéité « des » PME-PMI.
Une grande mobilité
Ce secteur fait preu d'une très grande mobilité, généralement associée à une grande fragilité. Cette caractéristique entretient l'idée selon laquelle les PME seraient moins performantes que les grandes et très grandes entreprises. En clair, elles seraient condamnées à croitre ou à disparaitre, faute d'avoir atteint la taille critique.
Une taille adaptée
En fait, les choses ne sont pas aussi simples. Comme on le rra plus loin, beaucoup d'activités économiques ne nécessitent pas une grande taille pour être performantes, bien au contraire.
De plus, l'effondrement des énormes entreprises, comme IBM, a considérablement refroidi l'ardeur de ceux qui prônaient le «tout géant ». Il est vrai cependant que, là aussi, il règne une extrême dirsité dans les niaux de performance des PME - d'autant que tous les patrons de PME ne sont pas nécessairement obsédés par la recherche du profit immédiat. Certaines PME, dans les secteurs très innovants, peunt atteindre des taux de profit et de
croissance astronomiques (Apple, par exemple), alors que d'autres, dans les secteurs traditionnels, sont appelées à végéter, voire à disparaitre (les commerces de centre-ville).
Une extrême fécondité
Si mobilité se conjugue bien sount ac mortalité, on doit constater l'extrême fécondité des PME. Cela signifie qu'il se crée plus d'entreprises de petites dimensions qu'il n'en meurt, pas nécessairement dans les mêmes secteurs.
La création d'emplois
Ce phénomène de création nette de PME est d'autant plus frappant qu'il fait écho à des disparitions massis d'emplois dans les grandes et très grandes entreprises. En sorte qu'il est fait injonction aux PME de créer des emplois : une grande quantité de primes, d'aides de l'État et des
collectivités locales, voire des grandes entreprises, ont pour objet de favoriser cette création d'emplois. Dans la réalité, les choses sont moins simples : cette création d'emplois est moins le fait de chaque
entreprise existante (qui ne tient pas nécessairement à croitre) que de la création d'entreprises noulles. Ainsi, la PME est un domaine où souffle par excellence l'« esprit d'entreprise», fondement de tout le système capitaliste. La chute importante du
chômage aux États-Unis est attribuée au déloppement de l'esprit d'entreprise, concrétisé par des créations de petites, voire de toutes petites entreprises.
La répartition
Cette fécondité est très inégalement répartie. D'abord, entre les secteurs (les services plutôt que l'agriculture), mais aussi entre les pays, voire les régions : ainsi, la côte méditerranéenne voit affluer les créateurs d'entreprise et les demandeurs d'emploi. Se préparer à entrer dans une PME implique donc de cibler davantage de type d'entreprises ou d'activités, la taille de l'organisation, l'esprit qui y règne (en particulier au trars des stages et des contacts ac les milieux professionnels).