Si les PME constituent l'écrasante majorité des entreprises, il est en fait très difficile de dire quel est leur nombre exact.
-Les- PME : la quasi-totalité des entreprises
En procédant A un dénombrement des entreprises en France, toutes tailles et toutes catégories confondues, on obtient des chiffres très instructifs.
TPE PE ME GE
Très petite entreprise Petite entreprise Moyenne entreprise Grande entreprise
0 A 9 salariés 10-49 salariés 50-l99 salariés 200 salariés
La micro-entreprise ou TPE
Sur près de 2,5 millions d'entreprises, A peu près la moitié d'entre elles est constituée d'entreprises individuelles ne comprenant aucun salarié.
Très petites entreprises
En % du total des entreprises Aucun salarié 1 A 9 salariés
50% 42%
Total TPE 92%
Ainsi, l'écrasante majorité des entreprises, 92 %, est constituée de -micro-entreprises- ou -TPE- (très petites entreprises). Au sein de ces TPE, on fait une distinction entre les entreprises de moins et de plus de 5 salariés, le chiffre de 7 salariés dans une TPE étant sount considéré comme satisfaisant (A noter qu'en dynamique de groupe, les groupes de 7 personnes sont considérés comme les plus performants).
La petite entreprise (PE)
Les petites entreprises sont constituées d'entreprises ayant entre 10 et 49 salariés.
Petites entreprises
En % du total des entreprises 10-l9 salariés 20-49 salariés
4% 2,6 %
Total PE 6,6 %
Environ 4 % des entreprises ont entre 10 et 19 salariés, d'après les chiffres de 1995. Il s'agit d'une taille intermédiaire, puisque certaines activités artisanales peunt aller jusqu'A 15 salariés, alors que le plafond est normalement de 10. Cela peut signifier que l'entreprise est engagée dans un processus de relati croissance et qu'elle tend rs le seuil supérieur.
Très petite entreprise ou petite entreprise ?
Dans la réalité des affaires, les choses sont moins simples. Dans le batiment, une entreprise est - petite - lorsqu'elle emploie 50 salariés. En revanche, un cabinet d'expertise-comple de 50 salariés est un - gros - cabinet, une - grande entreprise - pour ce secteur. Il faut donc AStre prudent ac les classifications uniquement fondées sur le nombre d'employés, et surtout de salariés. Au total, plus de 98 % des entreprises sont des TPE et des PE.
Moyenne ou grande entreprise?
Selon la noulle nomenclature officielle de l'Union européenne, les -moyennes entreprises- comprennent de 50 A 199 salariés. Au-delA de 250 salariés, les experts européens estiment que l'on sort des caractéristiques propres aux PAIE.
Les - grandes entreprises - ne représentent donc que 0,3 % du total des entreprises. Ce sont pourtant les firmes ayant plus de 5 000 salariés qui ont été longtemps considérées comme des modèles de gestion reposant sur un
management moderne. Mais lesTPE-PME affichent aujourd'hui un dynamisme largement supérieur, surtout en termes d'emplois créés.
Les PME : un dénombrement difficile et incertain
Les chiffres et les classifications mentionnés plus haut ne doint pas cacher certaines réalités, et ce pour plusieurs raisons.
Le critère du nombre de personnes salariées
Il est très discule, compte tenu des mutations profondes qui affectent le statut de salarié, et notamment de la précarité de nombreux emplois. Il devient dès lors difficile de dire quel est le nombre exact d'employés, au point que certaines statistiques retiennent une moyenne annuelle.
Le nombre de personnes travaillant effectiment dans l'entreprise
Ce nombre n'est pas toujours bien connu, en particulier dans les entreprises familiales. Ainsi, dans les exploitations agricoles, dans les commerces, l'épouse peut avoir une activité extérieure (employée, fonctionnaire, etc.) et aider son mari le soir. Il en va de mASme pour les enfants. Il faut également mentionner le problème du
travail clandestin, du travail - au noir -, effectué par des immigrés, mais aussi par des personnes titulaires de bas renus et cherchant un renu complémentaire.
L'enregistrement des entreprises
Le recensement des TPE est freiné par l'existence d'un grand nombre d'entreprises qui ne sont pas enregistrées (donc pas connues), essentiellement dans le but de ne pas payer les impôts et taxes, ou pour toutes autres raisons légales (ateliers clandestins). Ce secteur, dit de - l'économie souterraine -, devrait tendre A se délopper ac la montée du chômage, la précarisation des emplois, mais aussi ac le déloppement de services aux entreprises et aux particuliers qui sont flexibles, adaples et créatifs, donc très mobiles et quasi insaisissables. On peut parler d'une - partie immergée - de l'iceberg économique très importante, surtout dans les services.
Les -fausses- PME
Il existe de plus en plus de ces - fausses - PME, qui sont en fait des entreprises rachetées par de grandes entreprises, et qui subsistent comme - indépendantes -. De mASme, les groupes industriels tendent de plus en plus A adopter pour leurs unités le statut de PME indépendante plutôt que de filiale, afin de leur conférer plus d'autonomie et de réduire les risques.
Les PME : un rôle différencié selon les pays
Contrairement A une idée répandue, les pays les plus riches accordent un rôle essentiel au tissu de petites et moyennes entreprises, qui contribuent de faA§on prédominante A la prospérité des plus grandes.
Dans les pays industrialisés
Aux états-Unis, la reprise économique est expliquée avant tout par une accélération des créations de PME, lesquelles participent A la création d'emplois et A la diminution du chômage. Ce phénomène de création est accéléré par la tendance des grandes entreprises A - externaliser - de nombreuses activités réalisées jusqu'ici en interne. Mais de surcroit, l'esprit de libre entreprise est ancré dans la mentalité américaine, notamment chez les communautés immigrées, qui s'installent sount dans des activités particulières. En Allemagne, la puissance industrielle s'est, de faA§on traditionnelle, construite autour de la moyenne entreprise. Cette tradition a été renforcée par le démantèlement, après-guerre, des Konzerns. Au Japon, la puissance des conglomérats (Zaïbatsus, puis Keïretzus) s'est fondée sur un immense réseau, très hiérarchisé, de petites et moyennes entreprises sous-traitantes, jusqu'au travail familial A domicile, dans des conditions sociales déplorables bien sount.
Dans les pays en transition
Dans les pays qui sortent de l'économie ifiée socialiste (Europe de l'Est, Chine communiste), on assiste A une explosion de la création de petites entreprises A l'initiati des indivitus ou des familles, sount ac l'appui des expatriés.
Des particularismes localisés
Il faudrait citer bien d'autres cas. Ainsi, l'économie italienne a de tous temps accordé une large place aux PME, notamment dans des sites industriels très spécialisés (les - districts -) : on mentionnera la firme Benetton, qui s'appuie sur un réseau dense de sous-traitants.