IPeut - écrits et documents
ManagementMarketingEconomieDroit
ss
Accueil # Contacter IPEUT




la loi du gâteau : plus on le partage, plus il y en a icon

ECONOMIE

L'économie, ou l'activité économique (du grec ancien οἰκονομία / oikonomía : « administration d'un foyer », créé à partir de οἶκος / oîkos : « maison », dans le sens de patrimoine et νόμος / nómos : « loi, coutume ») est l'activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l'échange et la consommation de biens et de services. L'économie au sens moderne du terme commence à s'imposer à partir des mercantilistes et développe à partir d'Adam Smith un important corpus analytique qui est généralement scindé en deux grandes branches : la microéconomie ou étude des comportements individuels et la macroéconomie qui émerge dans l'entre-deux-guerres. De nos jours l'économie applique ce corpus à l'analyse et à la gestion de nombreuses organisations humaines (puissance publique, entreprises privées, coopératives etc.) et de certains domaines : international, finance, développement des pays, environnement, marché du travail, culture, agriculture, etc.


NAVIGATION RAPIDE : » Index » ECONOMIE » ECONOMIE GéNéRALE » La loi du gâteau : plus on le partage, plus il y en a

Une réalité controversée

Cette version élémentaire du bon sens libéral a quasiment tenu lieu de pensée économique officielle au XXe siècle, dans un contexte général de relative indifférence de la science économique dominante aux problèmes de répartition. Elle se trouvait confortée par les travaux empiriques de Simon Kuznets sur ce sujet dans les années 1950. En effet, la «courbe de Kuznets » (1955) décrit une évolution en U inversé de la relation entre degré d'inégalité des revenus et croissance économique. Il semblait ainsi éli que les inégalités commencent par augmenter avec la croissance économique, tandis qu'elles s'atténuent au-delà d'un certain seuil de développement.
Mais, dans les décennies qui suivent, cette « réalité » est sérieusement remise en question par l'expérience des nouveaux pays industriels d'Asie40. D'une part, ces derniers effectuent leur décollage sans creuser les inégalités, voire parfois en les réduisant. D'autre part, avant le décollage, dès la phase initiale de croissance, les inégalités sont sensiblement inférieures au niveau constaté dans le reste du monde en développement. Il semble ainsi que les inégalités ne soient pas forcément l'aiguillon nécessaire au démarrage d'un processus de croissance et qu'une croissance forte, voire exceptionnelle, puisse être durablement associée à un niveau d'inégalités relativement faible.
Au début des années 1990, le Japon, soucieux de faire valoir l'existence d'un modèle asiatique contrebalançant la domination du modèle anglo-saxon, finance des travaux de la Banque mondiale qui débouchent sur un célèbre rapport : The East Asian Miracle (1993). C'est un pavé iconoclaste dans la mare du « consensus de Washington » sur les vertus de la libéralisation : la volonté politique de limiter les inégalités y est présentée comme un facteur essentiel du développement économique. Pavé «maison» puisqu'il émerge au cour même des institutions incarnant le fameux « consensus ». Pavé « alibi » aussi qui aide la Banque mondiale à faire passer le noyau dur de ses politiques, qui restent très libérales.
Quoi qu'il en soit, un nouveau regard est désormais porté sur cette question et un grand nombre d'études économétriques internationales ont depuis réexaminé les faits. Même si les problèmes de fiabilité des données et les difficultés techniques propres aux études transversales internationales justifient certaines réserves sur chaque étude prise isolément, il est frappant que la quasi-totalité de ces études élisse ce que nous appellerons « la loi du partage efficient » : il existe un effet positif et significatif de l'égalité de la distribution des revenus sur le taux de croissance à long terme41.
Plusieurs auteurs contestent toutefois l'importance accordée au facteur égalité dans l'analyse du modèle de croissance asiatique. En effet, les travaux sur l'évaluation de la contribution des divers facteurs au taux de croissance des NPI d'Asie semblent valider le modèle néoclassique traditionnel qui ne prend en compte que les quantités de facteurs et un progrès technique exogène. En clair, contrairement au constat fait dans les pays occidentaux, le développement de la force de travail et l'investissement en capital expliquent la plus grande part de la croissance. Plus précisément encore, la vraie originalité asiatique tiendrait à un taux d'épargne anormalement élevé qui a autorisé des taux d'investissement records.
Mais ce constat ne contredit en rien l'hypothèse d'un lien entre égalité et croissance. En effet, les pays concernés sont les seuls au monde à combiner deux records : d'une part, celui des taux d'investissement et de croissance et, d'autre part, celui du degré d'égalité dans la distribution des revenus ; et rien n'indique qu'il n'existe aucun lien entre les deux. Par exemple, on peut penser que le développement d'une épargne populaire est encouragé par une distribution plus égalitaire du pouvoir d'achat, ou encore que les parents sont incités à investir dans l'éducation de leurs enfants parce qu'ils constatent que cela autorise une réelle ascension sociale. Il se pourrait donc que leur participation à une société relativement moins inégalitaire que celle des autres PED explique en partie la propension des Asiatiques à consentir un effort d'investissement hors norme. C'est d'ailleurs ce que donnent à penser les nouvelles théories de la croissance [Lois n°14 et n°15] qui exposent par ailleurs de multiples canaux par lesquels la distribution des revenus est susceptible d'influencer l'accumulation et la productité du capital physique ou humain.



Privacy - Conditions d'utilisation




Copyright © 2011- 2024 : IPeut.com - Tous droits réservés.
Toute reproduction partielle ou complète des documents publiés sur ce site est interdite. Contacter

Au sujet des economie générale

Les services, de quoi s agit-il?
Qualifier et optimiser l offre de services
Organiser la production du service
Moyens et financements pour monter une activité de services
Bien cerner et gérer l aspect humain
Communiquer de façon pertinente
Les regles de l art et l art de se développer
Courants et théories
Marché, économie et société
Nature et destin du capitalisme
Croissance et développement
Emploi
Les mondes de la finance
Commerce international et globalisation
L erreur est rationnelle
Il n est de richesse que d hommes
La croissance n est pas le développement
La loi des rendements croissants
La loi de l avantage politique comparé
Laisser faire ou laisser passer : il faut choisir
La loi du gateau : plus on le partage, plus il y en a
Le salaire n est pas l ennemi de l emploi
Un bon déficit vaut mieux qu un mauvais excédent
Il suffirait d y croire
RÉactions contre la pensÉe classique anglaise
La gÉnÉralisation de la thÉorie gÉnÉrale
L apport des disciplines voisines
La coexistence des idÉologies
Comment distinguer un capital-investisseur d un autre
Le capital-investissement, pour quels entrepreneurs ?
Les due diligence et les personnes qui les conduisent
D où proviennent les fonds des capital-investisseurs ?
L organisation d une équipe de capital-investissement
Les instruments d une prise de participation