NAVIGATION RAPIDE : » Index » ECONOMIE » ECONOMIE GéNéRALE » La loi du gâteau : plus on le partage, plus il y en a Le cercle vertueux égalité-croissanceUn cercle rtueux liant la réduction des inégalités A la croissance pourrait tout d'abord s'expliquer par les effets de la distribution des renus sur la demande. DéjA Keynes (1936) suggérait qu'en transférant des ressources des classes aisées (ayant une forte propension A épargner) rs des classes populaires (ayant une forte propension A consommer), on contribue A l'essor du marché intérieur solvable nécessaire au déloppement industriel. Rosenstein-Rodan estime par ailleurs que cette redistribution transforme la composition de la demande au profit de biens primaires moins gourmands en capital. Ac un stock de capital donné, un pays qui privilégie les consommations populaires (de nourriture et de vAStements) produira plus que s'il favorisait la production automobile ou aéronautique. Or une dimension essentielle des politiques visant une croissance partagée est de promouvoir et de rendre possible un large accès A l'éducation secondaire. L'élévation initiale du renu des couches populaires rend mieux supporle la scolarisation des enfants. Le constat ultérieur que la formation joue son rôle d'ascenseur social conforte les générations suivantes dans cette voie. La scolarisation des filles et leur participation par conséquent plus importante au marché du travail accélère la baisse de la fécondité, ce qui rehausse directement le niau de vie par tASte. En outre, la réduction de la taille moyenne des familles rend les parents plus disponibles pour une éducation de qualité. Ainsi s'enclenche un cercle rtueux du type : amélioration du niau de vie des classes populaires => instissement dans l'éducation => croissance du niau de vie. Le déloppement d'une éducation de qualité A tous les degrés de l'échelle sociale permet aussi de tirer pleinement profit des complémentarités entre les différents niaux de qualification : un bon ingénieur est toujours plus performant quand il est associé A des ouvriers mieux formés. Ce cercle rtueux est confirmé par des études économétriques. Ainsi, FranA§ois Bourguignon (1994) a clairement éli l'existence d'un lien positif et significatif, d'une part entre le degré d'égalité et le taux de scolarisation secondaire, d'autre part entre ce dernier et le taux de croissance. |
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