NAVIGATION RAPIDE : » Index » ECONOMIE » ECONOMIE GéNéRALE » La loi de l avantage politique comparé La nouvelle théorie du commerce international
Dans les années 1980, l'approche jusqu'alors dominante est suptée par une nouvelle théorie du commerce international dont l'initiateur le plus connu est Paul Krugman. La nouveauté est au demeurant très relative, dans la mesure où la théorie en question prolonge en réalité l'ensemble des traux plus anciens qui, renonA§ant aux hypothèses trop irréalistes du modèle de concurrence parfaite, en tiraient les conséquences pour l'échange international. Nous ne pouvons ici qu'évoquer sommairement certains des arguments essentiels de cette approche alternative34. La première piste rouverte par Krugman (1979) consiste A intégrer les effets de la concurrence monopolistique mise A jour par Edward Chamberlin en 1933, et déjA étudiés dès 1942 par Donald Marsh. Rappelons de quoi il s'agit. Chamberlin montre qu'A côté de la concurrence par les prix se développe une concurrence par les caractéristiques des produits. Les entreprises s'efforcent de différencier leurs biens soit par leurs qualités objectives, soit par des qualités subjectives (marque, mode) ntées par des camnes de publicité. Dans la mesure où les consommateurs aiment la riété, un mASme bien sera habituellement produit par un ensemble de firmes qui se spécialisent dans une ou des riétés particulières de ce bien. Cette différenciation des produits pourrait expliquer A la fois le commerce intra-branche et l'essor des échanges entre pays aux dotations factorielles identiques : l'importation et l'exportation de biens identiques (des voitures) sont en fait des échanges de riétés différentes (Golf contre 307). Une seconde piste, initiée par Michael Posner (1961) et Raymond Vernon (1966), explore les effets de la recherche et des innotions technologiques. Une nation peut disposer temporairement d'un antage atif quand elle est la première A exploiter une innotion et les produits nouveaux qu'elle engendre. Dans l'interlle de temps nécessaire pour que les autres pays puissent l'imiter, elle est en position de monopole. Cette voie de recherche se combine avec une troisième piste qui intègre l'existence de rendements d'échelle croissants [Loi nA° 15]. En effet, ces derniers confèrent un antage aux premiers arrints sur un marché : en développant leur échelle de production, ils ont abaissé leurs coûts moyens A un niveau dissuadant l'entrée tardive de nouveaux concurrents : ceux-ci ne pourront amorcer leur production qu'A une échelle plus réduite et donc A un niveau de coût sensiblement plus élevé. Un accident historique (guerre, colonisation, etc.) qui retarde l'entrée d'un pays dans une industrie, ou au contraire favorise son entrée ant tous les autres, peut ainsi engendrer des antages et désantages atifs durables. De plus, avec des rendements croissants, la productivité d'une industrie nationale dépend de la taille du pays, c'est-A -dire de la taille du marché intérieur. Un grand pays peut disposer d'un antage compétitif par rapport aux petits pays : d'une part, il peut amortir ses coûts fixes sur un volume de production plus important, d'autre part, il dispose A la fois de plus de moyens financiers et d'incitations pour rechercher des innotions technologiques qui lui procureront un nouvel antage et/ou pour assurer la promotion de ses produits. Cet argument est souvent évoqué, par exemple, pour montrer l'antage compétitif naturel dont bénéficie le cinéma américain par rapport au cinéma européen. |
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