NAVIGATION RAPIDE : » Index » ECONOMIE » ECONOMIE GéNéRALE » La loi des rendements croissants Le chemin de l'abondanceMais la meilleure des politiques ne suffira pas A nous protéger contre l'autre rareté qui nous domine, la rareté subjective A laquelle nous condamne la logique de maximisation des profits marchands. Cette dernière est en effet une machine A entretenir la rareté perpétuelle. Le développement des profits suppose de réveiller sans cesse notre appétit de consommation. Car on gagne moins d'argent en satisfaisant un besoin qu'en l'entretenant par l'obso-lescence accélérée des biens. Notre seule excuse est la pression A laquelle nous soumettent les marchands de nouveautés. A€ peine avez-us consommé le plaisir de déballer tre nouvel ordinateur qu'il us faut souffrir les publicités vantant des processeurs encore plus rapides, des sectiunes vidéo deux fois plus puissantes, des écrans plus plats, des souris plus craquantes. Que faire? Souffrir en silence ? Commencer A économiser aussitôt pour racheter un ordinateur l'an prochain ? Ne rien acheter et ne pas profiter du progrès technique pour AStre sûr de n'en pas souffrir? Il serait plus sage de simplement us demander de quoi us avez vraiment besoin, au lieu de chercher l'inaccessible moyen d'obtenir tout ce que us n'avez pas. Comment sortir de cette folie du besoin d'air besoin ? Si l'on peut espérer des découvertes techniques qui nous dispensent de consommer les ressources non reproductibles, il est en revanche évident qu'aucune rélution technologique ne nous protégera contre la rareté que nourrit notre angoisse de ne pas air encore plus. Le politique peut sans doute nous AStre de quelque secours pour tempérer la course au profit, A condition que nous le lui demandions. Mais n'est-ce pas surtout A nous tous de transformer nos attentes, nos demandes, d'exiger des matériels élutifs, d'obtenir des producteurs la reprise et le recyclage systématique de nos équipements usagés ? De mASme, ce n'est pas le politique qui nous affranchira du besoin impérieux d'air davantage. Il ne dépend que de nous de redécouvrir l'abondance que promettent la sagesse et le partage. Je dis bien re-découvrir car, dans notre vie quotidienne, nous sommes bien capables de jouir des biens gratuits que nous procurent nos sens, notre simple présence au monde, les liens avec nos proches. Nous sans aussi que ce que l'on donne de bon cœur vaut pour nous cent fois plus que ce que nous stockons dans nos armoires. Seulement ilA : la fatigue, l'empressement et les soucis nous font souvent oublier ces évidences. Alors, pour ne pas oublier, si us m'autorisez un conseil, je suggère deux exercices quotidiens de mise en forme morale. Chaque matin, levez-us en pensant qu'aujourd'hui la première préoccupation d'un milliard d'hommes et de femmes sera de trouver de l'eau. Chaque soir, projetez-us vers le dernier instant de tre vie et imaginez ce qui us semblera alors le plus précieux : les richesses que us aurez accumulées ou celles que us aurez données ? |
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