NAVIGATION RAPIDE : » Index » ECONOMIE » ECONOMIE GéNéRALE » Il n est de richesse que d hommes L'homme marchandise devient un capital
Cette lacune est en partie comblée par le concept de - capital humain - qu'introduisent Théodore Schultz et Jacob Mincer, en 1958. On entend par lA les qualités, qualifications, connaissances et savoir-faire - innés ou accumulés par l'expérience et la formation - qui contribuent A la productivité d'un individu. L'erreur des économistes, jusqu'alors, avait été de considérer le travail humain comme une matière consommable, comme une matière première qui disparait dans le processus de production. En réalité, pour l'entreprise comme pour la nation, un individu est un capital, c'est-A -dire un bien de production durable qui peut se bonifier et sur lequel on peut instir. Instir dans la formation des hommes et leur qualité de vie enclenche un cercle rtueux : les progrès de la santé publique améliorent l'espérance de vie ; l'allongement de l'horizon temporel des choix individuels et collectifs élè la renilité des instissements en éducation; l'éducation favorise A son tour le déloppement de l'hygiène et des soins médicaux ; la scolarisation des filles et le recul de la mortalité infantile favorisent la silisation de la fécondité, mieux que des politiques coercitis mal acceptées par les populations. L'amélioration du niau d'éducation et de la santé a des effets positifs immédiats sur la productivité, mais surtout des effets cumulatifs sur les générations futures. L'instissement dans le savoir a des rendements fortement croissants, car le niau d'éducation d'une génération dépend de celui de la génération précédente : plus une population est scolarisée, formée et qualifiée, plus l'éducation de la génération suivante sera aisée et renle. En dépit de son intérASt évident, il faudra une trentaine d'années avant que le concept ne soit réellement intégré dans l'analyse économique de la croissance, par Robert Lucas (1988), dans le nouau cadre conceptuel offert par la théorie de la croissance endogène*5. D s'agit de ne plus traiter le progrès technique (le résidu inexpliqué) comme une donnée exogène (une manne tombée du ciel), mais comme un facteur endogène, c'est-A -dire expliqué par les modèles de croissance. Et les explications les plus convaincantes sur le théorique comme sur le pian empirique mettent en avant le rôle des dépenses d'éducation, de santé, de recherche et d'infrastructures. L'instissement en capital humain apparait ainsi comme un facteur clef du déloppement. |
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