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ECONOMIE
L'économie, ou l'activité économique (du grec ancien οἰκονομία / oikonomía : « administration d'un foyer », créé à partir de οἶκος / oîkos : « maison », dans le sens de patrimoine et νόμος / nómos : « loi, coutume ») est l'activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l'échange et la consommation de biens et de services.
L'économie au sens moderne du terme commence à s'imposer à partir des mercantilistes et développe à partir d'Adam Smith un important corpus analytique qui est généralement scindé en deux grandes branches : la microéconomie ou étude des comportements individuels et la macroéconomie qui émerge dans l'entre-deux-guerres. De nos jours l'économie applique ce corpus à l'analyse et à la gestion de nombreuses organisations humaines (puissance publique, entreprises privées, coopératives etc.) et de certains domaines : international, finance, développement des pays, environnement, marché du travail, culture, agriculture, etc. |
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Au bénin : une tontine mutuelle dans l'administration
Deux femmes, fonctionnaires des serces du Trésor du Bénin, ont lancé avec leurs collègues, en 1977, une tontine qu'elles ont sans cesse renouvelée jusqu'en 1988. Vingt personnes, constituées en deux groupes de dix, ont versé chaque mois, dix fois de suite, 1500 francs CFA chacune. Deux d'entre elles, une dans chaque groupe, ont - ramassé - A tour de rôle, de janer A octobre, 15000 francs CFA chacune. La tontine a grandi jusqu'en 1988 : les versements sont passés de 1500 A 5000 puis 10000 francs ; le nombre des adhérents est passé progressivement de ngt A cent dix, constitués alors en onze groupes de dix qui versaient chaque mois aux deux responsables 1100000 francs CFA. En mASme temps, la tontine s'est perfectionnée : les adhérents ont pu souscrire une demi-part ou plusieurs parts, et ils ont pu récupérer leur mise d'un seul coup ou en plusieurs fois. Celui qui, par exemple, souscrivait trois parts, pouvait -ramasser- 150000 francs le cinquième et le septième mois, ou 100000 francs les quatrième, sixième et huitième mois. L'ordre des levées était décidé par les responsables, avant mASme que la tontine ne commence, dès le mois de décembre précédent. Il n'était pas communiqué aux adhérents et n'était jamais modifié en cours d'année. Les responsables s'efforA§aient de concilier les souhaits des uns et des autres. Mais ellesmASmes prenaient habituellement leur tour assez tôt, les membres les plus anciens prenaient plutôt les premiers tours, et ceux qui avaient souscrit un grand nombre de parts étaient davantage favorisés. D'une année A l'autre, les adhérents ne restaient pas toujours les mASmes. En moyenne, les deux tiers des cotisants d'une année sont restés l'année suivante. S'ils n'étaient pas suffisants pour constituer un autre groupe de dix personnes, les candidats étaient inscrits sur une liste complémentaire. Ils versaient chacun 10000 francs chaque mois et lorsque les responsables avaient reA§u 100000 francs, elles les remettaient A l'un ou A l'autre. Ce système ingénieux permettait de tester la capacité des nouveaux arrivés et procurait un volant de trésorerie pour faire face au retard éventuel d'un adhérent de la liste principale. En fait, il n'y eut pendant douze ans aucune défaillance. Mais la crise économique et le retard grandissant du règlement des salaires dans la fonction publique ont gASné le fonctionnement de la tontine qui n'a pas été poursuie au-delA de 1988.
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