NAVIGATION RAPIDE : » Index » ECONOMIE » ECONOMIE EUROPENEANA » L union europÉenne et les peco Les effets économiques de l'élargissementLa libéralisation des échanges industriels est en fait acquise du fait de l'application des accords d'association qui prévoient la suppression des barrières tarifaires et non tarifaires. Mais l'intégration au marché unique comporte en outre la suppression de tout contrôle aux frontières et implique une harmonisation des normes et un contrôle des aides de l'état. L'intégration des PECO dans l'Union européenne devrait avoir les effets suivants (J. Fayolle, J. Le Cacheux, 1996) : pour les pays membres actuels de l'Union européenne, l'élargissement doit entrainer une expansion des exportations et un gain de pouvoir d'achat des consommateurs ; toutefois, l'ouverture A des pays moins développés, aux coûts de main-d'ouvre plus bas, devrait engendrer des difficultés sectorielles et une pression sur les salaires. Pour les pays entrants, les effets bénéfiques dépendent essentiellement de leur capacité A adapter l'offre locale. Les PECO, quant A eux, sont confrontés A trois enjeux majeurs. a) L'adaptation en profondeur d'institutions et de comportements marqués du sceau d'économies administrées, peu pénétrées par une logique de marché. L'intégration des PECO pose ainsi des problèmes profonds en matière d'adaptation des réglementations, qu'il s'agisse de normes techniques, de protection du consommateur, de protection de l'environnement, de réglementation bancaire, de fiscalité ; en matière sociale, les différences de niveau de salaires et de protection des travailleurs font naitre un risque de dumping social. b) Le fonctionnement d'économies de marchés suppose la constitution de systèmes financiers, efficaces dans l'allocation des ressources financières, et suffisamment sles. Dès lors, on peut se demander si la transtation dans les pays de l'Est du modèle financier de l'Europe de l'Ouest, résultat d'une longue évolution et axé plus sur les marchés que sur les institutions bancaires, ne risque pas d'AStre désilisatrice. Comme le soulignent J. Fayolle et J. Le Cacheux (1996), l'économie de spéculation trouve dans ces économies des opportunités rares, alors que la discrimination entre bons et mauvais débiteurs est rendue difficile. C'est la raison pour laquelle J. Gual (1995) considère que la déréglementation compétitive et l'élissement de normes minimales de solvabilité risquent de se réler contre-productifs et se demande si un système financier organisé autour de banques solides ne permettrait pas, mieux qu'un système axé sur les marchés, de contrôler les entreprises et de soutenir les politiques de long terme, mASme si une telle organisation comporte des risques d'inefficacité potentielle et de concentration excessive du pouvoir. De faA§on plus générale, l'intégration des pays de l'Est ne doit pas entraver ce processus de mutation, de transition d'un système économique A un autre. c) La nature de la spécialisation : A l'inverse des expériences antérieures d'élargissement, qui se sont opérées entre pays semblables et qui ont donc impliqué une spécialisation intra-branche, l'élargissement aux PECO, mettant en relation des pays aux niveaux de développement très différents, implique une spécialisation interbranches, génératrice de gains mais aussi de coûts de conversion éles. |
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