NAVIGATION RAPIDE : » Index » ECONOMIE » ECONOMIE EUROPENEANA » L union europÉenne et les peco Les effets de l'élargissement sur les politiques communes et sur le budget communautaireL'élargissement affecte principalement les deux politiques qui pèsent le plus sur le budget européen : la politique agricole commune et les fonds structurels. a) En matière agricole, l'élargissement met en relation deux zones : l'Union européenne et les PECO, aux caractéristiques diamétralement opposées. Dans l'Union européenne, les prix agricoles sont élevés, en raison de la PAC, et la productivité est forte, du fait de la modernisation de l'agriculture de l'Europe de l'Ouest sous l'influence d'une PAC favorisant concentration et modernisation. Dans les PECO, la situation est inrse : la productivité est faible, du fait du caractère le plus sount archaïque des structures productis, mais les prix sont relatiment faibles, plus proches des prix mondiaux en l'absence d'un mécanisme analogue A celui de la PAC (de l'ordre de 40 % en dessous des prix européens pour la viande bovine et le lait). La situation est d'autant plus paradoxale qu'en général la relation est inrse, une forte productivité favorisant des prix relatiment faibles, alors qu'une faible productivité exige, pour un renu donné, des prix plus élevés. Clairement, les agriculteurs de l'Europe de l'Ouest bénéficient d'un renu relatiment élevé du fait de la productivité et de prix élevés, alors que dans les PECO la production par travailleur est faible et le prix de nte aussi, ce qui se répercute sur les niaux de renus des agriculteurs. Dès lors, le rapprochement de l'Union européenne et des PECO, A PAC inchangée, devrait entrainer une hausse des prix agricoles dans les PECO. Pour ces pays, les conséquences devraient en AStre les suivantes : bien évidemment, une hausse des renus agricoles, une augmentation de la production et de la productivité. Mais ces meilleures performances économiques pourraient avoir trois types de conséquences sociales gras. D'une part, les gains de productivité devraient s'accomner d'une diminution de l'emploi agricole, ce qui devrait - réduire la capacité d'absorption de la main-d'œuvre de l'agriculture -, selon l'expression de l'Agenda 2000 : en clair, augmenter le chômage. D'autre part, le progrès de la production engendre logiquement une augmentation des renus agricoles, ce qui peut créer des distorsions ac les autres formes de renus. Enfin, la hausse des prix agricoles, et donc des prix alimentaires, qui affecterait particulièrement les catégories sociales dont le niau de renu est faible et la part des dépenses alimentaires élevées, pourrait créer des tensions. Au total, l'agriculture risquerait de faire apparaitre un problème majeur de l'élargissement : celui-ci met en relation des pays dont les niaux de déloppement et les niaux de vie sont très différents, et la PAC engendre un rapprochement des niaux de renus d'une seule catégorie de population, les agriculteurs, le rattrae des renus des autres catégories sociales étant plus incertain et plus lointain. Du point de vue de l'Union européenne, l'entrée de pays fortement agricoles pèserait sur le budget commun et tendrait A augmenter les excédents. De faA§on claire, plus les prix agricoles européens seront élevés par rapport aux prix mondiaux, plus les effets de l'élargissement sur les PECO et sur le budget communautaire seront massifs. C'est une des raisons pour lesquelles une baisse des prix agricoles est recommandée par l'Agenda 2000, mesure qui rend l'élargissement moins douloureux mais qui risque d'avoir de gras effets sur les renus agricoles. b) Concernant les fonds structurels, l'ampleur des besoins des PECO pose un problème aux multiples facettes. A€ réglementation inchangée, le budget communautaire tend A imploser sous l'effet de l'admission de pays de niaux de déloppement plus faibles, ce qui impose, soit de trour de noulles ressources, soit de réduire la part d'autres affectations budgétaires, soit de réviser les critères d'admission aux différentes aides. Des tensions entre les pays membres en résultent naturellement, surtout pour les bénéficiaires qui risquent, soit de voir leur part diminuer, soit mASme de passer de l'état de bénéficiaire A celui de contributeur, de faA§on mécanique, parce que l'entrée des PECO fait baisser la moyenne européenne, et donc les seuils d'admission aux aides et, de faA§on plus politique, comme résultat d'ajustements budgétaires et politiques. D'où résulte un risque de traitement différencié des anciens et des nouaux membres, créant une forme d'Union européenne A deux vitesses. A€ la fin des années 1990, les rapports entre l'Union européenne et le reste du monde restent une source de fortes tensions. A l'intérieur de l'OMC et dans l'ensemble des relations économiques internationales, les rapports sont loin d'AStre apaisés et les sources de conflits, notamment ac les états-Unis, sont nombreuses : négociations sur l'agriculture, sur les services, sur les échanges culturels, sur l'Accord mondial sur les instissements (AMI). L'efficacité politique et économique de la politique de coopération ac les pays en voie de déloppement, notamment dans le cadre de la conntion de Lomé et des rapports euro-méditerranéens, reste très problématique. L'élargissement aux PECO, inélucle, porte en germe des remises en cause profondes du fonctionnement actuel de l'Union européenne. |
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