A€ la fin des années 1970, la politique méditerranéenne avait pris la forme de concessions commerciales et d'une coopération
économique et financière. Au début des années 1990, est adoptée une - politique méditerranéenne rénovée - née de la conjonction de différents facteurs : la crainte ressentie par les pays méditerranéens que la disparition du rideau de fer ne se traduise par un redéploiement des
relations extérieures de l'Union européenne A leur détriment ; des
risques d'insilité politique et de guerre dans les ris sud et est de la Méditerranée et une pression migratoire qui se renforce. Cette noulle politique se traduit par un renforcement des
moyens de coopération (augmentation des protocoles financiers et soutien au processus de réformes) et par un élargissement des concessions agricoles ; elle débouche, en nombre 1995, A Barcelone sur le partenariat euro-méditerranéen ac douze pays : trois pays du Maghreb (Maroc, Algérie, Tunisie), six pays du Proche-Orient (Egypte, IsraA«l, Autorité palestinienne, Jordanie, Liban, Syrie), la Turquie, deux iles (Chypre et Malte). Ce partenariat est éli sur un dialogue politique régulier, une coopération financière substantiellement accrue, l'élissement d'une zone de libre-échange et une coopération économique et sociale élargie A une vaste gamme de domaines (Chatelus, Petit, 1997 ; Ould Aoudia, 1996, 1997). Ces pays sont, pour la plupart, A l'écart du processus d'industrialisation. Ils subissent des turbulences sociopolitiques et rencontrent une très grande inertie dans les transformations structurelles.
Comme pour les relations ac les pays ACP, la problématique de la coopération tend A changer (Chevallier, Kebabdjian, 1997). Alors que l'approche traditionnelle avait tendance A se focaliser sur l'abaissement des droits de douane et sur la libéralisation des échanges, l'objectif est aujourd'hui de créer des conditions favorables A l'instissement étranger en définissant des règles, en particulier en matière de protection de la propriété, d'environnement et de normes de produits et en stimulant les instissements en infrastructures.