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ECONOMIE
L'économie, ou l'activité économique (du grec ancien οἰκονομία / oikonomía : « administration d'un foyer », créé à partir de οἶκος / oîkos : « maison », dans le sens de patrimoine et νόμος / nómos : « loi, coutume ») est l'activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l'échange et la consommation de biens et de services.
L'économie au sens moderne du terme commence à s'imposer à partir des mercantilistes et développe à partir d'Adam Smith un important corpus analytique qui est généralement scindé en deux grandes branches : la microéconomie ou étude des comportements individuels et la macroéconomie qui émerge dans l'entre-deux-guerres. De nos jours l'économie applique ce corpus à l'analyse et à la gestion de nombreuses organisations humaines (puissance publique, entreprises privées, coopératives etc.) et de certains domaines : international, finance, développement des pays, environnement, marché du travail, culture, agriculture, etc. |
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MarchÉ intÉrieur et « nouvelle approche »
L Acte unique de 1985-1986 est né d un constat globalement négatif sur la situation ëconomique européenne : l Europe a, moins bien que le Japon et les États-Unis, traversé dix ans de crise. Pour ce qui est des échanges internationaux, elle est confrontée à un problème crucial de détérioration de sa place dans l économie mondiale. Quant aux performances macroéconomiques internes, elles sont marquées par des taux de croissance relativement bas et par des taux de chômage élevés.
Le début des années 1980 est marqué par l « europessimisme » ; la crise agricole se traduit par un développement extraordinaire des excédents, excédents créateurs d un gouffre financier, puisque les importations (génératrices de recettes budgétaires) régressent, alors que progressent les exportations (génératrices de dépenses budgétaires). De la crise agricole nait la crise financière qui, elle-même, crée un milieu favorable à l éclosion d une crise politique : l augmentation des dépenses budgétaires crée des tensions, en exacerbant l hostilité des États membres qui souhaitent une limitation du budget communautaire, comme de ceux qui remettent en cause le principe de la solidarité financière - selon lequel il n existe pas d équilibre nécessaire entre les contributions acquittées par chaque État et les transferts dont il bénéficie - en affirmant le principe du « juste retour » (« / want my money back » de M. Thatcher). Dans ce contexte, l initiative politique de la relance de la construction européenne est largement impulsée par le président de la Commission, Jacques Delors, et par le Parlement européen. Le « Livre blanc » de 1985 (Commission européenne, 1985), qui définit un programme de mesures de nature à créer un véritable marché intérieur, puis l Acte unique, adopté en 1986-1987, consacrent une nouvelle problématique de relance.
Les décisions européennes du milieu des années 1980, qui ont pris la forme de l Acte unique, partent du constat de la faiblesse de l appareil productif européen et révèlent un renouvellement de la problématique économique qui consiste à créer un « choc sur l offre », grace à la réalisation d un véritable marché intérieur, encadré par des politiques communes, ce qui suppose une nouvelle démarche institutionnelle.
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