NAVIGATION RAPIDE : » Index » DROIT » LOI GéNéRALE » La détermination du contenu de la norme Travaux et recherches de méthodologie législativeL'intérASt que le monde politique et les juristes manifestent maintenant pour les sciences de la législation, dans la plupart des grands pays, tient A la prise de conscience de cette nécessité. Ces préoccupations sont loin d'AStre étrangères A l'Europe continentale. En Allemagne4, en Belgique où un traité de légistique formelle a été publié par les services du Premier ministre en 1982 et où M. Del-noy a préconisé la création d'un institut de légistique, en Italie sous l'impulsion d'auteurs tels que N. Bobbio5, R. ano ou A. Pizzo-russo6, la méthodologie législative a suscité un intérASt certain. Il en est particulièrement ainsi en Suisse où, grace A la coopération de la société suisse de législation, de la chancellerie fédérale et d'universitaires tels que les Prs C. A. Morand et J.-F. Perrin, le Centre d'étude technique et d'évaluation législative (cetel) de Genève dispense de remarquables formations et recherches de légistique et où d'importantes publications de science et pratique législative ont été régulièrement diffusées depuis de nombreuses années dans le Bulletin de la Société suisse de législation, puis dans la revue Législation d'aujourd'hui. Une revue able a été créée au Portugal7. Avant mASme la chute des régimes communistes d'Europe de l'Est, le processus de l'élaboration législative avait également fait l'objet d'études très diverses dans les pays socialistes. Depuis, grace A la coopération du Conseil de l'Europe, les états d'Europe centrale et orientale ont bénéficié d'une assistance fructueuse en matière de législation1. Les pouirs publics se sont eux-mASmes investis dans cet effort de rationalisation du processus d'élaboration des textes législatifs et réglementaires. En France, les circulaires du Premier ministre du 14 juin 1983, du 21 mai 1985 et du 30 janvier 1997 ont attiré l'attention des ministères et des Assemblées sur les problèmes de rédaction des textes, comme l'ont fait en Italie les présidents des assemblées parlementaires et du Conseil des ministres dans trois circulaires du 24 février 1986. Plus généralement, il existe dans presque tous les pays d'Europe des - directives - de légistique sous formes de lois, de rapports officiels ou de circulaires2. Sur le international, la Fondation européenne de la science a organisé d'importantes études de droit é sur le processus législatif, sous l'autorité des professeurs A. Pizzorusso et A. Viandier3. Diverses associations consacrent, au moins partiellement, leurs activités au processus d'élaboration des textes et sont A l'origine d'importants travaux en ce domaine4. Or, curieusement, en France, en dépit des recherches et publications de certains organismes universitaires ou para-universitaires5 et de diverses commissions ad hoc, l'attrait pour les sciences législatives parait se limiter A quelques initiés dont certains sont d'ailleurs prestigieux, comme le doyen Carbonnier6 ou le président Braibant, sans air suscité d'enseignements particuliers, si ce n'est A l'ena, ni de recherches d'ensemble. |
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