NAVIGATION RAPIDE : » Index » DROIT » droit administratif Classification des cas d'ouvertureL'agrégation des cas d'ouverture en catégories aussi homogènes que possible aboutit A des classifications théoriques (A§ I) qui éclairent des classifications opératoires (A§ 2) plus proches des techniques contenlicuses. 1 ' Classifications théoriques Edouard Laferrière26 a eu le mérite de clarifier cette question, en distinguant quatre moyens d'annulation susceptibles d'AStre invoqués devant le juge administratif: l'incompétence, le vice de forme, la violation de la loi et des droits acquis, le détournement de pouvoir. Il cerne ainsi ces notions : -L'incompétence peut AStre définie comme l'inaptitude légale d'une autorité A prendre une décision-; -le vice de forme consiste dans l'omission ou dans l'accomplissement incomplet ou irrégulier des formalités auxquelles un acte administratif est assujetti par les lois et règlements-27; -la violation de la loi n'est un moyen d'annulation que si elle constitue en mASme temps une atteinte A un droit-l9', mais elle -doit AStre largement comprise-, s'etendant, dans certains cas, -A la fausse interprétation et mASme A la fausse application de la loi-, car, ajoute-t-il, -le Conseil d'état s'est souvent reconnu le droit de rechercher si les faits servant de base A la décision avaient été bien définis au point de vue juridique, et de vérifier, dans ce but, l'existence et la nature de ces faits-29; le détournement de pouvoir, enfin, -consiste A détourner un pouvoir légal du but pour lequel il a été institué, A le faire servir A des fins auxquelles il n'est pas destiné-. Mais la jurisprudence a évolué et la classification de Laferrière s'est révélée peu A peu incomplète, du fait de raffinement du contrôle juridictionnel. Et, en 1951, FranA§ois Gazier a estimé utile de faire le point et de publier une -présentation nouvelle des ouvertures du recours pour excès de pouvoir-30. Il oppose légalité (régularité) externe et légalité (régularité) interne ; il distingue forme et procédure ; enfin, il isole le défaut de base légale. Le résultat est résumé dans le leau de la e suivante : Contrôle de la légalité externe de l'acte : incompétence, vice de forme, irrégularité de procédure. Contrôle de la légalité interne de l'acte : défaut de base légale, violation d'une disposition légale, détournement de pouvoir ou de procédure. FranA§ois Gazier insiste sur les trois principales nouveautés de cette présentation. Pour lui, la distinction première est celle de l'annulation interne et de l'annulation externe. Cette dernière a -une valeur moindre-, explique-t-il; -en général, elle n'empASche pas l'Administration de reprendre sous des formes extérieures régulières l'acte annulé; elle ne censure que sur un accessoire l'illégalité commise; elle ne donne souvent au requérant qu'une demi-satisfaction. Or, il arrive qu'une mASme requASte invoque A la fois des moyens de légalité externe et interne qui s'avèrent également fondés. Le Conseil d'état avait tendance autrefois A retenir, parce que suffisant A motiver son annulation, le seul moyen externe, qu'il avait examiné en premier rang, le contrôle contentieux d'un acte allant normalement de l'extérieur vers l'intérieur. Pour donner meilleure justice aux requérants, il lui arrive aujourd'hui d'examiner d'abord les moyens de légalité interne pour les retenir de préférence s'ils sont bien fondés-. D'autre part, il constate que la jurisprudence évite de plus en plus de confondre le vice de forme et la -méconnaissance d'une formalité préalable A l'acte attaqué-. Enfin, A propos du défaut de base légale, il souligne que -c'est le moyen d'annulation qui s'est développé de manière autonome depuis Laferrière et qu'on n'a pas toujours discerné dans toute son ampleur-. Il en donne une définition très large : -La base légale d'un acte administratif, c'est la conjonction régulière des règles générales qui définissent les pouvoirs de l'Administration et de la situation de fait particulière A laquelle ces pouvoirs en l'espèce s'appliquèrent. Ce qui amène le juge A rechercher, d'une part, le fondement juridique de l'acte attaqué, et A dégager, d'autre part, en leur matérialité et en leur portée, les faits de l'espèce. - Par conséquent, il y a défaut de base légale dans trois cas : -Il se peut, d'abord, qu'aucune coïncidence ne soit possible entre le fondement juridique et la situation de fait-; il se peut, ensuite, que le fondement juridique soit -entaché d'illégalité- ou -mal interprété-; il se peut, enfin, que la situation de fait soit -erronée- ou -mal appréciée-. La plupart des juristes se sont inspirés de cette classification tout en nuanA§ant de faA§ons diverses la présentation du contrôle des motifs, domaine le plus délicat et le plus évolutif. Par exemple, Georges Vedel31 et Pierre Delvolvé présentent les cas d'ouverture de la manière suivante :
vice de forme. Contrôle matériel de l'acte attaqué : |
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