Il existe deux formes de croissance : la croissance interne et la croissance externe. Le choix entre ces deux options constitue pour la PME une décision stratégique difficile. La plupart des études sur le sujet sont contradictoires, mais s'accordent sur le fait que la renilité réelle d'une acquisition ne s'apprécie que sur le long terme.
Le concept de croissance interne
- La croissance interne est représentée par les seules acquisitions ou créations d'actifs non immédiatement productifs, puisque non combinés avec les autres
moyens de production indispensables A la création d'outputs. -
C'est une
stratégie de développement nécessitant obligatoirement l'inclusion des éléments acquis, neufs ou d'occasion, avec ceux existant déjA dans l'organisation. Exemple :
- la création ex nihilo d'une filiale : c'est l'
entreprise qui crée sa filiale qui doit réaliser la combinaison des moyens de production acquis ou créés séparément ;
- l'accroissement du taux de participation dans une société déjA contrôlée : la société mère ne bénéficie pas, en effet, d'un contrôle supplémentaire de moyens de production combinés.
Le concept de croissance externe
La croissance externe s'identifie :
- - d'une part, aux acquisitions directes, totales ou partielles (absorption ou rachat d'une branche complète d'actités A une autre firme), ou indirectes (contrôle de sociétés du fait de la propriété d'un nombre suffisant de leurs titres ou de titres de sociétés-relais qui les contrôlent) ;
- d'autre part, aux contrôles sans prise de participation, par l'intermédiaire du marché, d'ensembles de moyens de production déjA combinés A l'intérieur d'une fonction de production permettant une fabrication et/ou une prestation de serces immédiates -.
La croissance externe s'identifie donc A toutes les acquisitions ou formes de contrôle d'ensembles de moyens de production -d'occasion - car déjA combinés. Elle n'a pas, en principe, d'incidence sur la capacité de production ou
de distribution du secteur, puisqu'elle ne fait intervenir que des actifs d'occasion, provoquant uniquement un gonflement de la capacité de production de la firme (ce qui n'exclut pas une production supérieure avec la mASme capacité de production si des effets de synergie apparaissent après réalisation de la croissance externe). Exemple :
- l'acquisition d'un laboratoire de Recherche & Développement ;
- la prise de participation dans le capital d'une autre firme.
La principale différence entre les deux types de croissance réside dans la différence de rapidité avec laquelle la société acheteuse acquiert des parts de marché, des compétences, des capacités de production supplémentaires, ce qui est le plus rapide dans la croissance externe. Mais le critère de rapidité n'est pas toujours un facteur discriminant. D'autres considérations peuvent AStre prises en compte, telles que l'importance accordée par le dirigeant A l'intégration de sa propre culture au sein de la nouvelle entité.
Le groupe de PME
Le groupe de sociétés est une des conséquences d'opérations de croissance externe. Certains entrepreneurs recherchent un développement de leur entreprise tout en gardant le pouvoir de décision et d'action. En créant une société holding contrôlant une ou plusieurs filiales, la
stratégie de groupement (ou hypogroupement pour des PE et TPE, en relation avec la théorie de l'hypoûrme) permet le développement de l'entreprise en dehors d'un - effet taille direct -. L'hy-pogroupe, forme aboutie de la croissance de la PE, peut se définir comme un ensemble de petites entreprises unies entre elles par des relations financières, ces relations donnant A l'une d'entre elles (la holding), le pouvoir de décision sur les autres (les filiales). Il s'agit donc d'un groupe (au sens
juridique du terme), caractérisé par la dimension de ses composantes (entreprises de petite taille), et la place centrale du dirigeant-propriétaire, détenant le contrôle majoritaire du capital dans la holding. La forme d'hypogroupe possède une double fonction : allocation centralisée des ressources et centralisation de la propriété ;
décentralisation des décisions de la gestion et déconcentration de l'organisation.
Toutefois, une tendance caractéristique de l'hypogroupe, observée lors d'enquAStes, est le maintien du contrôle du capital associé A la place dominante de son dirigeant-propriétaire en matière de pouvoir de décision et de gestion. L'hypogroupe se différencie en cela du grand groupe, dans la mesure où il n'y a pas de séparation entre le pouvoir de décision et la propriété du capital, réunis dans les mains du mASme homme, l'entrepreneur.
Les gérants des filiales appliquent les décisions prises au niveau de la holding par le dirigeant-propriétaire qui continue, malgré les changements organisationnels, A intervenir aux niveaux opérationnels. Des recherches théoriques et empiriques sur les logiques d'intention A la base de la
constitution des hypogroupes ont fait apparaitre un certain nombre de tendances classées en deux idéaux types :
L'hypogroupe familial, où le dirigeant-propriétaire est mû par une logique -stock- d'accumulation patrimoniale (accumulation des actifs) et un souci de pérennisation de l'affaire dans l'objectif de le transmettre A ses héritiers. Ce type d'hypogroupe est construit sur des savoir-faire et des compétences historiquement acquis.
L'hypogroupe entrepreneurial est lui régi par une logique -flux- de valorisation des actifs (corporels, incorporels, financiers), mais aussi de valorisation des compétences personnelles du dirigeant-propriétaire.
Un trait commun A ces deux types, et qui ne se retrouve pas nécessairement dans les groupes de grande dimension, est la recherche de synergies industrielles ou commerciales entre les sociétés. Il existe en effet très peu d'hypogroupes qui suivent une stratégie conglomérat (logique de portefeuille d'actités dans une optique de renilité financière uniquement), comme cela est le cas des grands groupes (encore que la tendance actuelle soit au recentrage sur le métier de base), ce qui se traduit par une certaine complémentarité entre les actités.
L'indépendance/l'autonomie qui caractérisent la petite entreprise sont deux traits conservés par l'hypogroupe. En effet, la création d'une holding est un moyen d'assurer un verrouillage correct du capital, et par lA un instrument de la prise ou du maintien du contrôle d'une ou de plusieurs entreprises. En effet, la constitution d'une holding permet d'assurer la pérennité de l'entreprise en étant une trop grande dispersion des titres (cas des hypogroupes familiaux). Les entrepreneurs de PE optant pour la croissance externe choisissent ce type d'organisation, car il permet de concilier le souci d'indépendance et l'aspiration au développement. Très souvent, les filiales sont de très petites entreprises ayant moins de cinq salariés. Tel le cas de l'hypogroupe A. B. C, spécialisé dans l'ingénierie du batiment et de la voirie. La stratégie de constitution de cet hypo-groupe consiste A intégrer des partenaires de la filière afin de produire des synergies et de faire travailler les sociétés entre elles. De plus, la filialisation permet, par rapport A la croissance interne, en n'augmentant pas les effectifs, une meilleure
efficacité dans la coordination et la gestion de l'entreprise. Alors que la holding A.B.C. centralise toutes les fonctions administratives des filiales et les assiste dans leurs projets, chaque filiale occupe un segment de marché et fournit de l'actité aux autres filiales.
- CETE : bureau d'études/ingénierie de la voirie, et structure métallique.
- FMM : livraison des batiments clés en main.
- BACOT : sui des chantiers.
- CRS : tirage des s et photos
- COGIS : bureau d'études/structure en béton.